Accueil🇫🇷Chercher

Caenoplana

Caenoplana est un genre de Plathelminthes de la famille des Geoplanidae, regroupant une vingtaine d'espèces. Originaires d'Océanie, certaines sont invasives en Amérique du Nord et en Europe. Ces vers plats vivent au sol, dans le bois mort, sous les écorces, se nourrissant d'arthropodes et de lombrics.

Description

Caenoplana decolorata.
Caenoplana coerulea dans une main d'homme.

Selon le protologue original de Moseley[1], il s'agit de vers plats à corps long et allongé, très arrondi sur le dos, aplati sur la face inférieure, sans ligne ambulacraire. Les faisceaux musculaires longitudinaux externes sont largement et uniformément développés sur les régions dorsale et ventrale. Comme pour le genre Rhynchodemus, les organes latéraux sont distincts et isolés, et reliés par une commissure transversale. Les yeux sont absents de l'avant de l'extrémité antérieure, mais présents en deux taches latérales allongées et serrées, placées juste derrière l'extrémité antérieure, et dispersées de façon éparse sur les marges latérales du corps sur toute son étendue. La bouche est presque centrale, située sous le ventre ; le pharynx est cylindrique[1].

Certaines espèces peuvent facilement être identifiés par leur morphologie et leur motif de couleur, mais d'autres sont plus cryptiques et nécessitent une approche moléculaire[2].

Répartition

Le genre est représenté en Amérique du Nord, en Europe et en Océanie[3], dont il est originaire[4]. Trois espèces ont été introduites en France métropolitaine[5] : C. coerulea, C. variegata et C. decolorata. C. purpurea est également recensée en Grande Bretagne[6].

Écologie

Ces vers plats se nourrissent d'arthropodes du sol[4]. Originaires d'Australie, Caenoplana coerulea a été découverte sous l'écorce d'un Eucalyptus, Caenoplana sanguinea dans la terre, aux racines d'une souche d'Eucalyptus, et Caenoplana subviridis sous les troncs morts et sur l'écorce des Eucalyptus[1].

Espèces invasives

Certaines espèces, apportées dans les pots de fleurs, sont invasives en Europe et en Amérique du Nord. Se nourrissant de lombrics et d'autres animaux du sol, la multiplication des plathelminthes, sans prédateurs (leur mucus semblent les protéger des animaux qui habituellement se nourrissent de vers), risque d'impacter fortement les populations de lombrics et donc de perturber les écosystèmes[7].

Systématique

Le genre Caenoplana a été décrit en 1877 par le naturaliste anglais Henry Nottidge Moseley, en même temps que deux nouvelles espèces : Caenoplana coerulea et Caenoplana sanguinea[1]. C. coerulea est l'espèce type, désignée ultérieurement par Ogren et Kawakatsu en 1988[8].

Elattodemus Haslauer-Gamisch, 1982 est synonyme de Caenoplana[9].

Liste des espèces

Selon le World Register of Marine Species (29 juin 2022)[9] :

  • Caenoplana albolineata (Steel, 1897)
  • Caenoplana barringtonensis (Wood, 1926)
  • Caenoplana citrina (Wood, 1926)
  • Caenoplana coerulea Moseley, 1877
  • Caenoplana daemeli (Graff, 1899)
  • Caenoplana decolorata Mateos, Jones, Riutort & Álvarez-Presas, 2020
  • Caenoplana dubia (Dendy, 1891)
  • Caenoplana graffi (Froehlich, 1959)
  • Caenoplana hillii (Steel, 1897)
  • Caenoplana hoggii (Dendy, 1891)
  • Caenoplana micholitzi (Graff, 1899)
  • Caenoplana munda Fletcher & Hamilton, 1888
  • Caenoplana ponderosa (Steel, 1897)
  • Caenoplana purpurea (Dendy, 1894)
  • Caenoplana sieboldi (Graff, 1899)
  • Caenoplana spenceri Dendy, 1889
  • Caenoplana steenstrupi Krsmanovie, 1898
  • Caenoplana steinboecki (Haslauer-Gamisch, 1982)
  • Caenoplana sulphurea (Fletcher & Hamilton, 1888)
  • Caenoplana tenuis (Dendy, 1894)
  • Caenoplana variegata (Fletcher & Hamilton, 1888)
  • Caenoplana viridis (Fletcher & Hamilton, 1888)
  • Caenoplana alba (Dendy, 1891)
  • Caenoplana bicolor (Graff, 1899)
  • Caenoplana chapmani Ogren & Kawakatsu, 1988
  • Caenoplana coxii (Fletcher & Hamilton, 1888)
  • Caenoplana dendyi Spencer, 1891
  • Caenoplana sanguinea Moseley, 1877
  • Caenoplana subviridis (Moseley, 1877)
  • Caenoplana walhallae (Dendy, 1891)

Notes et références

  1. (en) H. N Moseley, « Notes on the structure of several forms of land planarians, with a description of two new genera and several new species and a list of all species at present known », Quarterly journal of microscopical science, vol. 17, , p. 285 (OCLC 84439142, lire en ligne, consulté le ), planche XX.
  2. « Espèces Exotiques Envahissantes : Premier signalement en France de Caenoplana decolorata, une espèce de ver plat terrestre exotique récemment décrite (Platyhelminthes, Geoplanidae) », sur eee.mnhn.fr, (consulté le )
  3. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 29 juin 2022
  4. Jean-Lou Justine, Jessica Thévenot et Leigh Winsor, « Les sept plathelminthes invasifs introduits en France », Phytoma, no 674, (lire en ligne [PDF], consulté le )
  5. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 29 juin 2022
  6. Fauna Europaea, consulté le 29 juin 2022
  7. « Des vers invasifs mangeurs de lombrics » [PDF], (consulté le )
  8. (en) R.E. Ogren et M. Kawakatsu, « Index to the species of the family Rhynchodemidae (Turbellaria, Tricladida, Terricola). Part I: Rhynchodeminae », Bulletin of the Fuji Women's University II, vol. 26, , p. 51 (lire en ligne [PDF], consulté le )
  9. World Register of Marine Species, consulté le 29 juin 2022

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.