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Camp de concentration de Mukden

Le camp de concentration de Mukden Ă©tait un camp de concentration japonais basĂ© au Mandchoukouo (Mandchourie) près de la ville de Mukden aujourd'hui Shenyang, il Ă©tait rĂ©servĂ© aux prisonniers alliĂ©s durant la Seconde Guerre mondiale. Le camp travaillait en collaboration avec l'UnitĂ© 731 situĂ©e dans la mĂŞme province. SurnommĂ© l'« Auschwitz oriental »[2] - [1], il fut longtemps absent du dĂ©bat public mais est aujourd'hui de plus en plus l'objet de recherches.

Camp de concentration de Mukden
Hoten7.JPG
Un camp militaire Ă  Mukden
Présentation
Type Camps de concentration
Superficie 45 355 m2
Gestion
Utilisation originelle Camps de concentration
Date de création 11 novembre 1942
Créé par Armée japonaise
Date de fermeture 15 août 1945
Victimes
Type de détenus Prisonniers alliés de la Seconde Guerre mondiale
Nombre de détenus 2019[1]
Morts 300[1]
GĂ©ographie
Pays Drapeau de la RĂ©publique populaire de Chine Chine
RĂ©gion Liaoning
Localité Shenyang
CoordonnĂ©es 41° 48′ 00″ nord, 123° 26′ 00″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Chine
(Voir situation sur carte : Chine)
Camp de concentration de Mukden

Le camp, dont les vestiges assez complets ont subsisté jusqu'à aujourd'hui[1], se situe de nos jours sur le territoire de la ville à Shenyang, capitale de la province de Liaoning en Chine.

Nature et taille du camp

CrĂ©Ă© pour accueillir les prisonniers de guerre alliĂ©s durant la Seconde Guerre mondiale, ce camp a accueilli jusqu'Ă  2 019 prisonniers amĂ©ricains, britanniques, canadiens, australiens et quelques NĂ©erlandais et Français.

D'une superficie de 45 355 m2, le camp Ă©tait composĂ© de trois baraques, un hĂ´pital et un bâtiment pour les officiers de l'armĂ©e japonaise. En complĂ©ment, s'y trouvaient 20 bâtiments pour les prisonniers comprenant notamment des cuisines, des cantines, des toilettes et un entrepĂ´t.

Sévices opérés dans ce camp

Les alliés qui ont pu quitter ce camp à la fin de la guerre ont révélé, parfois tardivement, les sévices auxquels certains prisonniers avaient été soumis.

Parmi ceux-ci, il a été relevé de graves mutilations comme la crémation vivante au lance-flammes[2], le bouillonnement à vif[2], l'ablation de poumons, de morceaux de foie, ou encore l’inoculation de virus pour en analyser les effets et tester des vaccins[3].

ShirĹŤ Ishii, chargĂ© de la recherche sur les armes bactĂ©riologiques pendant la seconde guerre sino-japonaise et dirigeant de l'unitĂ© 731, aurait Ă©tĂ© l'initiateur de ces sĂ©vices.

Selon Sheldon Harris[4], ces affirmations seraient toutefois infondées mais le journal personnel de Robert Peaty, major du Royal Army Ordnance Corps (RAOC) et prisonnier de guerre au camp de Mukden, mentionne en janvier et février 1943 l'inoculation de maladies infectieuses aux prisonniers de guerre américains par des médecins de l'unité 731 sous prétexte de faire des vaccins[5].

MĂ©connaissance de l'existence du camp

Le camp de concentration de Mukden est relativement peu connu en Europe pour différentes raisons. En premier lieu, il relève d'un conflit qui n'a pas opposé les Européens aux Japonais. Quasiment aucun prisonnier de guerre européen n'a donc séjourné dans ce camp.

En second lieu, la méconnaissance de ce lieu est due à la large amnistie mise en place pour les Japonais par les Américains au sortir de la guerre en échange d'une pacification forcée du Japon (et notamment de son incapacité future à déclarer des guerres). Il n'y a donc eu que peu de recherche sur certains détails de cette guerre dans cette zone du monde. Les historiens ne se penchent sérieusement que depuis quelques années sur l'existence de ce camp.

Musée du souvenir

Le gouvernement chinois a crĂ©Ă© en 2008 un musĂ©e du souvenir, d'une superficie de 12 000 m2, qui accueille aujourd'hui plus de 200 documents de diffĂ©rentes natures[1].

Articles connexes

Notes et références

Note

    Références

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