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Catalaunum

Catalaunum est un ancien lieu d'habitat gaulois puis gallo-romain situé dans la Marne à l'emplacement de l'actuelle Châlons-en-Champagne..

Catalaunum
Image illustrative de l’article Catalaunum
Stèle funéraire du IIIe siècle retrouvée à Châlons.
Localisation
Pays Drapeau de l'Empire romain Empire romain
Province romaine Haut-Empire : Gaule belgique
Bas-Empire : Belgique seconde
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Marne
Commune Châlons-en-Champagne
Type Vicus
CoordonnĂ©es 48° 57′ 27″ nord, 4° 21′ 56″ est
Superficie 30 ha
GĂ©olocalisation sur la carte : Empire romain
(Voir situation sur carte : Empire romain)
Catalaunum
Catalaunum
Histoire
Époque Antiquité (Empire romain)

Avant l'arrivée des Romains

Les villes du peuple gaulois des Catalaunes étaient installés sur l'oppidum (enceinte défensive) de La Cheppe dit Camp d'Attila, à seize kilomètres au nord-est de Châlons.

Catalaunum, une cité romaine

Catalaunum (ou Cathalaunum ou encore Civitas catuuellaunorum) était une des stations Durocatalaunos source du voyage d'Antonin (n° vers 361). Des tombes furent découvertes en 1891, en creusant les fondations des nouveaux bâtiments du collège Saint-Étienne à l'emplacement du vieil Évêché. À 4 mètres de profondeur, les ouvriers découvrirent des vestiges de monument avec les inscriptions suivantes : Fur(ius) Antoninus cir(citor) n(umeri) Dal(matarum) vixit preuves du passage d'Antonin. (source abbé Puiseux).

Divinité gauloise, statuette en calcaire du Ier siècle.

Point stratégique situé à la rencontre de plusieurs bras de la Marne (rivière facile à traverser) et de la Via Agrippa menant de Lyon à Boulogne construite vers 10 av. J.-C.[1]. Mais rien ne permet de dater les débuts des travaux aux abords de la ville actuelle. En revanche, l’artère principale du centre historique repose sur son tracé.

Les Romains menacés sur leurs frontières créèrent le site de Châlons en tant que chef-lieu d’une civitas[2]. Elle était rattachée à la province de Gaule belgique dont la capitale était Durocortorum (Reims)[3].

Bataille des Champs catalauniques de 274

La première bataille des champs Catalauniques (274), dite bataille de Châlons, opposa les forces romaines de l'empereur Aurélien contre celles de l'empereur des Gaules Tetricus. La victoire d'Aurélien entraîna le retour définitif à Rome de la Gaule.

Arrivée et diffusion du christianisme

Faute de sources fiables, il est aussi difficile de retracer l’époque gallo-romaine que la période de la première évangélisation ; néanmoins les historiens s’accordent à voir en saint Memmie (320-340) le missionnaire de la région et le premier évêque de la Civitas Catalaunorum[4]. Ainsi la création du diocèse de Châlons suivit-elle la paix religieuse de Constantin. La ville survécut à l’effondrement du monde romain grâce à ses évêques.

Bataille des Champs catalauniques de 451

En 451 eut lieu la deuxième bataille des champs Catalauniques qui vit s'opposer Aetius et son armée romano-franque, et Attila roi des Huns. Cette bataille marque le coup d'arrêt de l'invasion de la Gaule par les hordes hunniques.

Sur la Marne entre Durocororum et Tullum.

Une localisation incertaine des Champs Catalauniques

La localisation des Champs Catalauniques a été recherchée :

  • Au nord-est de Châlons (La Cheppe). Pour d'autres chercheurs europĂ©ens, le champ de bataille serait situĂ© Ă  une douzaine de kilomètres au nord-est de Châlons-en-Champagne, dans la commune de La Cheppe[5]. On y trouve une vaste enceinte protohistorique dite « camp d'Attila », datant du Ier siècle av. J.-C., situĂ©e sur les bords de la Noblette, vestige d'un oppidum gaulois occupĂ© ensuite par les Romains. Cette place forte de forme elliptique comprenait des remparts en terre, hauts d'environ sept mètres, entourĂ©s de fossĂ©s ; de nos jours la vĂ©gĂ©tation l'entoure d'une Ă©paisse barrière d'arbres. La voie romaine passant Ă  proximitĂ©, et la vaste plaine qui la jouxte permettent d'envisager qu'une bataille s'y soit dĂ©roulĂ©e. Toutefois, ce camp ne fut dĂ©signĂ© comme « camp d'Attila », qu'Ă  partir du XVIIe siècle. NapolĂ©on III, fascinĂ© par l'histoire, y fit lancer des fouilles, mais sans rĂ©sultat. Une autre sĂ©rie de fouilles (Ă  la fin du XIXe siècle) permit de mettre au jour des cĂ©ramiques, des colliers en bronze et diverses pièces en fer forgĂ© (conservĂ©s au musĂ©e de Saint-Germain-en-Laye). Les fouilles s'Ă©tendirent jusqu'aux tumulus de Bussy-le-Château en remontant la Noblette.

C'est aussi dans cette quête que fut recherché le tombeau de Théodoric (Poix) dans les tumulus autour de Chalons.

  • Dans les environs de Troyes.

Annexes

Notes

    Références

    1. Raymond Chevalier, Les voies romaines, Paris, 1972, p. 188
    2. Fernand Vercauteren, Étude sur les « civitates » de la Belgique seconde, Bruxelles, 1934, p. 136-164.
    3. Persée : Carte inédite de la Gaule romaine sous le Haut-Empire
    4. Françoise Chossenot, « Châlons dans l’antiquité », dans Châlons, 2000 ans d’histoire, mélanges d’histoire de géographie, d’arts et de tradition, 1980, p. 41-48. Jean-Pierre Ravaux, « Les évêques de Châlons-sur-Marne », dans Mémoires de la S.A.C.S.A.M., tome 98, 1983, p. 62.
    5. Geneviève Dévignes, Ici le monde changea de maître, 1953.

    Bibliographie

    • Françoise Chossenot, « Châlons dans l’antiquitĂ© », dans Châlons, 2000 ans d’histoire, mĂ©langes d’histoire de gĂ©ographie, d’arts et de tradition, 1980.
    • Georges Clause et Jean-Pierre Ravaux, Histoire de Châlons-sur-Marne, Ă©ditions Horvath, 1983.

    Articles connexes

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