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Castellane (rivière)

La Castellane est une rivière française des Pyrénées-Orientales, dans la région Occitanie et un affluent gauche du fleuve la Têt.

la Castellane
Illustration
La Castellane Ă  Mosset.
Carte.
Cours de la Castellane.
Loupe sur carte verte la Castellane sur OpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur 26,98 km [1]
Bassin 90 km2 [2]
Bassin collecteur la TĂŞt
DĂ©bit moyen 0,937 m3/s (Catllar) [2]
Nombre de Strahler 2
Organisme gestionnaire SMBVT ou Syndicat Mixte du Bassin Versant de la TĂŞt[3]
RĂ©gime nival
Cours
Source sur le flanc est du pic de Madrès (2 469 m)
· Localisation Mosset
· Altitude 1 064 m
· CoordonnĂ©es 42° 39′ 25″ N, 2° 11′ 40″ E
Confluence la TĂŞt
· Localisation Catllar
· Altitude 306 m
· CoordonnĂ©es 42° 37′ 54″ N, 2° 25′ 45″ E
GĂ©ographie
Principaux affluents
· Rive gauche Cortal l'Espagnol
· Rive droite Còrrec de Canrec
Pays traversés Drapeau de la France France
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Prades
Canton Pyrénées catalanes
Régions traversées Occitanie

Sources : SANDRE:« Y0440500 », Géoportail, Banque Hydro, OpenStreetMap

Toponymie

La rivière tient son nom de la localité de Catllar, où elle conflue dans la Têt[4].

Les formes anciennes du nom étant suivies du suffixe -anum, cela laisse supposer un toponyme issu du nom du possesseur du lieu. Deux hypothèses sont alors possibles.

  • Une première, peu probable, renvoie Ă  un nom de personne d'Ă©poque romaine, Castelius, lui-mĂŞme issu du latin castellum dĂ©signant un château. Ce nom, rĂ©pandu dans le sud de la France a donnĂ© de nombreux Castella et Castellane. Mais Castelius est un nom rare dans les pays catalans Ă  l'Ă©poque romaine, et de plus rien dans les vestiges archĂ©ologiques ne donne d'indices sur la prĂ©sence d'un domaine d'Ă©poque romaine en ce lieu[4].
  • Une deuxième, plus plausible, identifie une villa Ă  l'Ă©poque mĂ©diĂ©vale ayant pris le nom de son possesseur, Castellanus, issu de Castellu et dĂ©signant un châtelain. Ce nom est courant dans la rĂ©gion au IXe siècle, puisque c'est aussi le nom du fondateur de l'abbaye Sainte-Marie d'Arles-sur-Tech, Ă  proximitĂ©, et qu'il existe une autre Villa Castellani, au Xe siècle dans le massif des Albères[4].

Une étymologie erronée a rattaché le nom de la localité au latin castellare (château), terme pourtant absent de tous les documents anciens concernant le nom de cette localité. Cette erreur, apparue dès le XIIIe siècle, est à l'origine de la graphie reprise par l'administration française au XVIIe siècle puis officiellement adoptée au XIXe siècle, Catllar, et encore en usage à ce jour. Toutefois, cela n'a pas d'incidence au niveau de la prononciation car, le r final ne se prononçant pas en catalan, les formes Catllà et Catllar sont homophones[5] - [4].

GĂ©ographie

GĂ©ographie physique

Source et vallée de la Castellane sous le pic de Madrès.
La Castellane, Cascade du Salt Gros, Catllar.
Confluence de la Castellane (Ă  gauche) et la TĂŞt.

De 27 km de longueur[1], la Castellane prend sa source dans la commune de Mosset, Ă  1 064 m d'altitude, sur le flanc est du pic de Madrès (2 469 m), sommet pyrĂ©nĂ©en Ă  la limite de l'Aude et des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, passe en contrebas du col de Jau (1 506 m), puis se jette dans la TĂŞt, en rive gauche, au niveau du Mas Riquer Ă  Catllar, Ă  306 m d'altitude.

La vallée de la Castellane jusqu'au col de Jau constitue la limite orientale du massif du Madrès.

Transports

La route départementale 14, ancienne route nationale, suit le cours de la rivière pour relier Catllar au col de Jau. La vallée de la Castellane est une ancienne voie de passage entre le Conflent et la vallée de l'Aude.

Communes traversées

Dans le seul département des Pyrénées-Orientales, la Castellane traverse les trois communes suivantes, de l'amont vers l'aval : Mosset (source), Campôme et Catllar (confluence), dans l'arrondissement de Prades. Le cours de la rivière marque par ailleurs la limite entre Campôme et la commune de Molitg-les-Bains.

La plus grande partie de la vallĂ©e de la Castellane, en amont, sur 72 km2, correspond presque exactement au territoire de Mosset[6]. Plus en aval, son bassin versant est partagĂ© entre CampĂ´me et Molitg-les-Bains, puis Catllar, avec un dĂ©passement sur Ria-Sirach qui voit naĂ®tre son affluent còrrec de Vallauria.

Bassin versant

La Castellane traverse une seule zone hydrographique « La Têt du Còrrec dels Colls à la Llentillà ».

Organisme gestionnaire

La Têt et son bassin versant sont gérés par le SMBVT ou Syndicat mixte du bassin versant de la Têt, né en 2008, et sis à Perpignan[3].

