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Bouches de Bonifacio

Les bouches de Bonifacio sont un dĂ©troit de la mer TyrrhĂ©nienne sĂ©parant l'Ă®le de Sardaigne (Italie) de l'Ă®le de Corse (France), Ă®les qui sont distantes de seulement 12 kilomètres pour une profondeur maximale de 100 mètres[1]. Elles tiennent leur nom de la ville la plus mĂ©ridionale de Corse, Bonifacio.

Bouches de Bonifacio
Carte des bouches de Bonifacio.
Carte des bouches de Bonifacio.
GĂ©ographie humaine
Pays cĂ´tiers Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Subdivisions
territoriales
Corse
Sardaigne
GĂ©ographie physique
Type DĂ©troit
Localisation Mer Tyrrhénienne
CoordonnĂ©es 41° 18′ 43″ nord, 9° 12′ 46″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bouches de Bonifacio
GĂ©olocalisation sur la carte : Italie
(Voir situation sur carte : Italie)
Bouches de Bonifacio

Le détroit communique à l'ouest avec la mer Méditerranée (mer de Sardaigne). Il a une largeur de 12 à 16 kilomètres.

À l'embouchure orientale, se trouvent les îles italiennes de l'archipel de La Maddalena et les îles françaises de Cavallo et Lavezzi.

Ce bras de mer est très connu des navigateurs pour la dangerosité de ses eaux où sont disséminés de nombreux rochers et où les courants sont très forts et très brutaux.

Les bouches de Bonifacio font partie de l'Initiative des Détroits d'Europe (European Straits Initiative)[2], lancée en 2009 et regroupant huit détroits européens de la mer Baltique à la mer Méditerranée.

Histoire

Les bouches de Bonifacio depuis le Capo Testa de Santa Teresa Gallura en Sardaigne.

La dangerositĂ© des bouches de Bonifacio n'est en rien hypothĂ©tique puisque sa traversĂ©e fut notamment fatale Ă  la frĂ©gate française SĂ©millante qui, le , partant de Toulon pour la mer Noire afin d'aller participer Ă  la guerre de CrimĂ©e, fut emportĂ©e contre les rochers des Ă®les Lavezzi. Les 750 soldats de la mission pĂ©rirent tous dans cet accident.

Chaque annĂ©e, environ 3 000 bateaux transportant des cargaisons dangereuses traversent les bouches de Bonifacio. Les gouvernements français et italien ont, après le naufrage d'un navire marchand en 1993, engagĂ© une rĂ©flexion pour protĂ©ger le site. Le passage par ce dĂ©troit a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© interdit aux embarcations sous pavillon français et italien transportant des produits polluants. Pour sa part Greenpeace exige que ce règlement s’applique Ă  tous les navires.

Protection de l'environnement

  • 1993 : les gouvernements français et italien entament un processus de protection du site, en interdisant unilatĂ©ralement le passage du dĂ©troit Ă  tout navire battant pavillon français et italien et transportant des matières dangereuses. S'agissant d'un dĂ©troit international, la France et l'Italie ne peuvent cependant pas interdire le trafic de navires battant pavillon d'un État tiers. Près de 20 ans après, sur les 3 000 navires environ empruntant annuellement les bouches de Bonifacio, entre Corse et Sardaigne, 300 environ transportent des substances dangereuses, dont hydrocarbures et produits chimiques.
  • En juin 2010, Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du DĂ©veloppement durable et de la Mer, et Stefania Prestigiacomo, ministre italienne de l’Environnement et de la Mer, signent un accord pour la protection du dĂ©troit et conviennent de la crĂ©ation du premier parc marin international : le parc international marin des Bouches de Bonifacio, qui pourrait ĂŞtre le dĂ©but d'une trame bleu marine et d'un rĂ©seau mĂ©diterranĂ©en d'aires marines protĂ©gĂ©es, notamment demandĂ© par Greenpeace et le WWF. Cette dĂ©marche s’inscrit dans la dynamique du Grenelle de la mer lancĂ© en France en fĂ©vrier 2009.
  • En aoĂ»t 2011, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Écologie, du DĂ©veloppement durable et des Transports, annonce le classement par l'Organisation maritime internationale (OMI) des bouches de Bonifacio en zone maritime particulièrement vulnĂ©rable (ZMPV). Ce statut juridique permet aux États cĂ´tiers, en l’occurrence la France et l'Italie, de proposer des mesures de protection associĂ©es, comme le pilotage obligatoire ou le contrĂ´le du trafic de marchandises dangereuses, applicables Ă  tous les navires (y compris ceux battant pavillon d'un État tiers).

Notes et références

  1. Matthias Schultz, « Report from Shoshinkai », sur Planet-Terre, (consulté le ).
  2. Le site de l'Initiative (voir liens externes)

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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