AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Bombardement de Salé (1851)

Le bombardement de Salé est une attaque navale lancée entre les 26 et par la République française, contre la ville marocaine de Salé, en réponse au pillage d'un navire de marchandises français par des habitants de la ville, et au refus de remboursement de la part du sultan Moulay Abderrahmane.

Bombardement de Salé (1851)
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Le bombardement de la ville par la flotte française, lithographie de Louis Le Breton.
Informations générales
Date 26 –
Lieu Salé et Rabat, Maroc
Casus belli Pillage de la cargaison d'un navire marchand français
Issue Indécise
Forces en présence
Flotte de 5 navires[N 1]Forteresses Ă  canons et une centaine de canonniers
Pertes
4 tués
18 blessés
Henri IV et Sané sérieusement endommagés
Entre 18 et 22 tués dont 2/3 de civils
Plusieurs batteries et fortifications détruites
CoordonnĂ©es 34° 02â€Č nord, 6° 48â€Č ouest

Pendant sept heures d'affrontements, l'artillerie marocaine de Salé soutenue par celle de Rabat et dirigée par le pacha Mohammed Ben Abdelhadi Zniber subit d'importants dégùts. L'escadre française commandée par le contre-amiral Louis Dubourdieu bombarde la ville jusqu'au lendemain en détériorant sérieusement les infrastructures de la ville, dont la Grande Mosquée qui est gravement touchée.

Les pertes françaises sont minimes, le Henri IV et le SanĂ© sont endommagĂ©s et comptent 4 morts et 18 blessĂ©s, tandis que les pertes marocaines sont de l'ordre de 18 Ă  22 tuĂ©s, dont les deux tiers sont des civils.

L'issue de l'affrontement, bien qu'étant indécise à la suite du retrait des forces françaises, est revendiquée comme une victoire par chacun des belligérants.

Contexte

AprÚs l'invasion française de l'Algérie, Abd el-Kader prend les armes contre la France et sollicite l'aide du sultan Abderrahmane du Maroc, qui y répond favorablement, déclenchant la guerre franco-marocaine de 1844. La France décide de punir le Maroc, et envoie sa flotte bombarder la ville de Tanger le . La ville et ses défenses sont, en grande partie, détruites. La flotte française bombarde ensuite Essaouira puis occupe l'ßlot de Mogador. Entre-temps, l'armée française défait la cavalerie marocaine, commandée par Mohammed ben Abderrahmane, fils aßnée du sultan, lors de la bataille d'Isly, le . Le sultan demande la paix et le traité de Tanger est signé en octobre 1844. Les conséquences morales de la défaite sont particuliÚrement dures pour les Marocains. En effet, outre le fait que les Marocains n'avaient plus perdu de guerres contre les Européens depuis prÚs de deux siÚcles, la faiblesse de l'armée marocaine est mise en évidence[L 1]. La défaite provoque un important désordre dans tout le pays et une révolte à Rabat, tandis qu'à Salé, le président des chorfas envoie une lettre au Sultan, se plaignant que les habitants manquent d'armes et de munitions pour la défense de la ville « contre les infidÚles ». Le contexte politique de l'Empire chérifien est donc tendu[L 2].

En France, la colĂšre contre le Maroc ne fait qu'augmenter. Une sĂ©rie d’incidents mĂšne Ă  la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays en octobre 1849[L 2]. Parmi les incidents, on peut citer celui du meurtre du courrier chargĂ© d'affaires de France dans une prison du pays. Le nombre des incidents frontaliers est en augmentation notable[L 3]. C'est Ă  partir de cette date qu'est formĂ© le projet colonial concernant une expĂ©dition militaire au Maroc[L 2].

