Accueil🇫🇷Chercher

Château d'Olhain

Le château d'Olhain est une forteresse des XIIIe et XVe siècles[2]. Elle se situe à Fresnicourt-le-Dolmen, dans le Pas-de-Calais, sur la Lawe. C'est le plus bel exemple de forteresse médiévale de l'ancienne région Nord-Pas-de-Calais.

Château d'Olhain
Image illustrative de l’article Château d'Olhain
Le château d'Olhain.
Période ou style XIIIe siècle
Type Forteresse médiévale
Début construction XIVe siècle
Propriétaire initial Jean de Nielles
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1989)
Coordonnées 50° 25′ 27″ nord, 2° 35′ 00″ est[1]
Pays Drapeau de la France France
Subdivision administrative Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
Commune Fresnicourt-le-Dolmen
Géolocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Château d'Olhain
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Château d'Olhain
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château d'Olhain
Site web http://www.chateau-olhain.com

Préhistoire

En 2021, un site néolithique circulaire fortifié (500 mètres de diamètre environ), entouré de trois talus séparés par des fossés de quatre ou cinq mètres de large a été découvert par hasard sous la couverture arborée du bois d’Olhain, à l'occasion d'une cartographie LIDAR faite pour les besoins de la lutte contre les inondations dans le bassin versant de la Lys. Le site, daté d'environ 6 000 ans, s'étendant sur environ 25 hectares est exceptionnellement bien conservé, ce qui devrait selon Gilles Leroy (Direction régionale des affaires culturelles) justifier sa protection (peut-être au titre des monuments historiques) et des fouilles archéologiques, en lien avec l’Office national des forêts[3].

Histoire

La famille d'Olhain est une des plus vieilles familles de l'Artois.

Le mariage de Marie d'Olhain avec Jean de Nielles fit entrer Olhain dans cette dernière famille.

Au XVe siècle, Alix de Nielles, dame d'Olhain, épouse Jean de Berghes, grand veneur de France, gouverneur d'Abbeville et fait ainsi échoir Olhain à la maison de Berghes-Saint-Winock, qui conserve le château jusqu'à sa vente, en 1900.

La chapelle.

Dans le premier tiers du XVIIIe siècle, les Berghes-Saint-Winock font reconstruire à neuf le château de Boubers-sur-Canche, devenu le siège de leur principauté de Râches, et délaissent celui d'Olhain, qui reste toutefois entretenu et sert notamment de rendez-vous de chasse.

Après le décès d'Eustache Joseph de Berghes, vicomte d'Arleux, en 1757, les domaines de Boubers et Olhain sont séparés entre ses fils. L'aîné, Philippe Adrien Joseph Guislain de Berghes (1742-1773) hérite de Boubers, terre sur laquelle est assise la principauté de Râches et qui sera vendue en 1828, après la mort de sa fille unique. Le plus jeune, François Désiré Marie Guislain de Berghes (1747-1802), hérite d'Olhain que sa descendance conserve jusqu'en 1900.

Dans la première moitié du XIXe siècle, la famille de Berghes-Saint-Winock séjourne à Olhain et y fait faire des travaux, tels que l'aménagement d'une chapelle. Après 1870, elle habite, en Normandie, le château de Rânes [4]. Elle s'éteint en 1907.

Au XXe siècle, le château d'Olhain appartient à la famille Dutoit, qui en assume la préservation et la mise en valeur.

Le château d'Olhain a résisté aux guerres, a vu passer Charles Quint.

Une des ailes du château, qui donnait sur la partie la plus large des douves (environ quatre-vingts mètres), a été abattue.

Les couleuvrines datent des incursions espagnoles.

Les cuisines dans les caves sont bâties entre des murs mérovingiens.

Il fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [5].

Le château est ouvert à la visite durant la belle saison, seule la ferme est habitée.

Architecture

la salle de Garde.

Le château est composé d'un corps de ferme entourant une basse-cour, et de la forteresse elle-même, surmontée de son ancienne tour.

Des douves en partie en eau et en partie comblées sont enjambées par deux ponts, un pour l'accès à la basse-cour et un pont qui relie la basse-cour au château, précédé d'un châtelet d'entrée.

La visite comporte aussi la chapelle du XIXe siècle, le four à pain, la promenade le long des douves, la tour de guet de plus de trente mètres de haut, ainsi que la salle des Gardes, dont la grande cheminée en grès porte les armes de la maison de Berghes-Saint-Winock (un lion) .

Galerie de photographies

  • L'enceinte de la basse-cour.
    L'enceinte de la basse-cour.
  • La tour nord-est.
    La tour nord-est.
  • Le moulin dans la basse cour.
    Le moulin dans la basse cour.
  • Le pont-levis.
    Le pont-levis.

Notes et références

  1. Coordonnées trouvées sur Géoportail et Google Maps.
  2. Roger Rodière, Une des dernières forteresses féodales du Nord de la France : OLHAIN (Pas-de-Calais).
  3. Pierre-Louis Curabet Pawlak (Textes) Et Matthieu Botte (Photos), « Un site préhistorique «exceptionnel», vieux de 6 000 ans, trouvé dans la forêt d’Olhain », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  4. Philippe Seydoux, Gentilhommières d'Artois et du Boulonnais, tome 1, Paris, Éditions de la Morande, , p. 140-147 & 361-363.
  5. Notice no PA00108454, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Roger Rodière, Une des dernières forteresses féodales du nord de la France: Olhain (Pas-de-Calais), Arras, Les presses de D. Malfait et cie, 1926 [lire en ligne].
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.