Centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa
La centrale nuclĂ©aire de Kashiwazaki-Kariwa (æćŽć矜ćććçșé»æ, Kashiwazaki-Kariwa genshiryoku-hatsudensho), est une centrale nuclĂ©aire situĂ©e dans la prĂ©fecture de Niigata, au Japon, dont le propriĂ©taire et exploitant est la compagnie d'Ă©lectricitĂ© de Tokyo (TEPCO).
Pays | |
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Préfecture | |
Coordonnées |
37° 25,77âČ N, 138° 36,1âČ E |
Propriétaire | |
Opérateur | |
Construction | |
Mise en service | |
Statut |
Ă l'arrĂȘt |
Type | |
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RĂ©acteurs actifs |
7 |
Puissance nominale |
7 965 MW |
Production annuelle |
0 GWh () |
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Source froide | |
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Site web |
La centrale se situe Ă cheval sur les communes de Kashiwazaki et Kariwa, dans la prĂ©fecture de Niigata Ă 250 km au nord de TĆkyĆ, elle regroupe sept rĂ©acteurs nuclĂ©aires, et elle est la plus puissante au monde avec une puissance installĂ©e totale de 8 212 mĂ©gawatts (soit 13 % de la capacitĂ© de production[1] de la compagnie TEPCO).
Ă la suite de l'accident nuclĂ©aire de Fukushima, la centrale est arrĂȘtĂ©e comme toutes les centrales nuclĂ©aires japonaises. DĂ©but 2021, aucun rĂ©acteur n'a encore reçu l'autorisation de redĂ©marrer.
Historique
Les sept réacteurs nucléaires sont du type REB. Les cinq premiers ayant une puissance électrique unitaire de 1 100 MW. Ils ont été mis en service respectivement en 1985 pour le réacteur n°1, 1990 pour les n°2 et 5, 1993 pour le n°3 et 1994 pour le n°4. Les deux derniers réacteurs, de type ABWR[2] ayant une puissance électrique unitaire de 1 356 MW, ont été mis en service en 1996 (n°6) et 1997 (n°7).
AprĂšs leur arrĂȘt total le en raison d'un sĂ©isme de magnitude 6,8 sur l'Ă©chelle de Richter, ces rĂ©acteurs ont Ă©tĂ© relancĂ©s le et ont Ă©tĂ© soumis Ă des tests avant une remise en service durant l'Ă©tĂ© 2009, aprĂšs que TEPCO a pu dĂ©montrer qu'il n'y a pas eu de dommages structurels importants[3].
AprĂšs la mise Ă lâarrĂȘt des 7 tranches Ă la suite de lâaccident nuclĂ©aire de Fukushima en 2011, l'autoritĂ© japonaise de rĂ©gulation nuclĂ©aire estime, en , que les rĂ©acteurs nuclĂ©aires des tranches 6 et 7 sont techniquement conformes aux nouvelles normes imposĂ©es aprĂšs Fukushima[4]. Lâexploitant prĂ©voyait alors de redĂ©marrer les tranches 6 et 7 en 2019[5].
En octobre 2017, la NRA (lâautoritĂ© de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire japonaise) approuve les modifications proposĂ©es par Tepco pour respecter de nouvelles normes de sĂ©curitĂ©. La mise en Ćuvre de ces modifications sur la tranche 7, dont un mur anti tsunami de 15 m de haut, est terminĂ©e en janvier 2021. Le feu vert des autoritĂ©s locales est nĂ©anmoins encore requis pour le redĂ©marrage du rĂ©acteur[6].
Interdiction du MOX
En mai 2001, un référendum organisé dans le village de Kariwa (3605 électeurs) s'est prononcé à 53 % contre l'utilisation du combustible MOX par la centrale nucléaire. L'exploitant TEPCO aurait donc dû renoncer à utiliser le combustible MOX à Kashiwazaki-Kariwa.