Pendant sept ans, entre 1845 et 1851, le Maroc souffre Ă©galement d'une grave crise agricole causĂ©e par une longue sĂ©cheresse provoquant de mauvaises rĂ©coltes. Dans le pays, et dans toute l'Afrique du Nord, les gens souffrent et les prix du blĂ© et de l'orge atteignent une hauteur sans prĂ©cĂ©dent. 1850 est l'annĂ©e la plus meurtriĂšre. Dans la ville de SalĂ©, comme partout en Afrique du Nord, des gens meurent de faim. Cette crise agricole et la volontĂ© de la France de dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts et de se venger de plusieurs affaires vont conduire au bombardement de SalĂ©[L 2].

Prémices et préparatifs

dans un cadre rectangulaire, une photographie en mĂ©daillon ovale d'un militaire français du XIXe siĂšcle en habit de parade.
Louis Dubourdieu, chef de l'expédition française.

Le , un navire de marchandises français[N 2] de 98 tonneaux, chargĂ© notamment de blĂ© et commandĂ© par le capitaine Jouve, allant de Gibraltar Ă  Rabat, chavire devant les cĂŽtes salĂ©tines. Une opĂ©ration de sauvetage permet de sauver quelques tonnes de marchandises, dĂ©barquĂ©es puis stockĂ©es provisoirement Ă  SalĂ©. Le lendemain, une centaine d'habitants de la ville en profitent pour piller la cargaison. Mohammed Ben Abdelhadi Zniber, pacha de SalĂ©, met fin temporairement au pillage qui reprend cependant la nuit malgrĂ© l'avertissement du vice-consul français de Rabat[L 4]. La perte du cĂŽtĂ© français, qui en rĂ©clame le remboursement, est estimĂ©e Ă  11 391 franc-or d'aprĂšs une enquĂȘte du pacha de SalĂ©[L 5] - [L 6].

Six[L 4] Ă  huit mois d'attente n'apportent aucune rĂ©ponse de la part du Sultan. À l'expiration de la mission de Bou-Selam Ben Ali, ministre des Affaires Ă©trangĂšres du Maroc, Nicolas Prosper BourĂ©e, chargĂ© d'affaires de la France, rapporte la situation. Il accuse les SalĂ©tins d'acte de piraterie et prĂ©conise l'envoi d'une escadre française « pour leur donner une leçon »[L 4]. Alors que la France connaĂźt des crises ministĂ©rielles, le gouvernement dĂ©cide d'obtenir rĂ©paration par la force[L 7]. Les liens diplomatiques sont rompus entre les deux pays et le consul Jules Doazan, rĂ©sidant Ă  Rabat, est dĂ©mis de ses fonctions.

Le 10 novembre de la mĂȘme annĂ©e, le contre-amiral Dubourdieu est nommĂ© par le ministre de la Marine pour mener Ă  bien la mission. Une flotte de cinq navires lui est confiĂ©e. Elle est composĂ©e du grand vaisseau Henri IV (armĂ© de 100 canons et commandĂ© par le capitaine Louis Henri de Gueydon), de deux frĂ©gates Ă  vapeur, le SanĂ©[1] (armĂ©e de 14 canons et sous les ordres du capitaine Rosamel) et le Gomer[2] (armĂ©e de 14 canons et sous les ordres du capitaine Allain) et de deux autres navires, le Narval[3] (armĂ© de 4 canons et commandĂ© par le capitaine LefĂšvre), une corvette Ă  vapeur et Ă  roues et l'aviso Caton[4] (armĂ© de 6 canons et commandĂ© par le capitaine Guesnet)[L 8]. La flotte est rassemblĂ©e Ă  Cadix le puis appareille le 21, aprĂšs s'ĂȘtre approvisionnĂ©e en vivres et en charbon[L 9].

DĂ©roulement

photographie en noir et blanc d'un militaire chauve trÚs décoré. Format portrait, sur fond noir
L'amiral de Gueydon, capitaine Ă  bord du Henri IV.

Le 24 novembre, les navires français se rendent, en secret, Ă  Tanger pour embarquer Doazan et son secrĂ©taire, Fleurat, Ă  bord du Narval. La nuit mĂȘme, le Caton atteint SalĂ©, et le contre-amiral Dubourdieu lui donne pour mission de laisser un message aux pachas de Rabat et de SalĂ©, mais aussi de proposer un asile au consul d'Angleterre Elton Ă  Rabat, Ă  sa famille, ainsi qu'aux autres chrĂ©tiens de la ville Ă  bord du Caton. Le lendemain, Ă  11 heures, le Caton mouille devant les deux villes marocaines, et son commandant demande des excuses et le remboursement immĂ©diat sous peine de bombardement. Les raĂŻs des deux ports promettent des rĂ©ponses dans un dĂ©lai de trois heures[L 8]. Deux heures plus tard, le reste des navires de la flotte de Dubourdieu atteint et dĂ©file devant l'embouchure du Bouregreg en position de combat[L 10]. L'escadre française n'est avertie qu'au dernier moment par un tĂ©lĂ©graphe du contre-amiral : « Le gouvernement nous envoie Ă  SalĂ© obtenir de grĂ© ou de force rĂ©paration d'un acte de piraterie ; l'amiral compte sur sa brave division[L 9]. » L'Ă©quipage français accueille la nouvelle avec enthousiasme, tandis qu'une grande foule d'habitants des deux villes jumelles observe les mouvements des navires français, pointĂ©s par les batteries des canonniers marocains. L'ultimatum de Dubourdieu expirĂ©, le contre-amiral n'attend plus que l'arrivĂ©e du consul anglais et sa famille pour commencer le bombardement. Quatre heures plus tard, le consul anglais embarque avec sa famille Ă  bord du Caton. Il est muni de la rĂ©ponse des pachas de Rabat et SalĂ©. Celui de Rabat se dĂ©clare Ă©tranger au conflit alors que celui de SalĂ© demande un nouveau dĂ©lai de six Ă  dix jours dans l'attente d'une rĂ©ponse du sultan Moulay Abderrahmane. Pour les Français, il s'agit Ă©videmment d'une fin de non-recevoir puisque le sultan marocain avait eu plusieurs mois pour y rĂ©pondre. Compte tenu de l'heure tardive, l'opĂ©ration est repoussĂ©e au lendemain[L 10].

navire à voile et à vapeur vu de cÎté, un navire à voile est présent en fond
Le Gomer, frégate à vapeur de 14 canons.
Les murs d'une ville incendiés à droite. Sur la mer à gauche, trois navires, un incendie prÚs de deux d'entre eux, et la fumée d'une chaudiÚre sortant de l'autre. Une chaloupe au premier plan.
Bombardement de la ville de Salé représenté par Théodore Gudin.

Le 26, au lever du jour, le vapeur anglais Janus rejoint la cĂŽte salĂ©tine et embarque le consul anglais ainsi que sa famille qui quittent le bord du Caton. Tout est enfin prĂȘt pour, selon le contre-amiral, « faire un exemple, et prendre nous-mĂȘmes la satisfaction que les pirates de SalĂ© avaient l'imprudence de nous refuser. » En milieu de matinĂ©e, toutes les dispositions sont prises tandis qu'en face, les soldats marocains se prĂ©parent Ă  repousser l'attaque depuis les fortifications des villes de SalĂ© et Rabat garnies de plusieurs dizaines de batteries lourdes[L 10]. Le SanĂ© se prĂ©sente devant le fort qui protĂšge l'entrĂ©e du fleuve du Bouregreg, le Gomer reste sous vapeur et le Henri IV se prĂ©sente Ă  faible distance des batteries marocaines du nord de la ville. Le Caton et le Narval sont en retrait et assurent l'appui logistique[L 9]. L'escadre française ouvre le feu sur les forts de SalĂ© Ă  dix heures du matin[L 10]. Les canons de la ville, estimĂ©s Ă  une quarantaine[L 9], ripostent aussitĂŽt, tout comme ceux de Rabat[L 11], mĂȘme les plus Ă©loignĂ©s afin de soutenir SalĂ© mais avec lenteur et de maniĂšre sporadique dans le but de ne pas attirer l'attention. AprĂšs une heure d'affrontement, les batteries de SalĂ© semblent dĂ©truites, mais un renfort de canonniers, inutiles Ă  Rabat, vient leur prĂȘter main-forte. Les feux du fort du nord-ouest reprennent, alors, avec plus d'intensitĂ©[L 10] mais, Ă  trois heures et demie[L 9], ses batteries sont dĂ©montĂ©es, et ses embrasures dĂ©molies. Cependant, le fort du sud-ouest, sĂ©vĂšrement touchĂ©, continue de rĂ©sister jusqu'Ă  dix-sept heures[L 12]. Le SanĂ© et le Gomer, manquant de munitions se retirent[L 13], mais le Henri IV poursuit le bombardement de la ville jusque vers sept heures du matin[L 12].

Bilan et conséquences

Vue, depuis des murailles à la mer, de canons orientée vers la mer présente en arriÚre-plan
Borj Adoumoue, un des bastions fortifiĂ©s d'oĂč le Pacha aurait dĂ©fendu les cĂŽtes grĂące Ă  des canons de fabrication britannique.

Le lendemain, Louis Dubourdieu envoie un compte rendu décrivant les pertes françaises au ministÚre de la Marine :

« Un assez grand nombre de boulets ennemis ont atteint nos bùtiments ; mais la plupart ont frappé la mùture et le gréement. Le Henri IV a été traversé en plusieurs endroits, et il porte des empreintes honorables dans sa muraille ; son grand mùt de hune a été coupé par un boulet. Le Sané a plus souffert que le Gomer, mais il n'a aucune avarie grave. Nos pertes ont été heureusement peu considérables. Le Henri IV a eu 1 homme tué et 9 blessés ; Le Sané compte 3 hommes tués et 9 blessés[L 12]. »

Les dégùts occasionnés à la ville de Salé sont considérables, la muraille almohade est gravement touchée ainsi que la Grande Mosquée dont le minaret a été atteint par 6 boulets. Plusieurs maisons ont été détruites et d'autres, incendiées, ont brûlé toute la nuit. Entre 12 et 15 civils ont été tués, ainsi que 6 à 7 tabjiyas[N 3] d'aprÚs Mohamed ibn Ali Doukkali[L 14]. Kenneth L. Brown avance les chiffres de 18 à 22 tués dont les deux tiers sont des civils[L 4].

Militairement, pour la France, c'est une victoire totale : la ville a subi de graves dĂ©gĂąts, les dĂ©fenses marocaines ont Ă©tĂ© dĂ©truites, et la somme rĂ©clamĂ©e a Ă©tĂ© payĂ©e. Son rĂšglement effectuĂ© sous la forme 100 000 francs par le ministre du sultan Mohammed El-Khetib, au chargĂ© d'affaires de la France, Nicolas Prosper BourĂ©e, le Ă©vite Ă  la ville de Tanger de subir un bombardement identique. Un journal parisien titre que « l’expĂ©dition de SalĂ© laissera des souvenirs salutaires chez les Maures, leur rappellera la force de cette puissance que la conquĂȘte de l'AlgĂ©rie leur a donnĂ© pour voisin et leur inspirera pour longtemps, espĂšre-t-on, le respect de la justice et des intĂ©rĂȘts français[L 4]. »

Borj Roukni ou Borj El-Kébir, bastion atlantique fortifié bùti sous le Pacha Zniber en 1853 à la suite du bombardement de la ville

Politiquement, cette expĂ©dition reste cependant un demi-Ă©chec. La France espĂ©rait une rĂ©volte des SalĂ©tins contre le gouverneur pour le contraindre au remboursement et Ă©viter ainsi la destruction de la ville, mais elle ne se produisit pas. Les Français exigeaient aussi que ceux qui avaient tuĂ© des chrĂ©tiens soient condamnĂ©s Ă  mort, et que les voleurs aient les mains coupĂ©es, mais le gouverneur Zniber agissant selon la coutume avait exilĂ© les fauteurs de troubles. Les SalĂ©tins voient en ce bombardement une victoire de l'islam contre l’« infidĂšle Â»[L 15].

