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CĂ©sar Malan

César Malan (né le à Genève en République de Genève et décédé le à Vandœuvres dans le canton de Genève) est un enseignant, pasteur protestant membre du Réveil, et compositeur de cantiques.

CĂ©sar Malan
César Malan âgé de vingt ans.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  76 ans)
Vandœuvres
SĂ©pulture
Cimetière de Vandœuvres (d)
Nationalités
Activités
Autres informations
Personne liée
Lowell Mason (en)
Vue de la sépulture.

Jeunesse et conversion

Henri Abraham César (ou César Henri Abraham) Malan appartient à une famille de huguenots originaire de Mérindol en Provence et réfugiée dans le canton de Vaud au début du XVIIIe siècle. Il naît à Genève, fils de Jacques-Imbert Malan, régent au Collège, et de Jeanne Jacqueline Prestreau.

Malan a grandi dans un milieu influencé par la philosophie des Lumières, ne prêtant que peu d'attention au christianisme. Si sa mère l'a quelque peu influencé quant à sa foi chrétienne, son père en revanche lui a enseigné le rationalisme tel qu'exprimé aux XVIIIe et XIXe siècles[1].

Après avoir terminé l'enseignement primaire, Malan se rend à Marseille dans l'objectif d'y étudier l'administration. Peu de temps après cependant, il se tournait vers le ministère religieux. Il fut ordonné pasteur en 1810 à Genève, à une époque où régnait une forte influence unitariste sur l'Église genevoise. Il se convertit à l'évangélisme en 1816.

Enseignant puis missionnaire

Au soir de sa vie.

Il enseigne le latin au Collège de Genève dès 1810. En 1811, il épouse Salomée Georgette Jeanne dite Jenny Schönenberger. Ils auront ensemble douze enfants dont César Malan fils (1821-1899).

Sous l'influence du mouvement du Réveil genevois, il fonde en 1820 l'Église du témoignage, de tendance calviniste bien qu'il n'en fût pas conscient. Il fait bâtir une chapelle dans le jardin de sa maison dans le faubourg du Pré-l’Évêque. Son but n'est pas de rompre avec l'Église nationale, mais il est cependant considéré comme un dissident et déchu de sa charge ecclésiastique en 1823, après avoir déjà perdu son enseignement au collège en 1818.

Il reste cependant très actif comme missionnaire. Il écrit des livres sur la doctrine chrétienne et compose des cantiques qui seront lus et chantés jusqu'aux Pays-Bas, en Angleterre, et chez les Vaudois du Piémont.

Retraite

Dès 1857, il se retire dans la maison héritée de sa mère à Vandœuvres, dans la campagne genevoise. Il y passait déjà les étés dès 1848[2]. Il y reçoit en 1862 la visite de la reine de Hollande. Malgré son âge avancé, il continue à améliorer ou à composer des cantiques.

Depuis fin 1863, il est retenu au lit par la maladie. Les deux derniers mois sont une lente agonie. Il meurt le 8 mai 1864.

Ĺ’uvres

César Malan a produit des dizaines d'ouvrages, qui ont été traduits en de nombreuses langues.

Livres
  • Contes du grand papa : pour enfants et jeunes gens, Mayence, J. Scholz, 1860ca, 159 p.
  • Les grains de SĂ©nevĂ© ou recueil de traitĂ©s religieux, d'entretiens et d'anecdotes Ă©vangĂ©liques, Paris, L. R. Delay, 1844-1856?
    Sept volumes.
Opuscules
  • L'Église du tĂ©moignage dans ses rapports de doctrine et de discipline avec l'ancienne Eglise de Genève, Genève, P.-A. Bonnant, , 24 p.
  • Nos yeux sont ouverts : quelques mots d'un ministre protestant Ă  M. l'AbbĂ© [Gaspard] Mermillod, vicaire Ă  Genève, Genève, P.-A. Bonnant, , 24 p.
  • L'Église est indĂ©pendante de l'État ; ou dĂ©veloppement de la quatrième thèse du programme de l'AssemblĂ©e religieuse convoquĂ©e Ă  Lausanne, le 4 dĂ©cembre 1844, Lausanne, Bonamici, , 27 p.
  • Les petits marchands de figures de plâtre, Genève, SociĂ©tĂ© des traitĂ©s religieux, , 27 p.
    Six Ă©ditions jusqu'en 1884.
Partitions
Complainte des martyrs de MĂ©rindol.
  • Soixante chants et chansons pieuses, Ă©crits et mis en musique, pour les Ă©coles chrĂ©tiennes et pour tout enfant qui aime le Seigneur, Genève,
    3e édition en 1847, augmentée de 50 chants nouveaux.
  • Chants de Sion, ou, Recueil de cantiques d'hymnes, de louanges et d'actions de grâces, Ă  la gloire de l'Ă©ternel, Paris, Pacini,
    Cinq éditions entre 1832 et 1855. Aussi édité à Genève, chez Wolff Hauloch. Une première version avec un titre légèrement différent a paru vers 1828.
Éditions récentes
  • Elle est Ă  moi, je l'ai rachetĂ©e : Christ a rachetĂ© l'Église, et seulement elle, Chalon-sur-SaĂ´ne, Europresse, , 142 p.
  • Les brebis du Berger l'Ă©coutent, l'aiment et le suivent, Chalon-sur-SaĂ´ne, Europresse, , 31 p.
  • La vraie croix : rencontre dans la montagne ; suivi de Lettre Ă  un ami ; et Anecdote en Irelande [sic], Chalon-sur-SaĂ´ne, Europresse, , 109 p.

Bibliographie

  • Patrick Chenaux, CĂ©sar Malan Ă  Genève : Le doux et l’amer de l’Evangile, La Revue rĂ©formĂ©e, (lire en ligne)
    In : La Revue réformée, 51(207), mars 2000, p. 66-77.
  • GĂ©dĂ©on Sabliet, Un gagneur d'âmes : CĂ©sar Malan, Dieulefit, Nouvelle sociĂ©tĂ© d'Ă©ditions de Toulouse, coll. « Hommes de rĂ©veil du XIXe siècle », (rĂ©impr. 1943), 202 p. (lire en ligne)
    D'après la biographie publiée par César Malan fils en 1869.
  • CĂ©sar Malan fils, La vie et les travaux de CĂ©sar Malan, ministre du saint Ă©vangile dans l'Ă©glise de Genève, pasteur de l'Ă©glise du tĂ©moignage, docteur en thĂ©ologie de l'UniversitĂ© Royale de Glasgow, Genève et Paris, Cherbuliez, , 517 p.
  • Jean Augustin Bost, CĂ©sar Malan : impressions, notes et souvenirs, Genève, É. Beroud, , 72 p.

Notes et références

  1. (en) Biographie sur Paw Creek Ministries.
  2. César Malan, gagneur d'âmes. Les informations données par Patrick Chenaux dans La Revue Réformée sont erronées.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Sources

La biographie de Gédéon Sabliet et l'article de Patrick Chenaux. Les articles du Dictionnaire historique de la Suisse et du Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon. Worldcat et le catalogue collectif des bibliothèques romande rero.

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