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Château de Portes

Le château de Portes est un château fort, du début du XIe siècle, qui se dresse sur la commune française de Portes, dans le département du Gard, en région Occitanie.

Château de Portes
Image illustrative de l’article Château de Portes
Le château de Portes.
Nom local Le Vaisseau des CĂ©vennes
Période ou style Médiéval
Renaissance
Type Architecture fortifiée
Début construction XIe siècle
Propriétaire actuel Propriétaire privé / association loi de 1901 bail longue durée
Destination actuelle Ouvert au public
Protection Classé monument historique, le 28 décembre 1984
CoordonnĂ©es 44° 16′ 05″ nord, 4° 01′ 38″ est
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion historique Languedoc
RĂ©gion Occitanie
DĂ©partement Gard
Commune Portes
GĂ©olocalisation sur la carte : Gard
(Voir situation sur carte : Gard)
Château de Portes
GĂ©olocalisation sur la carte : Occitanie
(Voir situation sur carte : Occitanie)
Château de Portes
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Portes
Site web https://chateau-portes.org/fra

Le château de Portes est situĂ© au passage du col Ă©ponyme, Ă  577 mètres d'altitude. Il surveillait l’ancien chemin (ou voie) dit de Regordane, qu’empruntaient les pèlerins de Saint-Gilles sur dix lieues. Sa position stratĂ©gique offre un vaste panorama du Mont Lozère aux Alpes.

Il est classé monument historique en 1984 et a été fait Ambassadeur du Parc National des Cévennes, Patrimoine mondial de l’Humanité, depuis 2011.

Historique

L’érection de ce monument est intiment liée à l'usage ancestral de ce chemin. En effet, depuis l'antiquité, transite de nombreuses marchandises entre le massif central et l'arc méditerranéen. La récente découverte sur Alès d'une villa gallo-romaine avec de riches décorations semble attester de ces commerces. L'exploitation minière de cette région, notamment le fer et l'argent, pourrait remonter à la période d'expansion Phénicienne.

A ce jour, aucun document ne permet de dater le début de la construction. Aucun vestige ne permet d'identifier un éventuel castrum. Il serait cohérent de penser à une évolution progressive du bâti à partir d'une tour carrée unique ou entourée de dépendances, ceci dans l'objectif d'abriter quelques hommes de garde et de pouvoir prélever un péage.

Sa première mention date du XIéme siècle, il pourrait être édifié à l'initiative de Raymond Ier d' Anduze (env. 1047-1114), premier seigneur de Portes connu.

Propriété de la Maison d'Anduze, il aboutit à Guillaume de Châteauneuf-Randon par la succession de son grand-père maternel Bernard VIII d'Anduze.

Raymond-Guillaume de Budos, neveu du pape Clément V, achète le à Guillaume de Randon, seigneur de Luc, la baronnie des Portes-Bertrand. Il agrandit le château du XIIIe siècle et le flanque d’au moins deux tours. En 1384, Thibaud de Budos récupère le château, enlevé à son père André qui avait pris le parti des Anglais au début de la Guerre de Cent Ans. Le château est agrandi tout au long des XVe et XVIe siècles.

Durant les Guerres de Religion, les Budos font partie des seigneurs de la région qui rejoignent la Ligue. En récompense de ses services Jacques Ier voit sa terre érigée en vicomté (février 1583), et reçoit le collier des ordres du Roi. C'est à cette époque que le château fort fut largement remanié, afin de l'adapter aux nouveaux usages militaires : glacis, barbacane, création de plate-forme d'artillerie, et surtout élévation du bastion sud-est, dans les années 1570-80[1].

La seigneurie devient de plus en plus riche et puissante jusqu’à ce que la régente Marie de Médicis (mère de Louis XIII) l'érige en marquisat en faveur d’Antoine Hercule de Budos (fils de Jacques Ier) par lettres de décembre 1613[2]. Son frère Balthazar est évêque d’Agde, une de ses sœurs, Louise est duchesse de Montmorency, une autre, abbesse de l’abbaye aux Dames de Caen. Maréchal de camp, il est tué au siège de Privas en 1629.

La maison de Budos s'éteint avec sa fille, Marie-Felice, qui laissera le château en héritage à son neveu, le Prince de Conti, en 1693. Son descendant le vendra à Louis XVI en 1781.

À la Révolution, le bien est nationalisé. Puis il sera vendu à six reprises.

En 1841 la famille de La Vernède en fait l’acquisition. Elle fera restaurer le monument qui manquait d'entretien.

Au début du XXéme, l’exploitation intensive des mines de charbon dans le sous sol de Portes provoque des désordres structurels sur le Château et le village. Il est évacué en 1929 et le village est rasé en 1933.

Vers 1960, les galeries et cavités sont comblées sous le château, ce qui le stabilise . Mais la ruine de la partie médiévale est conséquente. En 1969, les Portois se mobilisent pour tenter de sauver l'édifice. Et en 1972, l'association "Renaissance du Château de Portes" est créée afin de le sauver d'une ruine définitive.

Il est classé monument historique en 1984.

Le château constitue un témoignage architectural exceptionnel en raison de son éperon à 49 degrés, en forme de proue de navire, qui lui a valu le surnom de « vaisseau en Cévennes ».

Au XXIe siècle, le château est la propriété des héritiers de la famille Coquebert de Neuville.

Description

Le site permet d'apprécier les modes et techniques de constructions fortifiées à travers 6 siècles.

Renaissance du Château

Château entouré d'un mur bas, trois tours visibles à chacun des angles d'un mur d'enceinte plus élevé dans lequel s'ouvre une porte fortifiée, un donjon domine le tout.
  • Le monument est gĂ©rĂ© par l'association loi de 1901 Ă  but non lucratif « Renaissance du Château de Portes » (RCP), affiliĂ©e Ă  l’Union Rempart. Le château, effondrĂ© en partie au tournant des annĂ©es 1930, est restaurĂ© grâce Ă  des chantiers de bĂ©nĂ©voles lors de missions d'Ă©ducation populaire.
  • Le château est ouvert Ă  la visite du Printemps Ă  l'automne. Des expositions, des animations pĂ©dagogiques et des Ă©vĂ©nements culturels y sont Ă©galement organisĂ©s.

Notes et références

  1. Claire Guiorgadzé, « Le château de Portes. Un bastion catholique en Cévennes », Congrès archéologique de France, vol. 1999, no 157,‎ , p. 239-264 (lire en ligne).
  2. Lettres enregistrées le 19 janvier 1619 (AD 31, B1913, f° 100v°) : Éric Thiou, Dict. des Titres... (2003), p 195.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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