Selon la porte-parole japonaise de Greenpeace, Kazue Suzuki, l'utilisation du MOX rĂ©duit « la marge de sĂ©curitĂ© du rĂ©acteur nuclĂ©aire (...) dans la mesure oĂč le plutonium rĂ©agit plus rapidement que l'uranium. »
En aoĂ»t 2002, l'Agence japonaise de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire (qui dĂ©pend du ministĂšre) a rĂ©vĂ©lĂ© que TEPCO a dissimulĂ© de nombreux rapports d'inspection dans la centrale de Kashiwazaki-Kariwa. Ă la suite des rĂ©vĂ©lations sur les dissimulations, le gouverneur de la prĂ©fecture de Niigata et les maires de la ville de Kashiwazaki et du village de Kariwa ont retirĂ© leur aval Ă l'utilisation du combustible MOX, obtenu aprĂšs de laborieuses nĂ©gociations avec les populations locales, estimant que la compagnie d'Ă©lectricitĂ© « avait dĂ©truit le rapport de confiance mutuelle par des agissements malhonnĂȘtes ». Avant d'annoncer sa dĂ©mission, le prĂ©sident de TEPCO, Nobuya Minami, a dĂ©clarĂ© que l'utilisation du MOX dans la centrale de Kashiwazaki-Kariwa Ă©tait diffĂ©rĂ©e indĂ©finiment.
Incidents
SĂ©isme de juillet 2007
La centrale a subi un tremblement de terre de magnitude 6,8 en juillet 2007[alpha 1] qui a provoqué un incendie et des fuites d'eau contenant des éléments radioactifs[7].
Les conséquences radiologiques de ce séisme apparaissent trÚs faibles :
- des fĂ»ts de dĂ©chets de faible activitĂ© (genre fĂ»ts pĂ©troliers) gerbĂ©s sont renversĂ©s dans le hangar oĂč ils Ă©taient entreposĂ©s ;
- une piscine de dĂ©sactivation a dĂ©bordĂ© et lâeau a Ă©tĂ© rejetĂ©e en mer[8] ;
- de la vapeur s'est dĂ©gagĂ©e le long dâun arbre de turbine[8];
- des gaz radioactifs (cobalt 60, chrome-51 et iode) ont été relùchés dans l'atmosphÚre[9].
Ă la suite de ce sĂ©isme les rĂ©acteurs de la centrale ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s le . Le coĂ»t total du sĂ©isme pour la centrale est Ă©valuĂ© Ă plus de 600 milliards de yens (plus de 3,6 milliards d'euros) sur l'annĂ©e comptable qui prend fin en , entraĂźnant un dĂ©ficit de 95 milliards de yens (570 millions d'euros) pour cette mĂȘme annĂ©e[1].
à noter que la Haute Cour de Justice de Tokyo avait rejeté une remise en cause en 2005 de la fiabilité des études sismiques qui constataient l'absence de faille sur le site de la centrale, évitant ainsi à TEPCO d'avoir à fermer la centrale[10].
Alors que la centrale est arrĂȘtĂ©e depuis le tremblement de terre, 8 incendies se sont dĂ©clarĂ©s dans les diffĂ©rentes unitĂ©s, dont le dernier a brĂ»lĂ© un ouvrier au visage. Pour autant, les autoritĂ©s avaient donnĂ© le feu vert en pour le redĂ©marrage de l'unitĂ© n°7[11].
Notes et références
Notes
- alors que la conception de la centrale n'était prévue que pour des séismes de magnitude 6,5 au maximum
Références
- Financial Times, Ă©dition du 31 octobre 2007 : Tepco pushed into red by quake damage
- AFP, Japon/centrale de Kashiwazaki : redémarrage partiel pas avant 2 ans dans Romandie News le 1er décembre 2007.[lire en ligne (page consultée le )]
- Japon: feu vert technique pour Tecpo, AFP sur Le Figaro, le 4 octobre 2017
- Tepco prĂ©voit de redĂ©marrer les rĂ©acteurs nÂș6 et 7 dâici avril 2019 - JAPON INFOS - 23 novembre 2018
- Safety upgrades completed at Kashiwazaki-Kariwa 7, wnn, 13 janvier 2021
- Japon - La plus grande centrale nucléaire du monde inspire des craintes, La Presse canadienne Le Devoir, 2007-07-18
- 'LE POINT DE VUE DE LâIRSN SUR LA SURETE ET LA RADIOPROTECTION DU PARC ELECTRONUCLEAIRE FRANĂAIS EN 2007'
- WikiNews, 17 juillet 2007 : Nuclear leaks after Japan quake are worse than first reported
- The Japan Times, Ă©dition du 27 octobre 2007 : Hamaoka reactors quake-safe, court rules
- The Japan Times, Ă©dition du 6 mars 2009 : Nuke plant blaze burns worker