Blanche Lemco
Blanche Lemco (née le à Londres et morte le [2]) est une architecte et urbaniste canadienne.
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(Ă 98 ans) Toronto |
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Université McGill (jusqu'en ) Université Harvard (jusqu'en ) |
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Elle et son mari, Sandy van Ginkel, ont tenu un bureau multidisciplinaire à Montréal (en architecture et en urbanisme, entre autres) qui a plusieurs réalisations à son actif, dont la planification de l'Exposition universelle de 1967. Elle est surtout connue pour ses actions, dans les années 1950, destinées à préserver le patrimoine architectural du Vieux-Montréal[3].
Biographie
Née en Angleterre, Lemco arrive au Canada à l'âge de 14 ans. Elle obtient un diplôme en architecture de l'université McGill en 1945. Durant l'été 1948, elle a l'occasion d'effectuer un stage auprès de Le Corbusier à Paris. Elle participe notamment au projet Cité radieuse de Marseille de l'architecte.
À son retour, elle s'inscrit à l'université Harvard, où elle étudie avec Walter Gropius, et reçoit son diplôme en 1950. Par la suite, elle enseigne de 1951 à 1957 à l'université de Pennsylvanie, à l'université Harvard, à l'université de Montréal et à l'université McGill[4].
En 1953, elle participe au 9e congrès des CIAM (Congrès Internationaux d'Architecture Moderne) à Aix-en-Provence en France[5]. Représentant l'Université de Pennsylvanie, elle y expose une grille sur Levittown. Elle y fait aussi la connaissance de l'architecte néerlandais Sandy van Ginkel, co-auteur du Manifeste de Doorn, rédigé par le Team X, en vue de préparer le 10e congrès des CIAM (Dubrovnik, 1956). En 1957, elle épouse van Ginkel, et, la même année, fuyant le climat du maccarthysme, ils reviennent à Montréal où ils ouvrent un bureau[6].
Ils prennent bientôt connaissance d'un plan pour construire une autoroute qui traverserait la vieille section portuaire de Montréal. Malgré le peu d'intérêt pour les notions de patrimoine à l'époque, ils décident de s'opposer au projet, conscients des trésors architecturaux dans ce qu'ils désignent, les premiers, comme le Vieux-Montréal. Les van Ginkel produisent un plan global d'aménagement en insistant non seulement sur la préservation du quartier, mais également sur la nécessité de conserver le lien entre le port et la ville et non de le couper par une voie rapide. Leur rapport attire l'attention. Ils sont embauchés par Claude Robillard qui travaillait en aménagement urbain à la Ville de Montréal. Ils produisent un plan pour le Vieux-Montréal (1960-1961), une étude du port de Montréal (1958-1959) et un plan de circulation de la zone centrale (1960-1961)[3]. Leurs efforts portent fruit lorsqu'en 1964, le Gouvernement du Québec déclare la zone du Vieux-Montréal arrondissement historique. L'autoroute est construite plus au nord pour devenir l'autoroute Ville-Marie.
C'est avec leur étude pour la planification et la conception de l'Exposition universelle de 1967 (1962-1967) que le maire Jean Drapeau se rend à Paris au Bureau international des expositions pour y défendre son projet avec succès.
Lemco déménage à Toronto en 1977 en même temps que van Ginkel pour y enseigner l'architecture[6] - [3].
Lemco est la mère de trois enfants[6].
Blanche Lemco van Ginkel a présidé à Marseille la journée internationale de l'urbanisme du 8 novembre 2005 et s'est vu décerner le titre de Docteur honoris causa de l'Université Paul Cézanne (Aix-Marseille III) qui fait aujourd'hui partie d'Aix-Marseille Université.
L'Ordre des urbanistes du Québec remet chaque année le prix Blanche-Lemco-Van Ginkel en son honneur[3].
Notes et références
- « https://discoverarchives.library.utoronto.ca/index.php/blanche-lemco-van-ginkel-fonds »
- (en-US) « In Memoriam: Blanche Lemco van Ginkel, 1923-2022 », sur Canadian Architect, (consulté le )
- Stéphane Baillargeon, « Sandy van Ginkel (1920-2009) - Le sauveur du Vieux-Montréal meurt à Toronto », Le Devoir,‎ (lire en ligne, consulté le )
- Annmarie Adams, « Blanche van Ginkel », L'Encyclopédie canadienne, (consulté le )
- Jean-Lucien Bonillo, Claude Massu, Daniel Pinson, "Blanche Lemco et les CIAM, entretien et restitution par June Komisar" in La modernité critique, autour du CIAM 9 d'Aix-en-Provence, Marseille, Editions Imbernon, , 303 p. (ISBN 2-9516396-4-3), pp. 261-271
- (en) Theresa Boyle, « Sandy van Ginkel, 89: Innovative architect and planner », Toronto Star,‎ (lire en ligne, consulté le )
Liens externes
- Blanche van Ginkel dans L'Encyclopédie canadienne
- (en) Marian Scott, Saviours Of Our City, The Gazette, 22 septembre 2012 (consulté le 25 octobre 2013)]
- (en) Site officiel
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Union List of Artist Names
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :