Bouillancourt-la-Bataille
Bouillancourt-la-Bataille est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.
Bouillancourt-la-Bataille | |||||
La mairie. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Somme | ||||
Arrondissement | Montdidier | ||||
Intercommunalité | CC du Grand Roye | ||||
Maire Mandat |
Sylvain Pillon 2020-2026 |
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Code postal | 80500 | ||||
Code commune | 80121 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
152 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 42 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 41′ 44″ nord, 2° 31′ 55″ est | ||||
Altitude | Min. 42 m Max. 109 m |
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Superficie | 3,59 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Roye | ||||
Législatives | 4e circonscription de la Somme | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Somme
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
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Géographie
Description
Ce village picard de la Haute-Somme est situé dans la vallée des Trois Doms, entre Moreuil et Montdidier.
Il est accessible par l'ancien tracé de la route nationale 35 (reliée à l'actuelle D 155) qui va de Compiègne à Amiens et Abbeville et par la route départementale n°483.
Par la route, Bouillancourt est à 7 km de Montdidier et à 31 km au sud-est d'Amiens.
Communes limitrophes
Hargicourt | ||||
Malpart | N | Pierrepont-sur-Avre | ||
O Bouillancourt-la-Bataille E | ||||
S | ||||
Marestmontiers | Gratibus |
Hydrographie
La commune, marécageuse, est drainée par les Trois Doms, quelques ruisseaux dont la Brache qui y prend sa source, et de nombreux étangs.
Urbanisme
Typologie
Bouillancourt-la-Bataille est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (45,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,4 %), forêts (31,9 %), zones humides intérieures (15,2 %), zones urbanisées (7,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le cartulaire de Fouilloy nous donne Boullencourt en 1227 puis Boilencourt la même année. Le cartulaire d'Ourscamp nous indique Boullencourt en 1228. En 1513, une évolution : Boullancourt prope Monsdiderium, reprise en 1648 dans le Pouillé général et un arrêt du parlement généalogique de Mailly. La forme définitive de Bouillancourt est relevée par Cassini en 1757[8] - [9].
Bouillancourt est un terme de formation germano-romane. Le suffixe « court », dérive du terme latin curtis désignant une ferme, un domaine puis un village. Le préfixe « Bouillan » dériverait du nom germanique d'un propriétaire du lieu[10]
Le complément « La Bataille » fait allusion aux combats qui se déroulèrent sur le territoire de la commune en 1918, au cours de la Première Guerre mondiale[11].
Histoire
Dès 1184, Odon de Bouillancourt est cité comme seigneur du lieu[12].
En 1415, Colart de Mailly, dit « Payen », seigneur de Boullencourt (Bouillancourt-la-Bataille), trouve la mort à la Bataille d'Azincourt[13].
En 1636, les Espagnols occupent le château et dévastent les environs[14].
Première Guerre mondiale
Le , des combats se déroulèrent sur le territoire de la commune au cours de la Bataille du Kaiser, opposant l'armée française à l'armée allemande. Le 125e régiment d'infanterie, de la 1re armée française commandée par le général Debeney, accomplit sa mission : reprendre le château de Grivesnes tenu par les Allemands. Le lendemain, les Allemands tentèrent à trois reprises de s'infiltrer dans le bois de Bouillancourt et les ruines de Malpart, sans succès[15].
La commune est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 (France) pour les dommages subis lors de la Première Guerre mondiale[16].
Politique et administration
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].
En 2020, la commune comptait 152 habitants[Note 3], en augmentation de 9,35 % par rapport à 2014 (Somme : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
De la maternelle au lycée, les enfants sont scolarisés à Montdidier et bénéficient du transport scolaire.
Manifestations culturelles et festives
Une brocante se déroule à la Pentecôte. Autrefois, la fête communale avait lieu à la Trinité, le dimanche après la Pentecôte, soit 56 jours après Pâques.
Cultes
Le culte catholique donne lieu chaque année à deux ou trois célébrations dans l'église.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Vallée des Trois Doms.
- Église Saint-Martin, reconstruite en 1920, contenant des fonts baptismaux du XIIIe siècle. Elle a été détruite pendant la Première Guerre mondiale. Plusieurs objets ont été récupérés et ont été classés, au titre des Monuments historiques le 19 mai 1932[25].
- Chapelle de la Trinité. À la sortie du village, vers Hargicourt, elle a été reconstruite plus près du village à la fin du XVIIIe siècle par le comte de Gouffier. Reconstruite en 1926, après les dégâts de la Première Guerre mondiale, sa cloche est donnée en mémoire de William Spencer Mead, tombé en Picardie[11].
- Croix de pierre dans l'ancien cimetière[11].
- L'église Saint-Martin.
- L'église et le cimetière
- maison
Voir aussi
Bibliographie
- Abbé Godard, Description du canton de Montdidier : Notes historiques et archéologiques sur les communes du canton - Mémoire présenté à la Société des Antiquaires de Picardie, (lire en ligne).
Liens internes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Jacques Garnier, Dictionnaire topographique du département de la Somme, tome 1, p. 148.
- La page du Dictionnaire topographique du département de la Somme, concernant Bouillancourt, sur le site des Archives départementales de la Somme, vue 78/269, page 148.
- Charles Rostang, Les Noms de lieux, Paris, Presses universitaires de France, 1969
- André Guerville, Croix et calvaires en Pays de Somme, Abbeville, imp. Frédéric Paillart, coll. « Richesses en Somme », 1998, novembre, 304 p., p. 222 (ASIN B000WR15W8).
- Abbé Godard (1894).
- Yann Fossurier, « Azincourt, 1415 : d'où venaient les chevaliers français morts à la bataille ? », sur FR3 Hauts-de-France, (consulté le ).
- Notice géographique et historique réalisée par l'instituteur (trice) de Marestmontiers, Archives départementales de la Somme, Amiens.]
- « Histoires de guerre », .
- Communes décorées, J.O. du 07/11/1920 (p. 17721).
- Cercle Maurice Blanchard, histoire de Montdidier.
- « Liste des maires de la Somme », sur http://www.somme.pref.gouv.fr, (consulté le ).
- « Liste des maires de la Somme » [PDF], Liste des élus du département de la Somme, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
- « À Bouillancourt-la-Bataille, Sylvain Pillon a été réélu maire », Le Courrier picard,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Lors du conseil d’installation, Sylvain Pillon a été réélu maire à l’unanimité, tout comme les adjoints Jacques Bredow et Christophe Hurand. Daniel Pouchain, ancien maire, a été plébiscité maire honoraire ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Bouillancourt sur le site du Cercle Maurice Blanchard.