Bois de la Foretaille

Photo satellite du bois (par Swisstopo).

Entouré d'une zone villa et agricole, le bois est situé sur la rive droite de la campagne genevoise, partagé entre la commune de Pregny-Chambésy et de Bellevue. Le bois se situe, plus exactement dans les localités de Chambésy (sous-secteur du Tonkin) et de l'Ermitage [1].

Tout le long de la frontière communale, l'autoroute A1 traverse le bois, coupant ainsi le bois en deux[2].

Le nom de "Foretaille" vient de "Forest Alle", composé des mots latin foresta (signifiant "forêt") et forestare (signifiant "interdire"), qui suppose que le bois était mis à ban[7].

À noter qu'il existe également un lieu-dit de la Foretaille sur le territoire de la commune de Collex-Bossy.

Photo satellite du bois en 1932 (par Swisstopo).

Du Moyen Âge à la fin du XVIII^e siècle, l'étendue de la forêt était bien plus grande qu'actuellement s'étendant du Grand-Saconnex à Collex-Bossy. Le bois appartenant alors aux Seigneurs de Tournay qui le laissait à disposition des paysans environnants. Cependant, durant la période de chasse, le bois était mis à ban pour la Seigneurie. À la fin du Moyen Âge, avec les grands défrichements, l'étendue boisée fut considérablement réduite[7].

Avec la proclamation des municipalités de Pregny et de Collex en 1790, le bois est alors partagé par ces deux communes[8].

Le 1^er juillet 1855, la commune de Bellevue est créée par le détachement d'une partie de la commune de Collex. La partie nord du bois devient donc belleviste.

Le 29 mars 1917, le maire de Pregny-Chambésy, Alfred Boissier, et le Conseil municipal veulent rendre hommage à Jean-Marie Panissod (maire de Pregny-Chambésy entre 1869 et 1875 et entre 1878 et 1906) en donnant son nom à une nouvelle avenue. Cependant, la décision n'a jamais été prise[9]. Depuis, par tradition, les habitants de la commune appellent le chemin piétonnier traversant le bois : Promenade Panissod

Le 22 avril 1942, 2 ha du bois brûlèrent dans un incendie[10].

Le bois perd quelques hectares dans la fin des années 1950. En effet, la piste de l'aéroport est allongée de 500 mètres en 1957 et de 1 400 mètres de plus en 1960[11].

Entre 1963 et 1964, le bois est coupé en deux par la construction, en urgence pour l'exposition nationale suisse de 1964, du tronçon d'autoroute A1 entre Genève et Lausanne. Les frontières communales sont également redéfinies en 1969 : Bellevue gagne plus de terrain au détriment de Pregny-Chambésy.

En 1970, quelques hectares durent laisser place à la construction d'une ligne à haute tension à travers le bois, longeant l'autoroute[12].

Entre 1957 et 1970, le bois a perdu 42 ha[12].

Entre 1973 et 1974, les SIG ont implanté une centrale électrique afin d'alimenter l'aéroport. Plusieurs habitants du quartier de la Foretaille, à Pregny-Chambésy, ont recouru jusqu'au Tribunal fédéral afin d'exiger des reboisements compensatoires : 9 ha furent donc replantés[12]

Le 18 mai 1975, un petit avion bimoteur privé s'est écrasé dans le bois faisant deux morts.

En 1977, le squash-club de Pregny-Chambésy, ayant ses installations à la lisière de la forêt, souhaite agrandir son bâtiment nécessitant l'abattage de 250 arbres. Les habitants, la commune de Pregny-Chambésy et plusieurs politiciens ont montré leur désaccord à l'aide de pétitions[12]. L'affaire est ensuite passée dans les commissions du Grand Conseil genevois. L'autorisation fut refusée par le Département des travaux publics et le Département de l'intérieur et de l'agriculture[13]. Le squash-club fit recours contre cette décision. En 1981, une convention est finalement signée et le squash-club effectua son agrandissement[14].

Depuis 2018, d'importants travaux d'une construction d'une troisième voie d'autoroute à travers la forêt est en cours. Côté Chambésien, un mur anti-bruit, entre l'autoroute et la forêt, est également en construction[15].

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  Le premier petit pont en hiver.
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  L'entrée du bois depuis l'avenue de la Foretaille.
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  Un banc au bord du chemin.
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  Le nant de Pregny.
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  Le deuxième petit pont.
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  La promenade Panissod.

La forêt possède plusieurs propriétaires tels que la commune de Pregny-Chambésy, la commune du Grand-Saconnex, l'État de Genève, les SIG, la Fondation pour les terrains industriels de Genève et treize familles [N 2] - [16]