Affluents

La Castellane a huit tronçons affluents référencés par le SANDRE[1] :

  • Còrrec de les Voltes (rg[note 1]), km sans affluent, donc de rang de Strahler un.
  • Ruisseau de Cortal l'Espagnol ou Còrrec de Llustria (rg), km sans affluent.
  • Còrrec des Banyeres ou Ruisseau du Manat ou Còrrec de Xixat (rg), km sans affluent.
  • Còrrec de Canrec, (rd), km sans affluent.
  • Ruisseau de la Soulane ou Còrrec de la Solana (rd), km sans affluent.
  • Ruisseau des Creus (rd), km sans affluent.
  • Còrrec de les Eres (rd), km sans affluent.
  • Ruisseau de Ballaury (rd), km sans affluent.

Ce qui donne un rang de Strahler Ă©gal Ă  deux.

L'IGN recense cependant davantage d'affluents de la Castellane, ainsi que des sous-affluents, ce qui augmente le rang de Stahler[7].

Hydrologie

Le régime est dit nival. La Castellane a été observée aux stations suivantes :

  • Y0446010 - La Castellane Ă  Molitg-les-Bains du au , Ă  500 m d'altitude, pour 67 km2 pour un module de 0,988 m3/s[8]
  • Y0445010 - La Castellane Ă  Catllar depuis le Ă  aujourd'hui, Ă  315 m d'altitude, pour 90 km2, pour un module de 0,937 m3/s[2]

La Castellane Ă  Catllar

Le module ou moyenne annuelle de son dĂ©bit est Ă  Catllar de 0,937 m3/s[2]. On peut remarquer que celui-ci est infĂ©rieur au module Ă  Molitg-les-Bains[8].

DĂ©bit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Y0445010 - La Castellane Ă  Catllar pour un bassin versant de 90 km2 et Ă  315 m d'altitude[2]
(le 09-05-2020 - données calculées sur 12 ans de 2009 à 2020)
Source : Banque Hydro - MEDDE

Étiage ou basses eaux

Ă€ l'Ă©tiage, c'est-Ă -dire aux basses eaux, le VCN3, ou dĂ©bit minimal du cours d'eau enregistrĂ© pendant trois jours consĂ©cutifs sur un mois, en cas de quinquennale sèche s'Ă©tablit Ă  0,025 m3/s ou encore 25 litres/s, ce qui est faible[note 2] - [2].

Crues

Sur cette pĂ©riode d'observation, le dĂ©bit journalier maximal a Ă©tĂ© observĂ© le pour 90,00 m3/s. Le dĂ©bit instantanĂ© maximal a Ă©tĂ© observĂ© le [note 3] avec 166,0 m3/s en mĂŞme temps que la hauteur maximale instantanĂ©e de 496 cm soit 4,96 m[2].

Le QIX 2 est de 26 m3/s, le QIX 5 est 44 m3/s, le QIX 10 est de 56 m3/s et le QIX 20 est de 67 m3/s[2]. La courte pĂ©riode d'observation de douze ans n'a pas permis de calculer les QIX 50 et QIX 100.

Lame d'eau et débit spécifique

La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans cette partie du bassin versant de la rivière est de 329 millimètres annuellement, ce qui est lĂ©gèrement au-dessus de la moyenne en France, Ă  300 mm/an. Le dĂ©bit spĂ©cifique (Qsp) atteint 10,4 litres par seconde et par kilomètre carrĂ© de bassin[2].

Aménagements et écologie

Irrigation

L'arboriculture (pêche, cerise, abricot...) s'est développée vers les villages avec l'eau d'irrigation gravitaire gérée en réseau collectif[9].

ZNIEFF

Une ZNIEFF de type II est prĂ©sente sur le bassin versant de la Catellance, la ZNIEFF 910030627 Versant sud du massif du Madres, pour une superifice totale de 27 267 hectares, sur les deux communes de CampĂ´me et Catllar[10].

Galerie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

François Jaubert de Passa, Mémoire sur les cours d'eau et les canaux d'arrosage des Pyrénées-Orientales, Paris, impr. de Mme Huzard, , 311 p.

Notes et références

Notes

  1. rd pour rive droite et rg pour rive gauche
  2. 2 % du module Ă  0,937 m3/s
  3. Ă  8 h 0

Références

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Castellane (Y0440500) » (consulté en )
  2. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - La Castellane à Catllar (Y0445010) » (consulté le )
  3. « Bassin versant de la Têt - Historique », sur www.bassintet.fr (consulté le )
  4. LluĂ­s Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p.
  5. Jean Sagnes (dir.), Le pays catalan, t. 2, Pau, Société nouvelle d'éditions régionales, , 579-1133 p. (ISBN 2904610014)
  6. (ca) « Mosset », Gran Enciclopèdia Catalana, sur enciclopedia.cat, Barcelone, Edicions 62..
  7. « Hydro » sur Géoportail.
  8. Banque Hydro - MEDDE, « Synthèse de la Banque Hydro - La Castellane à Molitg-les-Bains (Y0446010) » (consulté le )
  9. « Canal d’irrigation de la ville de Mosset : vers le retour d’une énergie hydraulique ? », L'indépendant,‎ (lire en ligne)
  10. ZNIEFF 910030627 - Versant sud du massif du Madres sur le site de l’INPN et sa carte sur le site de la DIREN.
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