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Château de Cinne

Le château de Cinne ou château de Cunne ou château de Chevelu est un ancien château fort, probablement du XIIe siècle, au Moyen Âge, siège de la seigneurie de Chevelu, érigée en baronnie, dont les vestiges se dressent sur la commune de Saint-Jean-de-Chevelu, une commune française, dans le département de Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Château de Cinne
Image illustrative de l’article Château de Cinne
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XIIe siècle?
Propriétaire initial Famille de Chevelu
Destination initiale RĂ©sidence
Destination actuelle Maisons modernes
CoordonnĂ©es 45° 41′ 25″ nord, 5° 49′ 29″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Savoie
Commune Saint-Jean-de-Chevelu
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Cinne
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Château de Cinne

Situation

Les vestiges du château se dressent sur un mamelon (motte castrale ?) au hameau de Chevelu (Capilutum), au-dessus de Servagette, et de l'ancienne chapelle[2], à km au sud-sud-ouest du bourg, au pied du Mont du Chat.

Histoire

Le château fut la possession de la famille de Chevelu, anciennement Chevellud ; on relève, vers 1100[3], Bernard de Chevelu (de Capiluto), bienfaiteur, il cosigne l'acte de fondation[4], en 1125[3], de l'abbaye d'Hautecombe. Son fils, Torestan de Chevelu, accompagna le comte Amédée III de Savoie à la deuxième croisade en 1147.

En 1209[3], Jacques de Chevelu est cité comme témoin dans une charte entre le comte Thomas Ier de Savoie et l'abbaye d'Hautecombe, à laquelle, le comte accorde des privilèges. Guiffred de Chevelu, frère de Jacques, la même année est partie à Yenne dans la reconnaissance des confins de la mestralie[5] de Chambuerc, passé dans le cloitre d'Yenne en faveur du comte Thomas.

Un Guy de Chevelu aurait accompagné, en 1226[3], le comte Thomas Ier de Savoie à la croisade des Albigeois. Ce même Guy est témoin dans une charte d'affranchissement[6] qu'octroi Thomas à la ville d'Yenne, en 1215[3], et, en 1232[3], dans une charte accordant des franchises à la ville de Chambéry, dont il fut le métral. Vit, vers 1260[3], Jean de Chevelu, chevalier, époux de Isabelle de La Forest de Lucey. Jacquemet de Chevelu, leur fils, héritera, en 1296[3], de son oncle, Guillaume de La Forest de Lucey, du château de Lucey ; ce dernier ayant testé en sa faveur le 3 des Calendes de (), dans la grande salle du château de Lucey. En 1266[3], on relève les damoiseaux Pierre et Jacques de Chevelu lors d'une transaction, intervenu à Yenne, à propos d'une dîme à percevoir sur une fontaine commune, avec le prieur du Bourget. Jacques demandera, en [3], à être enterré à Hautecombe, abbaye à laquelle il fait de nombreux legs, ainsi qu'aux pauvres d'Arcollières, à la maladrerie d'Yenne, à l'hôpital d'Yenne et à l'église de Chevelu ; Berlion de La Mar, Anselme de Chevelu et Anselme de Somont sont témoins de ce testament. La famille de Chevelu avait acquis, en 1283[3], de la famille de Grolée, divers bien à Yenne.

Vers 1320[3], vit Aymonet de Chevelu, et, en 1343[3], Guillaume de Chevelu et Jacques de Chevelu, son fils. Ces derniers albergent une partie de leur fief à Étienne de Bergin et sont investis de biens à Yenne. En 1355[3], Berlion de Chevelu cède des biens au seigneur de Gimilieu.

En 1386[3], est cité dans un acte de transaction, Galois de Chevelu, et, le [3], ce dernier verse 40 sols viennois, au Trésorier de Savoie, pour deux parts de plaict de morte-main[7] qu'il détient, au décès du comte Amédée VII de Savoie. En 1392[3], Louis de Chevelu est investi par Amédée VIII de Savoie, à son avènement, de la seigneurie de Lucey, investiture renouvelée, par Louis Ier de Savoie, le [3], par lettres patentes. En 1399[3], Galois de Chevelu, reçut de la Veuve Pétronille Pollier de Jongieu, hommage lige et taillable à miséricorde. Il fit, en 1401[3], par acte, constater aux habitants de Chevelu la limitation par feu de couper plus de deux douzaines de perches dans la montagne, et, en 1408[3], il fait reconnaissance à Amédée VIII de Savoie pour sa maison forte du Châtelard à Yenne.

En 1442[3], le fief de Prélian, est partagé entre Urbain et Claude de Chevelu. François de Chevelu, seigneur de Lucey, par acte du [3], reconnaît devoir à Jean de Bonne, prieur de Ripaille, la somme de cent florins ; Louis de Chevelu de Lucey ayant été un des six compagnons du duc Amédée VIII dans sa retraite de Ripaille.

Claudine de Chevelu, fille de François de Chevelu de Lucey, dernière du nom, teste, le [3], en faveur de Claude de Mareste de Lucey, son neveu, qui devient seigneur de Chevelu, Charles III de Savoie, lui ayant vendu et aliéner le fief. Terres et château échoient par héritage, vers 1715[3], aux marquis de Yenne, qui les gardèrent jusqu'à la Révolution française. À cette époque le château est démantelé et la terre vendue comme bien national. Les habitants s'en servirent ensuite comme carrière de pierres.

Description

Il ne reste du château que quelques pans de murs qui marquent l'emplacement de l'enceinte et une cave dans les vignes. Sur le site on a érigé deux maisons modernes.

Notes et références

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Elle est aujourd'hui englobé dans une maison récente.
  3. Jean LĂ©tanche 1907, p. 25-29.
  4. Michèle Brocard 1995, p. 242
  5. Dénomination en Savoie au Moyen Âge d’une unité administrative regroupant plusieurs paroisses.
  6. Ce fut la première concédée en Savoie.
  7. Plaict ou Plect, terme de coutumes ; appellation d'un cheval de service qui est dû au seigneur par le vassal. Il est différent des autres chevaux, destriers, roussins et traversans. Il est appelé plaict de morte-main, quand il était dû à la mort du vassal.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean LĂ©tanche, Les vieux châteaux, maisons fortes et ruines fĂ©odales du canton de Yenne en Savoie, Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, coll. « Monographie des villes et villages de France » (no 1005), (rĂ©impr. 2007), 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1907), 99 p. (ISBN 978-2-84373-813-5, lire en ligne), p. 25-29.
  • Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions CabĂ©dita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7), p. 242.

Articles connexes

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