Cameroun méridional
Le Cameroun méridional, Cameroun du Sud ou Cameroun occidental (en anglais : Southern Cameroons et West Cameroon) était la partie méridionale du Cameroun britannique. Depuis 1961, il fait partie du Cameroun, où il couvre les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays. Depuis 1994, les groupes de pression du territoire affirment qu'il n'y a pas eu de document juridique (traité d'union) conformément à la résolution 1608(XV), paragraphe 5, de l'Assemblée générale des Nations unies, et cherchent à établir le statut d'indépendance vis-à -vis du Cameroun. Ils ont rebaptisé le Cameroun méridional « Ambazonie » (de la baie d'Ambas).
(en) Southern Cameroons
Statut |
Partie méridionale du Cameroun britannique Territoire autonome au sein de la colonie et protectorat du Nigeria. |
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Capitale | Buéa |
Langue(s) | Anglais |
Religion | Christianisme et animisme |
Monnaie | Livre de l'Afrique occidentale britannique |
Gentilé | Sud-camerounais, Sud-camerounaise |
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Superficie | 43 700 km2 |
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1922 | Mandat britannique. |
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1946 | Tutelle britannique. |
1953 | RĂ©gion autonome au sein de la colonie et protectorat du Nigeria. |
1er octobre 1961 | Rattachement Ă la RĂ©publique du Cameroun. |
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Entités suivantes :
Histoire
Le Kamerun (dont le territoire correspond à l’actuel Cameroun et à la frange du Nigeria) est colonisé par l'Allemagne sous le régime du protectorat durant la « course à l'Afrique » entre puissances européennes à la fin du xixe siècle. Pendant la Première Guerre mondiale, le protectorat est occupé par les troupes britanniques, françaises et belges. À l'issue du traité de Versailles, le protectorat est divisé le 28 juin 1919 entre un mandat français et un mandat britannique de la Société des Nations (SDN).
PĂ©riode du mandat (1922-1946)
Le Cameroun britannique comprenait deux territoires voisins, le Cameroun septentrional à majorité musulmane et le Cameroun mérdional à majorité chrétienne et animiste. Ils sont administrés à partir de la colonie et protectorat du Nigeria, mais sans y être rattachés, par le résident britannique (bien que certains titulaires aient eu le rang de District Officer, Senior Resident ou Deputy Resident) dont le siège est à Buéa.
Appliquant le principe de l'indirect rule, les Britanniques autorisaient les autorités indigènes à diriger les populations selon leurs propres traditions. Celles-ci collectent également les impôts, qui sont ensuite reversés aux Britanniques. Les Britanniques se consacrent au commerce et à l'exploitation des ressources minières du territoire. Des étudiants sud-camerounais dont Emmanuel Mbela Lifafe Endeley, créent la Cameroons Youth League (CYL) le 27 mars 1940, pour s'opposer à ce qu'ils considèrent comme l'exploitation de leur territoire.
PĂ©riode de la tutelle (1946-1961)
Lorsque la Société des Nations a cessé d'exister en 1946, la plupart des territoires sous mandat ont été reclassés en territoires sous tutelle des Nations unies, désormais administrés par le Conseil de tutelle des Nations unies. L'objectif de la tutelle était de préparer les territoires à une éventuelle indépendance. Le 13 décembre 1946, les Nations unies approuvent les accords de tutelle pour le Cameroun britannique, qui sera administré par le Royaume-Uni[1].
Le Cameroun méridional a été divisé en 1949 en deux provinces : Bamenda (dont la capitale est Bamenda, d'où son nom) et Sud (dont la capitale est Buéa). Pourtant, l'administration de type résidentiel a été maintenue avec un seul résident britannique à Buéa, mais en 1949, Edward John Gibbons a été nommé résident spécial, et le 1 octobre 1954, lorsque le pouvoir politique est passé au gouvernement élu, il s'est succédé à lui-même comme premier de seulement deux commissaires.
À la suite de la Conférence générale d'Ibadan de 1950, une nouvelle constitution pour le Nigeria a attribué davantage de pouvoirs aux régions. Lors de l'élection suivante, treize représentants sud-camerounais ont été élus à la Chambre d'assemblée du Nigeria oriental à Enugu. En 1953, cependant, les représentants du Cameroun méridional, mécontents de l'attitude dominatrice des politiciens nigérians et du manque d'unité entre les groupes ethniques de la région orientale, déclarent une « neutralité bienveillante » et se retirent de l'Assemblée. Lors d'une conférence tenue à Londres du 30 juillet au 22 août 1953, la délégation du Cameroun méridional demande la création d'une région distincte. Les Britanniques acceptent et le Cameroun méridional devient une région autonome dont la capitale est toujours Buéa. Des élections sont organisées en 1954 et le parlement se réunit le 1 octobre 1954, avec Emmanuel Mbela Lifafe Endeley comme premier ministre du Cameroun. Alors que le Cameroun et le Nigeria se préparent à l'indépendance, les nationalistes du Cameroun méridional débattent pour savoir si leur intérêt réside dans l'union avec le Cameroun, l'union avec le Nigeria ou l'indépendance totale. Endeley est battu aux élections du 1 février 1959 par John Ngu Foncha.
Référendum de 1961 et rattachement à la République du Cameroun
En 1961, 70,5 % des électeurs du Cameroun méridional optent par référendum pour le rattachement à la « République du Cameroun » (ancien Cameroun français) nouvellement indépendante, au sein d'une république fédérale qui est créée le (le Cameroun méridional devient alors le « Cameroun occidental » par opposition à l'ancien Cameroun français qui devient le « Cameroun oriental »).
Liste des dirigeants
Liste des administrateurs coloniaux
Liste des premiers ministres
Notes et références
- (en) Dag Hammarskjöld Library, « Research Guides: UN Trusteeship Council Documentation: Cameroons under British administration », sur research.un (consulté le )
- (en) W. Munji, « 100+ years Cartographical History of Southern Cameroons », sur Medium, (consulté le )
Annexes
Bibliographie
- (en) Martin Ayong Ayim, Former British Southern Cameroons Journey Towards Complete Decolonization, Independence, and Sovereignty.: A Comprehensive Compilation of Efforts, vol. 1, AuthorHouse, 2010, 816 p. (ISBN 9781434365200)
- (en) Victor Julius Ngoh, Southern Cameroons, 1922-1961: A Constitutional History, Ashgate, Aldershot, Hampshire, England ; Burlington, Vt., 2001, 201 p. (ISBN 0-7546-1401-8)