Caenagnathasia
Caenagnathasia martinsoni
Caenagnathasia est un genre éteint de tout petits dinosaures à plumes de la famille des Caenagnathidae. Il a vécu en Ouzbékistan, au cours du Turonien (Crétacé supérieur), ce qui en fait le plus ancien caenagnathoïde connu.
Une seule espèce est rattachée au genre, Caenagnathasia martinsoni, décrite en 1994 par Philip John Currie, Stephen J. Godfrey (d) et Lev Nessov (d) [1].
Étymologie
Des mots du grec ancien « kainos » et « gnathos » « récent » et « mâchoire », auxquels est ajouté « Asia » pour « Asie », donnant « mâchoires récentes d'Asie ».
Datation
Les restes fossiles de Caenagnathasia ont été découverts dans la formation géologique de Bissekty datée du début du Crétacé supérieur et généralement considérée comme située à cheval sur le Turonien moyen et supérieur[2] - [3], soit il y a environ entre 92 et 90 Ma (millions d'années). Il s'agit du plus ancien caenagnathoide connu.
Description
Les restes fossiles découverts sont peu nombreux et très partiels. Ils appartiennent à trois spécimens différents et consistent respectivement à une mandibule, à une demi-mandibule[1] et, pour le dernier spécimen trouvé en 2015, à une série de vertèbres, une mandibule et un fémur[4].
Caenagnathasia est le plus petit oviraptorosaure connu et l'un de plus petits dinosaures non-aviens. Gregory S. Paul estime sa longueur à soixante centimètres et son poids à 1,4 kg, la longueur de son crâne est évaluée à huit centimètres[5]. Caenagnathasia, même s'il est mal connu, devait être similaire, si ce n'est sa taille, aux autres oviraptorosaures, des dinosaures ressemblant à des oiseaux, avec des plumes, un bec, un long cou et de longues pattes arrière.
Classification
Sa position phylogénétique au sein des caenagnathidés a considérablement varié selon les études du fait de la méconnaissance de ce genre. Généralement placé en position basale dans cette famille jusqu'en 2014[6], la découverte du spécimen de 2015 et de plusieurs nouveaux genres de caenagnathidés font qu'il se place dorénavant tout à fait à la base de la nouvelle sous-famille des Elmisaurinae[7], comme le montre ce cladogramme publié en 2016 par G. Funston et P. Currie[7] :
Publication originale
- (en + fr) Philip J. Currie, Stephen J. Godfrey et Lev Nessov, « New caenagnathid (Dinosauria: Theropoda) specimens from the Upper Cretaceous of North America and Asia », Revue canadienne des sciences de la Terre, Canadian Science Publishing, vol. 30, no 10,‎ , p. 2255-2272 (ISSN 1480-3313 et 0008-4077, OCLC 818994372, DOI 10.1139/E93-196)
Références taxinomiques
- (en) Référence Paleobiology Database : Caenagnathasia Currie et al., 1994
Notes et références
- Currie, Godfrey et Nessov 1994, p. 2255-2272
- (en) Alexander Averianov et Hans-Dieter Sues, 2012, Skeletal remains of Tyrannosauroidea (Dinosauria: Theropoda) from the Bissekty Formation (Upper Cretaceous: Turonian) of Uzbekistan, Cretaceous Research 34, p. 284-297, April 2012, DOI: 10.1016/j.cretres.2011.11.009,
- (en) Sues et Averianov, « Ornithomimidae (Dinosauria: Theropoda) from the Bissekty Formation (Upper Cretaceous: Turonian) of Uzbekistan », Cretaceous Research, vol. 57,‎ , p. 90–110 (DOI 10.1016/j.cretres.2015.07.012),
- (en) H.-D. Sues et A. Averianov, « New material of Caenagnathasia martinsoni (Dinosauria: Theropoda: Oviraptorosauria) from the Bissekty Formation (Upper Cretaceous: Turonian) of Uzbekistan », Cretaceous Research, vol. 54,‎ , p. 50–59 (DOI 10.1016/j.cretres.2014.12.001)
- (en) Paul, G.S., 2010, The Princeton Field Guide to Dinosaurs, Princeton University Press p. 152
- (en) M. C. Lamanna, H. D. Sues, E. R. Schachner et T. R. Lyson, « A New Large-Bodied Oviraptorosaurian Theropod Dinosaur from the Latest Cretaceous of Western North America », PLoS ONE, vol. 9, no 3,‎ , e92022 (PMID 24647078, PMCID 3960162, DOI 10.1371/journal.pone.0092022)
- (en) Gregory F. Funston et Philip J. Currie, « A new caenagnathid (Dinosauria: Oviraptorosauria) from the Horseshoe Canyon Formation of Alberta, Canada, and a reevaluation of the relationships of Caenagnathidae », Journal of Vertebrate Paleontology, vol. Online edition,‎ , e1160910 (DOI 10.1080/02724634.2016.1160910)