Quelques mois plus tard, le gouverneur Zniber décrit la situation au sultan Abd Arrahmane par l'intermédiaire de son grand vizir :

« Dieu a donnĂ© au peuple de l'islam des jambes fermes tenant toujours debout et a fait manifester sa religion en dĂ©pit des polythĂ©istes. Peu de mal nous a Ă©tĂ© fait, Dieu merci. [
] Nous avons vu de nos propres yeux la bienveillance de Dieu et la beautĂ© inimaginable de sa crĂ©ation. Quand Dieu repoussa les infidĂšles, ils ne pouvaient rien accomplir. Dieu a donnĂ© la victoire aux croyants et les a gardĂ©s Ă  l'abri de la tromperie de l'ennemi[L 15]. »

À la suite de la confrontation, les liens entre la France et le Maroc sont rompus pendant plusieurs mois, conduisant au retrait du consul Doazan et de son secrĂ©taire Fleurat[L 14]. La paix, finalement conclue en 1852, permet le rĂ©tablissement d'une mission diplomatique française au Maroc[L 13] - [L 9]. AprĂšs le bombardement, Louis Dubourdieu est promu Grand officier de la LĂ©gion d'honneur, puis vice-amiral en fĂ©vrier 1852[5]. Le gouvernement français Ă©crit plus tard au sultan Abd Arrahmane, « avoir rendu service au Makhzen car les Slawis Ă©taient comme les gens du Rif, des pirates indisciplinĂ©s qui n'obĂ©issent pas au Sultan[L 4]. » Abdelhadi Zniber, pacha de SalĂ©, meurt du cholĂ©ra en 1854[L 16].

Comme l'explique Kenneth L. Brown dans son ouvrage intitulĂ© People of SalĂ©, l'idĂ©e d'un projet colonial sur le Maroc se renforce aprĂšs le bombardement de SalĂ©. Le sultan Abd Arrahmane meurt le . La France en profite pour lancer une expĂ©dition dans l'Est du Maroc, entre aoĂ»t et dĂ©cembre 1859, en occupant Oujda, sans combat, et en affrontant les BĂ©ni-Snassen. Le corps expĂ©ditionnaire qui compte 18 000 soldats, renforcĂ© par plusieurs milliers d'indigĂšnes, est commandĂ© par le gĂ©nĂ©ral de Martimprey. La propagation du cholĂ©ra dans l'armĂ©e française fait plusieurs milliers de morts dans ses rangs[L 17] et met fin Ă  l'expĂ©dition. Mohammed ben Abderrahmane succĂšde Ă  son pĂšre, et c'est sous son rĂšgne que le Maroc entre de plain-pied dans l'Ăšre de l'ingĂ©rence occidentale. La guerre d'Afrique qui dĂ©bute aprĂšs l'expĂ©dition française est dĂ©sastreuse pour l'Empire chĂ©rifien et confirme la relative passivitĂ© du nouveau souverain qui signe le traitĂ© de Wad-Ras, trĂšs dĂ©favorable pour le Maroc[6].

Représentations artistiques

Les peintres officiels de la Marine Louis Le Breton[7] et ThĂ©odore Gudin[8] ont reprĂ©sentĂ© la scĂšne de bataille dans deux tableaux, de mĂȘme que le graveur LĂ©on Morel-Fatio.

L'événement a également inspiré quelques artistes dont le poÚte du Malhoun Mohamed Belahcen avec sa qassida al-jihadiya (Qasida du jihad)[L 14].

Annexes

Notes

  1. La flotte totalise 138 canons et comprend : vaisseau Henri IV (armé de 100 canons), frégates à vapeur Sané (14 canons) et Gomer (14 canons), avisos Narval (4 canons) et le Caton (6 canons).
  2. Le navire en question est un brick-goélette du nom de Courraud-Rose d'aprÚs le témoignage de Charles Jagerschmidt, un représentant diplomatique de la France au Maroc (Biographie).
  3. Tobjia (Ű·ÙˆŰšŰŹÙŠŰ§), dĂ©signe le fantassin dans le dialecte salĂ©tin (voir Lexique salĂ©tin).

Sources bibliographiques

  1. L'Économiste, p. 18.
  2. Brown, p. 238.
  3. Godard, p. 621.
  4. Brown, p. 239.
  5. Doukkali, p. 335, 336.
  6. Cousté, p. 77, 78.
  7. Godard, p. 622.
  8. Dubourdieu, p. 2.
  9. Volume 18, p. 369-370.
  10. Dubourdieu, p. 3.
  11. Doukkali, p. 335, 336, 337, 338.
  12. Dubourdieu, p. 4.
  13. Godard, p. 623.
  14. Doukkali, p. 337.
  15. Brown, p. 240.
  16. Brown, p. 58.
  17. Baduel, p. 108-110.

Références

  1. « Sané », sur dossiersmarine.free.fr (consulté le ).
  2. « Gomer », sur dossiersmarine.free.fr (consulté le ).
  3. « Les bùtiments ayant porté le nom de Narval », sur Net-Marine (consulté le ).
  4. « Courrier de la DrĂŽme et de l’ArdĂšche », sur Memoireetactualite.org (consultĂ© le ).
  5. « Louis Thomas NapolĂ©on Dubourdieu », sur École.nav.traditions (consultĂ© le ).
  6. « L'histoire du Maroc - Les chérifs hasani (depuis ca. 1664) », sur Cosmovisions.com (consulté le ).
  7. « Le Breton et Lauvergne », sur catalogue.drouot.com (consulté le ).
  8. « Jean Antoine Theodore Gudin Bombardment of Sale, 26th November 1851, 1855 (oil on canvas) », sur repro-tableaux.com (consulté le ).

Bibliographie

Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

Anglophone

Arabophone

  • (ar) Jean CoustĂ© (trad. Abu al-Kacem Achach), Bouyoutat Madinat Sala (Les Maisons de SalĂ©) [« Les Grandes Familles indigĂšnes de SalĂ© »], Imprimerie officielle de Rabat, diffusion de la bibliothĂšque Sbihi, , 152 p. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
    « Informations » sur l'ouvrage original en français, publié en 1931.
  • (ar) Mohamed Ben Ali Doukkali, L'Histoire des Deux Rives [« Al-Ithaf Al Wajiz, Tarikh Al-Adwatayn »], Éditions MaĂąrif de Rabat, diffusion de la bibliothĂšque Sbihi, 1996 (2nd Ă©dition), 400 p., p. 335 Ă  338. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Francophone

  • LĂ©on Nicolas Godard, Description et histoire du Maroc, , 689 p. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Louis Dubourdieu, ExpĂ©dition du Maroc. Bombardement de SalĂ© et de Rabat / extrait du rapport de M. le contre-amiral Dubourdieu,... [26 novembre 1851], Impr. d'A. Jacqueline, , 4 p. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Pierre-Robert Baduel, Chantiers et dĂ©fis de la recherche sur le Maghreb contemporain, Karthala Éditions, , 607 p. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • L'illustration, Volume 18, J. Dubochet, , 428 p. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • Les Alaouites Mohammed VI : Une Dynastie, un RĂšgne, L'Économiste, , 96 p. (lire en ligne). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.