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Maison forte de Gimilieu

Le château de Gimilieu ou de Gémillieu (en latin Gimiliacum) est une maison forte du XIIIe siècle, qui se dresse sur la commune de Saint-Jean-de-Chevelu dans le département de Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Maison forte de Gimilieu
Image illustrative de l’article Maison forte de Gimilieu
Nom local Château de Gemelieu
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Début construction XIIIe siècle
Destination initiale RĂ©sidence seigneuriale
CoordonnĂ©es 45° 42′ 01″ nord, 5° 48′ 34″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Savoie
Commune Saint-Jean-de-Chevelu
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Maison forte de Gimilieu
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Maison forte de Gimilieu

Situation

La maison forte de Gimilieu est située dans le département français de Savoie sur la commune de Saint-Jean-de-Chevelu, sur un mamelon à l'ouest de Prélian.

Il se situait sur l'une des routes gauloises du sel, tout comme les châteaux voisins de Bergin, de Prélian, de la Plattière et celui de Monthoux[2].

La maison forte de la Plattière relevait du fief de Gimilieu[3].

Histoire

La maison forte de Gimilieu ou Gémillieu (en latin Gimiliacum[4]) est, au XIIIe siècle[Note 1], la possession de la famille de Gimilieu[2]. Amédée de Gimilieu (de Gimiliaco) est cité, en 1249 — Michèle Brocard cite la date de 1240[5] —, dans une donation du comte de Savoie Amédée IV au prieuré du Bourget[3]. On le retrouve avec Martin de Montou, comme témoin, dans un acte à Yenne, en 1266[3].

Vit, vers 1340[3], PĂ©tremand de Gimilieu, seigneur de Gimilieu et de Virignin. En 1355[3], il acquiert de Berlion de Chevelu des terres qui viennent agrandir son fief.

En 1419, le château passe à la famille noble, originaire de Belley, des Rossillon[3] - [2]. Catherine de Gimilieu, fille et héritière de Pétremand, épouse Jacques de Rossillon[3]. Le [3], un autre Jacques de Rossillon de Gimilieu[Note 2] épouse Louise d'Orlyé, fille du seigneur d'Ameysin. Pétremand de Rossillon de Gimilieu, leur fils, épouse, en 1480[3], Guigonne de Champrovent.

Vit, en 1556[3], Antoine de Rossillon († )[3], seigneur de Gimilieu et de Virignin, écuyer.

En 1630, on relève un François de Rossillon[3]. César de Rossillon, seigneur de Gimilieu, le , est présent avec la noblesse, réunie à Yenne[3], du petit Bugey, à l'occasion de l'avènement de Victor-Amédée II de Savoie[Note 3]. Ce même César, par contrat passé au château de Gimilieu, marie sa fille, Louise, le , à Pierre Courtois d'Arcollières[3]. Vers 1700, vit son fils, Antoine-Gilbert[3].

Le , on célèbre le mariage de Guillaume de Rossillon de Gimilieu ; il est le neveu de César et le fils de Pierre de Rossillon de Gimilieu[3].

Il existe un inventaire après décès de Pierre de Rossillon des meubles et effets du château, qui montre qu'en 1731, ce n'est plus qu'une ferme modeste (deux vaches, un veau, un poulain), avec un mobilier très pauvre et usé[6].

Joseph de Rossillon de Gimilieu est, en 1730, garde du corps, et, vers 1750, vit à Yenne, où il a épousé Urbaine Bouvier, Pierre de Rossillon de Gimilieu[3]. De cette union, ils eurent deux filles, Gasparde et Claudine[Note 4]. Le dernier membre connu est François de Rossillon de Gimilieu, brigadier des gardes du corps, témoin, à Prélian, au mariage de Philibert d'Arcollières, le [3]. Le fief échoit au futur marquis d'Yenne[2] ; Jean-François Vulliet de la Saulnière aurait ruiné la famille de Rossillon et se fit adjuger la maison forte[7]. Après la Révolution française, le fief passe aux comtes de Chambost de Lépin qui en avaient encore la possession en 1907[8], et, à cette date elle est acquise par M. Abry.

Description

Il subsiste de la maison forte du XIIe, trois ouvertures romanes, une simple et une géminée.

On pénètre dans la cour quadrangulaire après avoir passé un porche cintré. S'ordonne autour de cette cour, à gauche, une tour carrée d'origine ancienne et un bâtiment abritant les communs à droite qui conserve une petite fenêtre en accolade. Le corps de logis est desservi par un escalier qu'abrite une tourelle dont la porte est également en accolade. À l'arrière, une tour en pierres assisées porte, à son sommet, les traces d'une ancienne échauguette. À droite de cette dernière, dans le mur, assisé lui aussi, à hauteur d'étage, s'ouvre une porte, aujourd'hui murée et les trois ouvertures romanes. L'ensemble des bâtiments est couvert d'ardoises et les murs crépis de couleur sable, duquel se détache les chaînages d'angle en pierres blanches.

Notes et références

Notes

  1. Charles-Laurent Salch Salch indique que la maison forte est citée avant 1355, Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éd. Publitotal, , 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3), p. 1043.
  2. La famille de Rossillon Gimilieu portait : d'or Ă  2 fasces de sable.
  3. Sous la tutelle de sa mère, régente de Savoie.
  4. Gasparde Ă©pousa l'instituteur Dupont et Claudine l'huissier Fontaine ; en fonction Ă  Yenne lorsque Ă©clate la RĂ©volution.

Références

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno et André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes, vol. 1 : Chambéry et ses environs. Le Petit Bugey, Roanne, Éditions Horvath, , 475 p. (ISBN 978-2-7171-0229-1), p. 411. ([PDF] lire en ligne).
  3. Jean LĂ©tanche 1907, p. 23-25.
  4. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 207.
  5. Michèle Brocard, op. cit., p. 243.
  6. archives de Savoie, « inventaire après décès de Pierre de Rossillon »
  7. Michèle Brocard cite : J.-B. Vulliet, Michèle Brocard 1995, p. 243.
  8. Michèle Brocard 1995, p. 243.

Voir aussi

Bibliographie

  • Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions CabĂ©dita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7), p. 243.
  • Jean LĂ©tanche, Les vieux châteaux, maisons fortes et ruines fĂ©odales du canton de Yenne en Savoie, Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, coll. « Monographie des villes et villages de France » (no 1005), (rĂ©impr. 2007), 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1907), 99 p. (ISBN 978-2-84373-813-5, lire en ligne), p. 23-25.

Articles connexes

Liens externes

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