Beta Crateris
Beta Crateris, β Crateris, est une étoile binaire[3] de la constellation australe de la Coupe. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente visuelle de 4,46[2]. Sur la base d'une parallaxe annuelle de 9,59 mas, elle est située à environ 340 années-lumière du Soleil.
Ascension droite | 11h 11m 39,48783s[1] |
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Déclinaison | −22° 49′ 33,0593″[1] |
Constellation | Coupe |
Magnitude apparente | 4,46[2] (4,61 + 13,40)[3] |
Localisation dans la constellation : Coupe |
Vitesse radiale | +5,6 ± 0,5 km/s[4] |
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Mouvement propre |
μα = +2,52 mas/a[1] μδ = −100,22 mas/a[1] |
Parallaxe | 9,59 ± 0,66 mas[1] |
Magnitude absolue | −0,62[5] / 8,19[3] |
Masse | ? / 0,43[6] M☉ |
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Rayon | ? / 0,027[3] R☉ |
Gravité de surface (log g) | 3,5[7] / 7,40[8] |
Luminosité | 147[9] / ? L☉ |
Température | 8 830[9] / 36 885[8] K |
Rotation | 49[10] / ? km/s |
Autres désignations
β Crt, 11 Crateris (Flamsteed), BD−22°3095, CD−22 8743, CPD−22 4900, FK5 421, HD 97277, HIP 54682, HR 4343, SAO 179624, WD 1109-225[11]
β Crateris est une étoile binaire astrométrique[12] avec une période orbitale de 6,0 ans et une séparation projetée de 8,3 ua. Le demi-grand axe de leur orbite est estimé à 9,3 ua[3]. L'étoile primaire, désignée comme la composante A, est classée comme étoile géante de type A de type spectral A2 III[3] - [12] - [6]. Cependant, Houk et Smith-Moore (1988) lui attribuent un type spectral A1 V[13], correspondant à une étoile de la séquence principale, tandis que Abt et Morrell (1995) la classent comme étoile sous-géante de type A2 IV[14]. Son spectre montre un enrichissement en baryum, peut-être à cause d'un transfert de masse ancien issu de sa compagne[7].
Sa compagne, désignée comme la composante B, est une naine blanche[6] de type DA avec une température effective de 36 885 K qui refroidit depuis environ quatre millions d'années[8]. Elle a une masse inhabituellement faible, de 43 % de celle du Soleil, suggérant que le progéniteur de la naine blanche pourrait avoir transféré de la matière à sa compagne. Les scénarios alternatifs requièrent soit l'évolution d'un système triple, soit un système binaire avec une orbite hautement excentrique produisant des interactions rasantes[3]. La naine blanche est une source d'émission de rayons X[15].
Désignations
Cette étoile fait partie de l'ensemble assigné par l'astronome du XVIe siècle Al Tizini[16] à Al Sharāsīf (ألصرسىف), les côtes (de l'Hydre), qui comprenaient les étoiles allant de β Crateris vers l'ouest jusqu'à κ Hydrae[17] - [18].
En chinois, 翼宿 (Yì Sù), signifiant Ailes, fait référence à un astérisme constitué de β Crateris, α Crateris, γ Crateris, ζ Crateris, λ Crateris, ν Hydrae, η Crateris, δ Crateris, ι Crateris, κ Crateris, ε Crateris, HD 95808, HD 93833, θ Crateris, HD 102574, HD 100219, HD 99922, HD 100307, HD 96819, χ1 Hydrae, HD 102620 et HD 103462[19]. Par conséquent, β Crateris elle-même est appelée 翼宿十六 (Yì Sù shíliù, la seizième [étoile] des Ailes)[20] - [21].
Références
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- (en) J.-C. Mermilliod, « Compilation of Eggen's UBV data, transformed to UBV (unpublished) », Catalogue of Eggen's UBV data, SIMBAD, (Bibcode 1986EgUBV........0M)
- (en) J. B. Holberg et al., « Where are all the Sirius-like binary systems? », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 435, no 3, , p. 2077 (DOI 10.1093/mnras/stt1433, Bibcode 2013MNRAS.435.2077H, arXiv 1307.8047)
- (en) J. H. J. de Bruijne et A.-C. Eilers, « Radial velocities for the HIPPARCOS-Gaia Hundred-Thousand-Proper-Motion project », Astronomy & Astrophysics, vol. 546, , p. 14 (DOI 10.1051/0004-6361/201219219, Bibcode 2012A&A...546A..61D, arXiv 1208.3048)
- (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5, , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971)
- (en) M. R. Burleigh et al., « The low-mass white dwarf companion to β Crateris », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 327, no 4, , p. 1158–1164 (DOI 10.1046/j.1365-8711.2001.04818.x, Bibcode 2001MNRAS.327.1158B, arXiv astro-ph/0106463)
- (en) B. Smalley et al., « The chemical composition and binarity of beta Crateris », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 284, no 2, , p. 457–464 (DOI 10.1093/mnras/284.2.457, Bibcode 1997MNRAS.284..457S)
- (en) M. A. Barstow et al., « Evidence for an external origin of heavy elements in hot DA white dwarfs », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 440, no 2, , p. 1607–1625 (DOI 10.1093/mnras/stu216, Bibcode 2014MNRAS.440.1607B, arXiv 1402.2164)
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- (en) Nancy Houk et M. Smith-Moore, Michigan catalogue of two-dimensional spectral types for the HD stars, vol. 4, Ann Arbor, Dept. of Astronomy, University of Michigan, (Bibcode 1988mcts.book.....H)
- (en) Helmut A. Abt et Nidia I. Morrell, « The Relation between Rotational Velocities and Spectral Peculiarities among A-Type Stars », Astrophysical Journal Supplement, vol. 99, , p. 135 (DOI 10.1086/192182, Bibcode 1995ApJS...99..135A)
- (en) C. Schröder et J. H. M. M. Schmitt, « X-ray emission from A-type stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 475, no 2, , p. 677–684 (DOI 10.1051/0004-6361:20077429, Bibcode 2007A&A...475..677S)
- (en) Rim Turkmani, « Arabic Roots of the Scientific Revolution », sur Muslim Heritage (consulté le )
- Star Names - R.H.Allen p. 182
- Star Names - R.H.Allen p. 246
- (zh) 中國星座神話, written by 陳久金. Published by 台灣書房出版有限公司, 2005, (ISBN 978-986-7332-25-7).
- (zh) AEEA (Activities of Exhibition and Education in Astronomy) 天文教育資訊網 2006 年 5 月 31 日
- (zh) 夢之大地 @ 國立成功大學 WebBBS DreamLand @ National Cheng Kung University WebBBS System
Liens externes
- (en) Beta Crateris sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
- (en) James B. Kaler, « Beta Crateris », sur Stars