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Browning modèle 1906

Le Browning modèle 1906 est un pistolet automatique produit en Belgique entre 1906 et 1951 par la Fabrique Nationale d'Armes de Guerre[1]. Il a rendu la cartouche de 6,35 mm assez populaire au cours de la première moitié du XXe siècle. Son jumeau américain fut le Colt Model 1908 Vest Pocket (en). Les collectionneurs nord-américains le désigne comme FN 1905 en référence de la date de dépôt du brevet par John Moses Browning.

Le Petit Browning, pionnier du calibre 6,35 mm mesure 11,4 cm pour 400 g chargĂ© de 6 cartouches.

Présentation

Ce pistolet fonctionne en simple action grâce à un système de culasse non calée et percuteur lancé.

Sa visée fixe comprend une rainure protégeant un guidon boule.

Il comprend deux puis trois sûretés :

  • levier manuel
  • pĂ©dale de crosse
  • tir impossible sans chargeur

Diffusion

Cette arme a été copiée dans le monde entier, propageant ainsi la munition qui lui correspondait. De dimension très réduite, le Browning modèle 1906 et ses nombreux avatars sont des pistolets « de gousset » « de poche » ou « de dame » car facilement dissimulables. Jusqu’à la fin des années 1930, il était courant, en France, de porter une arme de défense personnelle. Dans les années 1945-1950, la Préfecture de police de Paris acheta des Browning 1906 pour armer ses commissaires[2].

Le Petit Browning dans l'Histoire

Couverture du Petit Journal du 29 mars 1914 illustrant l'assassinat de Gaston Calmette par Henriette Caillaux. « Tragique épilogue d'une querelle politique. Mme Caillaux, femme du ministre des Finances, tue à coups de revolver M. Gaston Calmette, directeur du Figaro. »

Ainsi,dans l'après-midi du , Henriette Caillaux, décidée à défendre la réputation de son mari, Joseph Caillaux, et la sienne mais épuisée nerveusement après une campagne de presse de trois mois, achète un pour 55 francs or chez l'armurier de la bourgeoisie Gastinne Renette un petit Browning M1906, qu'elle utilise pour tuer le directeur du Figaro Gaston Calmette[3].

De même, ce pistolet de gousset fut utilisé par la Résistance intérieure belge lors de l'attaque du convoi n° 20 du 19 avril 1943[4]. L'arme a été fournie par Richard Altenhoff, responsable de l'armement du Groupe G, rencontré par l'entremise de Hertz Jospa et qui devait être le « quatrième homme », mais qui finalement ne prend pas part à l'attaque[5] - [6].

Notes et références

  1. Cf. Ars Mechanica, Le grand livre de la FN par Auguste Francotte, Claude Gaier et Robert Karlshausen (Édition Herstal Group, Renaissance du livre 2008)
  2. Cf. Jean Huon, Les armes de la police françaises, tome 1, Crépin-Leblond, 2014
  3. Cf. * D. Venner, Les Armes qui ont fait l'histoire, t. 1, Montrouge, Crépin-Leblond, coll. « Saga des armes et de l'armement », , 174 p., 23 cm (ISBN 978-2-7030-0148-5, BNF 37021295).
  4. Robert Maistriau, Docteur honoris causa de l'ULB
  5. Schreiber 2000, p. 119.
  6. Steinberg et Schram 2008, p. 14.

Bibliograhie

  • R. CARANTA, Le pistolet de poche moderne (1878-2003), CrĂ©pin Leblond, 2004
  • Raymond CARANTA, L'Aristocratie du Pistolet, CrĂ©pin-Leblond, 1997
  • Jean Huon, Les armes de la police françaises, tome 1, CrĂ©pin-Leblond, 2014
  • Le pistolet FN 1906 expliquĂ© - ebook par GĂ©rard Henrotin (Éditions H&L - HLebooks 2009)
  • Ars Mechanica, Le grand livre de la FN par Auguste Francotte, Claude Gaier et Robert Karlshausen (Édition Herstal Group, Renaissance du livre 2008)
  • R. Caranta, Les Pistolets automatiques Ă©trangers (1900-1950), CrĂ©pin-Leblond, 2000
  • D. Venner, Les Armes de poing : De 1850 Ă  nos jours, Paris, Éditions Larousse, , 198 p., 31 cm (ISBN 978-2-03-506214-7, BNF 34992343).
  • D. Venner, Les Armes qui ont fait l'histoire, t. 1, Montrouge, CrĂ©pin-Leblond, coll. « Saga des armes et de l'armement », , 174 p., 23 cm (ISBN 978-2-7030-0148-5, BNF 37021295).
  • D. Casanova, Les Pistolets 6.35, CrĂ©pin-Leblond, 2018.
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