Basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours de Santiago du Chili
La basilique Notre-Dame-du-PerpĂ©tuel-Secours (en espagnol : basĂlica de Nuestra Señora del Perpetuo Socorro) est une Ă©glise catholique situĂ©e Ă Santiago du Chili ; de style nĂ©ogothique, elle est dĂ©diĂ©e Ă Notre Dame du PerpĂ©tuel Secours et dĂ©pend de l'archidiocèse de Santiago du Chili. Elle est desservie par les rĂ©demptoristes.
Basilique Notre-Dame-du-Perpétuel-Secours | |
Façade de la basilique. | |
Présentation | |
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Culte | catholicisme |
Type | basilique |
Rattachement | archidiocèse de Santiago du Chili |
GĂ©ographie | |
Pays | Chili |
Ville | Santiago du Chili |
Coordonnées | 33° 27′ 33″ sud, 70° 40′ 32″ ouest |
Histoire et description
L'église a été bâtie selon les plans de Gustave Knockaert, en religion frère Gérard[1], architecte belge, et d'Hubert Boulangeot[2] qui appartenaient à la congrégation du Très-Saint-Rédempteur.
La première pierre de l'édifice est bénite le [3]. Gustave Knockaert (1845-1928), frère rédemptoriste qui construisit des églises pour sa congrégation à Madrid, Paris, Mulhouse et aux Sables-d'Olonne[1], fut chargé de réunir un groupe de quinze architectes[3], dont Hubert Boulangeot, bâtisseur et architecte de terrain de la future basilique[3]. Le tremblement de terre de 1906 oblige à modifier les plans initiaux pour renforcer la structure[2]. Elle est faite de béton armé avec des barres d'acier. Le frère rédemptoriste Joachim Chardin, spécialiste du ciment, aide à placer les arcs d'ogive, éléments distinctifs de l'architecture gothique. C'est également le frère Joachim qui fut chargé de la partie ornementale de la sacristie, faite de bois de chêne avec le blason de la congrégation au-dessus de l'entrée[3].
À l'extérieur de l'édifice, le frère Constance, jardinier de son état, dessine les jardins, la serre et l'étang[3]. Les pierres monolithes des colonnes proviennent de San José de Maipo et ont été transportées par chars à bœufs en 1906 et en 1907 afin d'être taillées et polies sur le site[3]. À cause de la crise économique consécutive à la fin de la Première Guerre mondiale, l'importation de matériel est rendue impossible et huit des vingt-huit vitraux et une rose ne sont pas livrés[3], ce qui explique que ces fenêtres sont en verre transparent.
On installe des confessionnaux à l'intérieur de l'église en bois de chêne rouge d'Amérique et un orgue français issu de la maison Neuville Frères en 1897[4], déclaré « monument national du Chili » des décennies plus tard[2]. Le maître-autel a été confectionné en Belgique en marbre et en bronze et a été complété au Chili en bois de chêne rouge d'Amérique et de lingue. On trouve en son milieu une image de Notre Dame du Perpétuel Secours, réplique de celle qui se trouve en l'église des Rédemptoristes de Rome[3]. Les autels de saint Alphonse de Liguori et de Notre Dame du Carmel ont été dessinés par le frère Hubert avec des bas-reliefs de l'artiste espagnol José Soria[3].
En 1919, la basilique est consacrée au cours d'une messe pontificale célébrée par l'archevêque de Santiago, Mgr Crescente Errázuriz. Le musicien argentin Domingo Santa Cruz offre en ce jour un Te Deum de façon inédite[3]. L'église est élevée en 1926 au rang de basilique mineure par le pape Pie XI, représenté le jour de la cérémonie par le nonce apostolique, Mgr Marsella[3].
Dimensions
La basilique mesure 68 mètres de profondeur et 30 mètres de largeur. Les tours d'angle s'élèvent à 55 mètres et à 65 mètres[3]. Elle devait comporter cinq nefs, mais seules trois ont été terminées, les deux autres fermées servent de magasin ou de couloir. Les toits sont recouverts de cuivre et de plomb[2].
Illustrations
- Intérieur
- Crucifix et confessionnal
- Vue d'une des tours
Notes et références
- (es) NeogĂłtico en Madrid
- (es) El Mercurio, Socorro para el santuario, 8 janvier 2005
- (es) Cien años de la BasĂlica del Perpetuo Socorro
- (es) Catastro de órganos por uso actual: Nuestra Señora del Perpetuo Socorro