Accueil🇫🇷Chercher

Brennus (cuirassé)

Le Brennus devait être initialement un cuirassé à barbettes de la Marine nationale française dont les travaux ont été suspendus en 1886. C'était une unité de la classe Charles Martel.

Brennus
illustration de Brennus (cuirassé)

Type Cuirassé d'escadre
Classe Charles Martel
Histoire
A servi dans Marine nationale
Architecte Charles Ernest Huin
Chantier naval Arsenal de Lorient
Commandé
Quille posée
Lancement
Armé
Statut détruit en 1922
Équipage
Commandant Sagot-Duvauroux (1908)
Équipage 675 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 110,29 mètres
Maître-bau 20,4 m
Tirant d'eau 8,28 m
DĂ©placement 11 190 tjb
Propulsion 2 machines à vapeur à triple expansion (32 chaudières)
Puissance 13 900 ch
Vitesse 18 nœuds
Caractéristiques militaires
Armement 03 canons de 340 mm
10 canons de 164 mm
04 canons de 65 mm
14 canons de 47 mm
08 canons de 37 mm
6 Ă— 5 canons de 37 mm
4 TLT de 450 mm
Rayon d'action (980 tonnes de charbon)
Pavillon France

Il porte le nom de Brennus, un chef gaulois sénon du IVe siècle av. J.-C.

Modifié à la fin de sa construction, il devint un cuirassé à barbettes et tourelles, avant-garde des premiers Pré-Dreadnoughts.

Histoire

Figure de proue du Brennus

Sa construction fut suspendue, en 1886, au regard de la nouvelle politique navale inspirée de la Jeune École mettant l'accent sur la guerre de course et la destruction massive de la flotte marchande de l'ennemi plutôt que sur le combat d' escadre.

En 1888, Édouard Barbey, successeur du ministre de la marine Hyacinthe Aube, relança la construction du Brennus avec des caractéristiques techniques nouvelles : artillerie lourde dans l'axe du navire dans deux tourelles, un nouveau type de chaudière (tubes à eau de type Belleville), abandon du bélier de proue et renforcement du blindage de ceinture.

En outre, il fut le premier navire de la marine française à inaugurer des mâts blindés équipés d'ascenseurs électriques.

Il a été le dernier bâtiment de la marine nationale posséder une figure de proue. C'est à partir de 1900 que le commandant fit installer le torse du chef gaulois Brennus. Cette figure de proue est maintenant exposée au Musée national de la Marine à Paris.

En 1903, le Brennus a subi une refonte dans laquelle sa superstructure a été allégée de manière significative.

Une certaine instabilité du bâtiment constatée aux essais demanda la suppression d'un grand mât blindé qui fut remplacé par un simple mât en acier avec un accastillage simplifié.

Modification du bâtiment

En comparaison de la version primitive, la nouvelle version du Brennus est plus longue, plus rapide et lourdement armée.

Brennus
État d'origine
Brennus
modernisé
DĂ©placement 10 600 tonnes 11 190 tonnes
Longueur 105 m (344 ft 6 in) 110,29 m (361 ft 10 in)
Largeur 19,51 m (64 ft) 20,40 m (66 ft 11 in)
Tirant d'eau 8,15 m (26 ft 9 in) 8,28 m (27 ft 2 in)
Propulsion 5 500 ch (triple vis) 13 900 ch (deux hĂ©lices)
Vitesse 15 nœuds (27,8 km/h) 17,5 à 18 nœuds (32.4-33,3 km/h
Armement 4 canons de 340 mm
8 canons de 140 mm
7 [canons revolvers]
3 Ă— 340 mm
10 Ă— 163 mm
4 Ă— 65 mm
14 Ă— 47 mm
8 Ă— 37 mm
6 Ă— 37 mm (canon rotatif)
4 TLT (457 mm)
Ceinture Ceinture incomplète : 438 mm Ceinture complète : 450–250 mm
Blindage artillerie principale Barbettes : 438 mm Tourelle avant : 450 mm
Tourelle arrière : 400 mm
Blindage artillerie secondaire aucun Tourelle : 120 mm
Batterie : 100 mm

Service

L'amiral François Ernest Fournier avec ses officiers à bord du Brennus
Photo de Alexandre Bougault

En 1895, le Brennus fait ses essais en mer puis est affecté à l'escadre de la Méditerranée, dès janvier 1896, où il effectue diverses missions, revues navales et grandes manœuvres.

Avec le Neptune et le Marceau, le Brennus a initié, en 1897, une nouvelle méthode de lutte contre l'incendie. Celle-ci devint, dès 1898, la méthode standard pour la marine française.

En juillet 1900, au large du cap Saint Vincent, il entre en collision avec le torpilleur FramĂ©e[1] - [2] qui coule en faisant 48 victimes. Puis il est mis en rĂ©serve et devient le navire-amiral de la division de rĂ©serve. Il effectue quelques manĹ“uvres sur les cĂ´tes de Provence et de Tunisie.

En 1906, il subit la réfection de ses chaudières et reprend du service en Méditerranée.

Dès 1908, placĂ© en rĂ©serve, le Brennus devient un navire-Ă©cole pour former les mĂ©caniciens. De 1914 Ă  1918, il est dĂ©sarmĂ© pour devenir une annexe au 5e dĂ©pĂ´t des Ă©quipages Ă  Toulon ; dès 1915, son artillerie est dĂ©barquĂ©e pour servir dans l'armĂ©e de terre après modification sous la forme d'obusiers de 400 mm.

En 1919, il est rayé des listes de la flotte et vendu pour démolition en 1922 à Toulon.

Notes et références

Voir aussi

Sources et bibliographie

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « French battleship Brennus » (voir la liste des auteurs).
  • Pierre QuĂ©rĂ©, « La TragĂ©die de la FramĂ©e », Les cahiers du pays de PlĹ“meur, no 18,‎ , p. 35-36 (ISSN 1157-2574)
  • GĂ©rard Garier et Alain Croce, Les cuirassĂ©s "Échantillons" : Brennus, Carnot, Charles Martel, vol. 1, LELA Presse, , 272 p. (ISBN 978-2-37468-023-1)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines Ă  nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [dĂ©tail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Michel VergĂ©-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Ă©ditions Robert Laffont, coll. « Bouquins »,

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.