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Cem Ă–zdemir

Cem Özdemir, né le à Bad Urach (Bade-Wurtemberg), est un homme politique allemand d'origine tcherkesse, membre de l'Alliance 90 / Les Verts. Il est ministre fédéral de l'Agriculture depuis 2021.

Cem Ă–zdemir
Illustration.
Cem Ă–zdemir en 2020.
Fonctions
Ministre fédéral allemand de l'Alimentation et de l'Agriculture
En fonction depuis le
Chancelier Olaf Scholz
Gouvernement Scholz
Prédécesseur Julia Klöckner
Député au Bundestag
En fonction depuis le
(9 ans, 8 mois et 14 jours)
Élection 22 septembre 2013
RĂ©Ă©lection 24 septembre 2017
26 septembre 2021
Circonscription Bade-Wurtemberg (2013-2021)
Stuttgart I (depuis 2021)
LĂ©gislature 18e, 19e et 20e
Groupe politique GrĂĽnen
Prédécesseur Stefan Kaufmann (Stuttgart I)
–
(7 ans, 8 mois et 16 jours)
Élection 16 octobre 1994
RĂ©Ă©lection 27 septembre 1998
Circonscription Bade-Wurtemberg
LĂ©gislature 13e et 14e
Groupe politique GrĂĽnen
Co-président de l'Alliance 90 / Les Verts
–
(9 ans, 2 mois et 13 jours)
Avec Claudia Roth (2008-2013)
Simone Peter (2013-2018)
Prédécesseur Reinhard Bütikofer
Successeur Robert Habeck
Député européen
–
(4 ans, 11 mois et 23 jours)
Élection 13 juin 2004
LĂ©gislature 6e
Groupe politique Verts/ALE
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Bad Urach (Bade-Wurtemberg, Allemagne)
Nationalité Allemande
Parti politique Alliance 90 / Les Verts
Religion Islam sunnite

Cem Ă–zdemir
Ministres fédéraux de l'Agriculture d'Allemagne

Il est élu au Bundestag, en 1994. Il est le premier député d'origine tcherkesse en Allemagne.

Entre 2008 et 2018, Cem Özdemir préside l'Alliance 90 / Les Verts conjointement avec Claudia Roth, alors reconduite dans ses fonctions. Il est le premier dirigeant d'origine étrangère d'un parti politique allemand[1]au niveau fédéral. Il est réélu à la fin de l'année 2010 avec plus de 88 % des voix, soit davantage de voix que Claudia Roth[2]. À partir de 2013, il est président en tandem avec Simone Peter.

Biographie

Fils d'immigrés[1] circassiens, Cem Özdemir est éducateur et pédagogue. Il travaille pendant ses études comme journaliste, éducateur et rapporteur politique et culturel. En 1981, il demande la nationalité allemande, qu'il obtient non sans peine deux ans plus tard. Il affirma l'avoir demandée pour des « raisons pratiques »[3] : échapper au service militaire en Turquie et pouvoir voter dans son pays de naissance. La même année, à l'âge de seize ans, Cem Özdemir décide d'adhérer au parti des Verts[2]. Par la suite, il passe six années en tant que membre de la direction régionale des Verts du Land de Bade-Wurttemberg.

Lors de la présentation de son livre Die Türkei (La Turquie), à Francfort-sur-le-Main.

En 1994, après son élection au Bundestag, il devient le porte-parole des questions concernant l'immigration au sein du groupe parlementaire des Verts[3], membre de la commission de l'Intérieur, membre adjoint de la commission d'examen des requêtes et des pétitions, ainsi que greffier au Bundestag.

Il est aussi, à l'époque, vice-président des groupes parlementaires turc-allemand et grec-allemand. Les gouvernements successifs d'Ankara et les médias turcs le prennent régulièrement pour cible à la suite de ses prises de position fermes quant au non-respect des droits de l'homme en Turquie, et son vote contre l'exportation d'armes vers ce pays.

