Betty Robinson
Elizabeth « Betty » Robinson, également connue comme Elizabeth R. Schwartz (22 août 1911, Riverdale - 18 mai 1999, Denver), est une athlète américaine. En 1928, elle devient la première championne olympique sur 100 m, et marque ainsi l'histoire de l'athlétisme féminin[1].
Naissance | |
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Décès | |
Nom de naissance |
Elizabeth Robinson |
Pseudonyme |
Betty Robinson |
Nationalité | |
Formation |
Thornton Township High School, Université Northwestern |
Activités |
Taille |
1,66 m |
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Masse |
57 kg |
Sport | |
Équipe |
Illinois Athletic Club |
Discipline sportive | |
Distinction | Médaille d'or sur 100 m, Jeux olympiques d'été de 1928 Médaille d'argent en relais 4 × 100 m, Jeux olympiques d'été de 1928 Médaille d'or en relais 4 × 100 m, Jeux olympiques d'été de 1936 |
Biographie
Originaire de l'Illinois, Elizabeth Robinson est élève à la Thornton Township High School lorsque son professeur de biologie remarque ses talents de sprinteuse. Il lui propose de la chronométrer dans les couloirs de l'établissement, avant de lui permettre de s'entraîner aux côtés de l'équipe de sprint masculine[2]. À l'Université Northwestern, elle est membre de la sororité Kappa Kappa Gamma (KKG)[3].
Le 30 mars 1928, Elizabeth Robinson participe à sa première compétition officielle sous la bannière de l'Illinois Athletic Club. Âgée de 16 ans, elle termine son premier 100 m en seconde position, derrière Helen Kilkey, détentrice du record des États-Unis[4] - [5]. Lors de sa deuxième compétition, elle égale le record du monde sur cette même distance (12'02"), même si son temps n'a pas été reconnu, en raison d'un vent trop favorable[2] - [6].
Betty Robinson cesse la compétition après les jeux d'olympique d'été de 1936. Elle reste impliquée dans l'athlétisme comme officielle[1].
Betty Robinson décède à l'âge de 87 ans souffrant de la maladie d'Alzheimer et d'un cancer[6].
Carrière sportive
Jeux olympiques d'été de 1928
Aux Jeux olympiques d'été de 1928 à Amsterdam, pour sa troisième compétition, Betty Robinson est la seule sprinteuse de l'équipe américaine à se qualifier pour la finale. L'athlète, qui porte le dossard 879, décroche la première médaille d'olympique sur 100 m de l'histoire, car auparavant l'athlétisme féminin n'était pas inscrit au programme officiel. Elle reste également l'athlète la plus jeune à avoir remporté cette épreuve. Elle remporte enfin l'argent sur le 4 × 100 m avec le relais américain[6].
À la suite de cette compétition, le Comité international olympique (CIO) revient sur sa décision et décide de ne pas maintenir les épreuves d'athlétisme féminin lors des prochains Jeux Olympiques d'été de 1932. Seule la menace d'un boycott américain les amène à revenir sur leur décision. Les États-Unis souhaitent assister à une nouvelle performance de Betty Robinson à Los Angeles[7].
L'accident d'avion
Le 28 juin 1931, elle est impliquée dans un accident d'avion de tourisme alors qu'elle prépare les Jeux olympiques d'été de 1932 à Los Angeles. À 600 m d'altitude, le moteur du biplan piloté par son cousin cale, et l'appareil s'écrase dans la banlieue de Chicago. Considérée comme morte, son corps est déposé dans un coffre de voiture afin d'être transporté à la morgue, où le médecin légiste découvre qu'elle est encore vivante[2].
Betty Robinson est transférée à la Oak Forest Infirmary. Avec une jambe cassée, une commotion cérébrale et un bras blessé, elle reste dans le coma pendant plusieurs semaines. L'athlète ressort en fauteuil roulant avec une jambe plus courte et l'impossibilité de pouvoir s’agenouiller. Le corps médical est réservé sur sa capacité à remarcher un jour[2]. Sa convalescence dure environ deux ans[7].
Jeux olympiques d'été de 1936
De nouveau apte à la compétition, Betty Robinson commence à s’entraîner pour les Jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin[6]. Il lui faut cependant trouver les financements nécessaires à son voyage jusqu'à Berlin. En pleine Grande Dépression, la Fédération américaine d'athlétisme décide de ne payer le déplacement qu'à sa délégation masculine. Elle vend alors ses trophées et économise sa paie de secrétaire[2].
Toujours incapable de s'agenouiller pour prendre un départ de 100 m, Betty Robinson participe comme relayeuse à la course du 4 × 100 m, aux côtés de Harriet Bland, Helen Stephens et Annette Rogers. Elle est en pleine course derrière les Allemandes, favorites de la compétition, lorsqu'elle transmet le témoin à Helen Stephens. Les Allemandes Marie Dollinger et Ilse Dörffeldt laissent alors s'échapper leur témoin. Les Américaines profitent de l'abandon des Allemandes et Betty Robinson remporte son second titre olympique[6].
Palmarès
Jeux olympiques d'été
- Jeux olympiques d'été de 1928 à Amsterdam ( Pays-Bas)
- MĂ©daille d'or sur 100 m
- MĂ©daille d'argent en relais 4 Ă— 100 m
- Jeux olympiques d'été de 1936 à Berlin ( Allemagne)
- MĂ©daille d'or en relais 4 Ă— 100 m
Bibliographie
- First Lady of Olympic Track: The Life and Times of Betty Robinson, Joe Gergen, Northwestern University Press, 2014, (ISBN 0810129582)
- Betty Robinson, la première athlète olympique, Olivier Gaudefroy, Éditions Jourdan, 2021, (ISBN 2874666998)
- Une fille en or, Philippe Nessmann, Flammarion Jeunesse, 2020.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Betty Robinson » (voir la liste des auteurs).
- (en) « Betty Robinson Bio, Stats, and Results », sur Olympics at Sports-Reference.com (consulté le )
- Chrystelle Bonnet, Anne-Sophie Bourdet (ill. Pénélope Bagieu), « A Contre-Courant - Super-Héroïnes : Les vies méconnues et extraordinaires des pionnières du sport », L'Equipe,‎ , p. 22-34
- (en) « Schwartz, Elizabeth Robinson - Kappa Kappa Gamma », sur KAPPA KAPPA GAMMA (consulté le )
- (en) Eric L. Cowe, Early Women's Athletics : Statistics and History, Volume Two, Privately printed, , p. 69
- « Track and Field Statistics », sur trackfield.brinkster.net (consulté le )
- (en) Joe Gergen, First Lady of Olympic Track : The Life and Times of Betty Robinson, Northwestern University Press, , 189 p. (ISBN 978-0-8101-2958-0 et 0-8101-2958-2)
- (en-GB) Andy Bull, « Joy of Six: great Olympic moments », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :