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Capitulation de Laval

La capitulation de Laval a lieu le dans le cadre des guerres de religion. Elle oppose l’armée royale à l’armée ligueuse. Cette capitulation arrive après la bataille du Port-Ringeard qui a lieu dans la région le 2 mai 1593.

Capitulation de Laval
Informations générales
Date
Lieu Laval
Issue Victoire de l'Armée royale
Belligérants
Armée royale Ligue catholique
Commandants
Jean VI d'AumontUrbain de Laval Boisdauphin

Huitième guerre de religion (1585–1598)

Batailles

Guerres de Religion en France


Prélude


Première guerre de Religion (1562-1563)


Deuxième guerre de Religion (1567-1568)


Troisième guerre de Religion (1568-1570)


Quatrième guerre de Religion (1572-1573)


Cinquième guerre de Religion (1574-1576)


Sixième guerre de Religion (1577)


Septième guerre de Religion (1579-1580)


Huitième guerre de Religion (1585-1598)
Guerre des Trois Henri


Rébellions huguenotes (1621-1629)


Révocation de l'édit de Nantes (1685)

Circonstances

Le maréchal Jean VI d'Aumont, lieutenant du roi en Bretagne, cherchait à réduire le Maine. Il sait se ménager des intelligences dans Laval, que la comtesse douairière de Laval Anne d'Alègre, retirée à Vitré, faisait solliciter de son côté à abandonner le parti de la Ligue catholique. D'Andigné de Mesneuf, qui avait été en garnison dans cette ville après 1589, le procureur fiscal Duchemin de la Vauzelle, tous deux protestants[1], servirent d'intermédiaires au maréchal, ils s'entendirent avec plusieurs bourgeois et surtout avec Guillaume Le Clerc de Crannes, capitaine de la ville[2].

À cette époque, les Lavallois se fiaient peu aux promesses du Maréchal ; Guillaume décida donc d'en finir par un coup hardi, Le ; en l'absence d'Urbain de Laval Boisdauphin, il s'empara du château de Laval pendant que ses compagnons attaquaient sur plusieurs points, les postes ligueurs. Ceux-ci pris à l'improviste, n'offrirent que peu de résistance.

D'Aumont entre sans résistance à Laval le , après peu d'opposition. Le lendemain, le Maréchal d'Aumont et la Comtesse Anne d'Alègre furent reçus au faubourg Saint-Martin par le capitaine Guillaume Le Clerc de Crannes que l'on gratifia de lettres de noblesse[3]. Il y met garnison et contient ses soldats avec tant de sévérité qu'il ne fut fait aucun tort aux habitants[4].

Des articles encadrent cette capitulation :

  • article VI : L'entretien de la garnison ne devait avoir lieu que d'accord avec les représentants de la ville, et ne devait être payé que sur les tailles et taillon de l'élection de Laval en la forme ordinaire.
  • article VII : Madame de Laval[5] donnera pour lieutenant à Monsieur son fils[6] ung gentilhomme de la religion catholique, apostolique et romaine.. Louis III de Montecler, remplissant les conditions, retrouve alors sa charge de gouverneur de Laval, après la capitulation de la ville.

Conséquences

Henri IV, après être monté sur le trône, fait détruire dans le Comté de Laval un grand nombre de maisons de campagne et châteaux garnis de murs et fossés, petits forts qui auraient pu servir encore de retraite à quelques restes de la Ligue. Les murailles de la ville de Craon qui lui avaient résisté pendant longtemps, et devant lesquelles ses généraux avaient reçu un échec, furent rasées. Il a aussi le dessein de détruire les murs de la ville de Laval, et donne ordre à Louis III de Montécler, de démanteler ses fortifications. Quelque temps après, une seconde lettre datée du 30 novembre 1594[7], lui ordonne de surseoir à ce premier ordre.

Articles connexes

Sources

  • « Capitulation de Laval », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)
  • Étienne-Louis Couanier de Launay, Histoire de Laval 818-1855, Godbert, [détail des éditions]
  • Société historique et archéologique du Maine, Revue historique et archéologique du Maine . G. Fleury & A. Dangin (Mamers). 1910. p. 151.

Notes et références

  1. Voir : Église réformée de Laval
  2. Bourjolly et Jacques Le Blanc de La Vignolle nomment encore Charlot de la Claverie, Guillot de la Papillonnière (grand-oncle de Jacques Le Blanc de La Vignolle), Bigot de la Roche(aïeul de Jacques Le Blanc de La Vignolle), et Léon Foureau (futur maire de Laval de 1760 à 1768), comme s'étant mêlés à ces négociations.
  3. Il reçut la charge le capitaine de la 1re Compagnie de la garnison et d'une Compagnie d'arquebusiers à pied. Dans le même temps, on l'autorisa à lever 100 hommes de guerre à pied françois, des troupes qui servirent à fortifier les environs de Laval, le Mesnil-Barré (Andouillé) et la Motte-Valory (Soulgé le Bruant).
  4. Des lettres d'anoblissement sont expédiées à Le Clerc, à Charlot et à Jean Guillot de la Papillonière; Le Clerc seul accepte.
  5. Anne d'Alègre.
  6. Guy XX de Laval.
  7. « Monsieur de Courcelles, encore que j'aye cy devant trouvé bon que l'on démolisse l'esperon et quelques autres fortifications faictes en ma ville de Laval, ayant néanmoings depuis esté adverty du préjudice qu'en recevra mon service pour le présent, j'ay résolu supercéder encores pour quelque temps la dite démolition, vous en ayant donné advis afin que vous faciez incontinent cesser ceuïx qui y pourront travailler et empescher qu'il ne soit passé oultre, dont vous tiendrez aussi adverty les habitants de ma dite ville de Laval, affm que vous et eulx ayez à vous conformer sur ce à ma volonté, laquelle m'asseurant que vous ferez suivre et observer je priray Dieu qu'il vous ayt, Monsieur de Courcelles, en sa sainte garde. « Escript à Creil le dernier jour de novembre 1594. signé Henry, plus bas Potier » (Archives du château de Montécler).
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