Réélu en 1998, il devient porte-parole de son groupe parlementaire pour la politique intérieure. Il démissionne du Bundestag le à la suite de l'affaire Hunzinger (de) qui touche divers hommes politiques allemands, dont le ministre SPD de la Défense Rudolf Scharping, également acculé à la démission[4] . Le Financial Times Deutschland évoque à l'époque la chute de « l'incarnation d'une société multiculturelle », de « l'icône des Verts ». Cem Özdemir était en effet devenu un habitué des plateaux de télévision et avait acquis une notoriété nationale.

En juin 2004, il se présente cette fois à l'élection au Parlement européen, et effectue un seul mandat de député européen.

Il est l'un des membres fondateurs, en 2007, du Conseil européen des relations étrangères, un think tank dédié à la politique étrangère de l'Union européenne. Il a pris position en 2009 pour la levée du siège de Gaza[5].

Il est à l'origine de la résolution sur « la commémoration du génocide des Arméniens » adoptée à la quasi-unanimité par le Bundestag le 2 juin 2016[6].

Lors de la campagne des élections fédérales de 2017 (où il est tête de liste), alors que les tensions entre l'Allemagne et la Turquie sont grandissantes à mesure du durcissement du régime de Recep Tayyip Erdoğan, qui demande aux Turcs d'Allemagne de ne pas voter pour les candidats SPD, CDU et Verts, Cem Özdemir fait partie des personnalités constatant un divorce entre la communauté turque et leur pays d'adoption, la députée SPD Cansel Kiziltepe ayant par exemple reçu des menaces. Il confie ne plus prendre de taxi à Berlin, dont les conducteurs sont souvent turcs, la police le lui ayant déconseillé[7].

Menacé par les réseaux proches du président turc, il bénéficie d'une protection policière. Il est également menacé de mort par la branche allemande du groupuscule d'extrême droite Atomwaffen DIvision[8].

En décembre 2021, il devient ministre fédéral de l'Agriculture dans le cabinet Scholz, faisant de lui le premier ministre fédéral allemand issu de l'immigration turque[9].

Publications

  • (de) Ich bin Inländer : ein anatolischer Schwabe im Bundestag, Munich, Deutscher Taschenbuch Verlag, , 275 p. (ISBN 3-423-24109-8)
  • (de) Currywurst und Döner : Integration in Deutschland, LĂĽbbe, Bergisch Gladbach, , 271 p. (ISBN 3-7857-0946-3)
  • (de) Deutsch oder nicht sein?, LĂĽbbe, Bergisch Gladbach, (ISBN 3-404-60482-2)

Notes et références

  1. Marie de Vergès, « Un fils d'immigrés turcs, Cem Ozdemir, est élu à la tête du parti écologiste en Allemagne », sur LeMonde.fr, (consulté le ).
  2. Frédéric Lemaître, « Le nouveau visage des Grünen », Le Monde,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  3. Lorraine Millot, « Cem Özdemir, 33 ans, député vert allemand d'origine turque. Il est l'un des initiateurs de la réforme de la nationalité présentée au Bundestag. Vert à double foyer. », sur libération.fr, (consulté le ).
  4. Lorraine Millot, « Démission forcée d'un député vert allemand », sur libération.fr, Libération, (consulté le ).
  5. « 59 Nobel et 202 eurodéputés signent pour Gaza », sur tempsreel.nouvelobs.com, Le Nouvel Observateur, (consulté le ).
  6. Yves Ternon, « Génocide des Arméniens : le vote du Bundestag détruit le négationnisme de l’Etat turc », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  7. Nicolas Barotte, « La douloureuse campagne électorale des Turcs allemands », Le Figaro, vendredi 23 septembre 2017, page 6.
  8. « Allemagne: nouvelles menaces de mort néonazies contre des élus », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  9. (de) « Die neue Bundesregierung im Überblick », Süddeutsche Zeitung,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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