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Cameroon Development Corporation

La Cameroon Development Corporation (CDC) est une entreprise agro-industrielle de la région du Sud-Ouest du Cameroun. Elle constitue le premier employeur du pays après l'État et l'un des principaux exportateurs.

Cameroon Development Corporation
logo de Cameroon Development Corporation

Création 1947
Siège social Bota, Limbé
Drapeau du Cameroun Cameroun
Actionnaires État du Cameroun (100 %)
Produits caoutchouc, bananes, huile de palme
Effectif 18 239 employés[ctr 1] (en 2019)
Site web cdc-cameroon.net

Chiffre d'affaires en diminution 4,321 milliards XAF (2019)
- 83,36 %[Note 1] (Par rapport Ă  25,981 milliards en 2018)
thé produit par la CDC

Histoire

Les racines de la sociĂ©tĂ© remontent au partage de l'Afrique par les EuropĂ©ens Ă  la confĂ©rence de Berlin en 1885. Un an avant, le traitĂ© Germano-Douala est signĂ© en 1884 entre les Allemands et les chefs traditionnels douala. Au "Kamerun" sous protectorat allemand, les Allemands, nouveaux maĂ®tres accaparent les terres tout le long de la cĂ´te ocĂ©anique. La CDC est une agro-industrie qui a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1947 avec pour objectifs d'acquĂ©rir, dĂ©velopper et produire des cultures tropicales. L'histoire de l'entreprise commence lorsque les Britanniques mettent la main sur les plantations allemandes lors de la Première Guerre mondiale. Ceux-ci dĂ©cidèrent de les regrouper toutes en une seule sociĂ©tĂ©, chargĂ©e de mettre en valeur la colonie[Cirad 1]. Dans les annĂ©es 1960, après l'indĂ©pendance, ses activitĂ©s s'Ă©tendent sur plus de 100 000 hectares et elle dispose d'un budget double de celui de l’État camerounais. L'entreprise est considĂ©rĂ©e avec suspicion par les autoritĂ©s françaises qui voient en elle la possibilitĂ© pour les Anglo-saxons d'Ă©tendre leur influence Ă  l'intĂ©rieur du prĂ© carrĂ© français[1].

En 2019, en raison du conflit armĂ© dans les rĂ©gions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, elle supprime la moitiĂ© de ses 22 000 emplois[2]. Fin 2016, ses plantations s'Ă©tendent sur 38 537 ha, dont 20 695 ha en hĂ©vĂ©as (Caoutchouc), 13 945 ha en palmiers Ă  huile, 3 897 ha en bananeraies[3].

Activités

La CDC produit de la banane, de l'huile de palme, du caoutchouc naturel et quelques cultures plus marginales. Toutes ces plantations sont situées dans le sud-ouest du Cameroun, autour du mont du même nom.

La CDC possède trois usines pour la production de caoutchouc dit "TSR" (Technicaly Specified Rubber) :

  • Tiko, la plus grosse des usines, est situĂ©e sur l'axe routier Douala-LimbĂ©. Elle produit essentiellement du TSR10 appelĂ© CNR10 Ă  base de "fonds de tasse" (cup lumps) et des RSS (feuilles sĂ©chĂ©es) Ă  base de latex. Elle possède aussi une ligne de production de grades "latex" mais elle n'est pas exploitĂ©e. C'est aussi lĂ  qu'est situĂ© le laboratoire principal.
  • Pendamboko, situĂ©e sur la route entre Tiko et Kumba, au niveau de Muyuka, est l'usine spĂ©cialisĂ©e dans la production de grades Ă  base de latex que sont le TSR CV et le TSR L, appelĂ©s respectivement CNR CV et CNR L.
  • MukongĂ© est situĂ©e non loin de Kumba. Cette usine produit les mĂŞmes grades que l'usine de Tiko.

Responsabilité sociale

C'est à cette société qu'une grande partie du Cameroun anglophone doit ses logements, son éducation et ses infrastructures, elle y tient donc un rôle social prépondérant. La CDC possède aussi ses propres hôpitaux.

Privatisation

Depuis 1998, le gouvernement camerounais a entamé un processus de privatisation de la société mais seule la branché thé a jusqu'ici trouvé acquéreur. En 2002, la filière thé de la CDC est cédée à la CTE, Cameroon Tea Estates[4].

Notes et références

Notes

Références

  1. Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsita, KAMERUN !, La DĂ©couverte,
  2. La Tribune Afrique, La crise sécessionniste oblige la Cameroon development corporation à supprimer 11 000 emplois, 11 juillet 2019
  3. Cameroon Development Corporation, Annual Report 2019
  4. Maligah (Annuaire d'entreprises), CTE, Cameroon Tea Estates

Voir aussi

Bibliographie

  • Commission Technique de RĂ©habilitation des Entreprises du secteur public et parapublic (CTR), Rapport sur la situation des Entreprises Publiques et des Etablissements Publics au 31 dĂ©cembre 2019, (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • NicĂ©phore Assoua Elat; Laurène Feintrenie, Plantations industrielles de bananiers au Cameroun : le cas des plantations de la rĂ©gion du Sud-Ouest, Cirad - La recherche agronomique pour le dĂ©veloppement, (lire en ligne)
  1. p. 10
  • Le bananier plantain (lire en ligne)
  • Rapport sur la situation des entreprises publiques et Ă©tablissements publics. Edition 2019, Ministère des Finances du Cameroun (lire en ligne)
  1. p. 44
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