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Maison forte de Prélian

La maison forte de Prélian est une maison forte du XIVe siècle[2], centre de la seigneurie de Prélian, qui se dresse sur la commune de Saint-Jean-de-Chevelu dans le département de Savoie en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Maison forte de Prélian
Image illustrative de l’article Maison forte de Prélian
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Début construction XIVe siècle
Propriétaire initial Famille de Chevelu
CoordonnĂ©es 45° 42′ 01″ nord, 5° 49′ 46″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes
DĂ©partement Savoie
Commune Saint-Jean-de-Chevelu
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Maison forte de Prélian
GĂ©olocalisation sur la carte : Savoie
(Voir situation sur carte : Savoie)
Maison forte de Prélian

Situation

La maison forte de Prélian est situé dans le département français de Savoie sur la commune Saint-Jean-de-Chevelu, au-dessous de Montou, un peu au-dessus de l'église du bourg.

Histoire

Le fief et la maison forte de Prélian, dépendances de la famille de Chevelu, sont la possession au XVe siècle de la famille de Prélian[Note 1] ; François de Prélian, en 1420[3], épouse Jacquemaz de La Forest. Les frères, Urbain et Claude de Chevelu, fils de Jacques de Chevelu, font un partage, le [3], dont l'enjeu est la maison forte de Prélian, dite de la Tour de Saint-Jean-de-Chevelu. Claude de Prélian est, en 1471[3], secrétaire du duc Amédée IX de Savoie.

François de Prélian est, en 1536[3], procureur auprès de la communauté de Yenne. Vit également à Yenne, à cette époque, Claude de Prélian, notaire. Vers 1550[3], on relève François-Antoine de Prélian, époux de Françoise d'Arcollières. Benoît de Prélian, épouse, en 1598[3], Louise Drujon de Bergin. Leur fille, Jeanne de Prélian, apportera, vers 1660[3], le fief de Prélian à la famille d'Arcollières, à la suite de son mariage avec César d'Arcollières qui devient ainsi seigneur de Prélian, tel qui est qualifié, le [3], où il assiste à Yenne à la réunion de la noblesse du petit Bugey, à l'occasion de l'avènement[Note 2] de Victor-Amédée II de Savoie. Un Claude de Prélian est, en 1630[3], syndic de Yenne. Pierre d'Arcollières, son fils, épousera Louise de Rossillon de Gimilieu.

Le , acte de fondation d'une chapelle, passée devant notaire, par Pierre Courtoys, fils de César d'Arcollière, et sa tante Jeanne Gabrille de Prelian, sous le vocable de Saint-Pierre apôtre, avec fondation de 15 messes par an et dotation de rentes[4].

Le , Louis de Bornessant épouse la fille de Pierre d'Arcollières, seigneur de Prélian, Françoise d'Arcollières[5].

Philibert Courtois d'Arcollières, seigneur de Prélian, fils de Pierre d'Arcollières, dans une procuration donné à Yenne, en 1730[3], signe l'acte : « Courtoys de Préliand ».

François, fils de feu Pierre Courtois d'Arcollières, seigneur de Prélian, né à Yenne, capitaine aux grenadiers de Tarentaise, demande dans son testament fait en sa maison forte de Prélian, le [3], à être enterré dans l'église de Saint-Jean-de-Chevelu. Il désigne sa femme, née de Charfettain, comme héritière universelle et fait un legs à son fils bâtard François Darcollière et pose comme condition que ce dernier soit entretenu jusqu'à sa majorité comme domestique avant qu'il n'apprenne un état. L'acte est signé : « Cortoys de Preillant ». Éléonore, leur fille, en 1779[3], épouse Philibert d'Arcollières, né à l'abbaye (Verthemex) gentilhomme archer de la garde, son cousin.

Les terres et la maison forte étaient, en 1907, la possession pour moitié des descendants de la famille Héritier, et pour l'autre moitié, y compris l'un des deux étangs[Note 3] sis en dessous de la maison à M. Dullin, conseiller de Yenne.

Description

La maison forte de Prélian se compose d'une tour-résidence du XIVe siècle, dite la Tour des Chevelu, à laquelle on a accolé un corps de logis du XVIIe siècle et une grange à redents. On accédait à la tour, par une porte romane, aujourd'hui murée. La tour est entièrement couverte d’un décor de faux appareil, décor que l’on observe également à l’intérieur des baies, dans des couloirs de circulation ou des escaliers. Ce décor envahissant ne permet pas de hiérarchiser les différentes salles superposées[6].

Il subsiste du XVIe quelques élément dont une fenêtre à meneaux partiellement obstruée.

La maison forte fut l'objet d'un incendie, fin , qui détruisit une des deux ailes. Les parquets, boiseries et les plafonds à la française partirent en fumée. Elle fut depuis partiellement restaurée.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean LĂ©tanche, Les vieux châteaux, maisons fortes et ruines fĂ©odales du canton de Yenne en Savoie, Paris, Le Livre d'histoire-Lorisse, coll. « Monographie des villes et villages de France » (no 1005), (rĂ©impr. 2007), 2e Ă©d. (1re Ă©d. 1907), 99 p. (ISBN 978-2-84373-813-5, lire en ligne), p. 20-23.
  • Michèle Brocard (ill. Edmond Brocard), Les châteaux de Savoie, Yens-sur-Morges, Éditions CabĂ©dita, coll. « Sites et Villages », , 328 p. (ISBN 978-2-88295-142-7), p. 245-246.

Articles connexes

Liens externes

  • ...

Notes et références

Notes

  1. La famille de Prélian porte : d'azur à 3 cœurs d'argent 2 et 1. Elle s'éteindra, par les filles, à la révolution française ; Jeanne-Pierrette, épouse de Bonaventure Bruiset de Jongieux, et, Éléonore épouse de Maxime Hétitier de Saint-Jean-de-Chevelu.
  2. Sous la tutelle de sa mère, régente de Savoie.
  3. Ces étangs faisaient autrefois partie du domaine possédé par la famille de Chevelu.

Références

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  2. Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 1043.
  3. Jean LĂ©tanche 1907, p. 20-23.
  4. « Tabellion acte insinué en novembre 1706. », sur Archives de Savoie, (consulté le )
  5. Jean LĂ©tanche 1907, p. 16
  6. Élisabeth Sirot, Annick Clavier, Le décor peint dans la maison noble et forte au Moyen Âge en territoire savoyard du XIIe au XVIe siècle.
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