Barbier (métier)
Un barbier est une personne, dont le métier consiste à entretenir les cheveux ou la pilosité faciale (la barbe, la moustache, les rouflaquettes, etc.) des hommes. Son métier est proche de celui d'un coiffeur, en plus spécialisé. Il doit savoir raser de près (dans le sens de pousse du poil) et à blanc (dans le sens contraire de pousse du poil). Le barbier est un statut qui a disparu en 1989 ainsi que le titre de Maître Barbier.
Histoire
Sous l’Ancien Régime, le terme de « barbier » désignait différents métiers dont les frontières se sont peu à peu éloignées :
- le barbier et le barbier-perruquier étaient les ancêtres de nos coiffeurs actuels. L'expression est toujours utilisée au Québec pour désigner un coiffeur pour homme ;
- le barbier chirurgien était chargé de la petite chirurgie et pouvait effectuer des soins comme les saignées, la pose de ventouses ou de pansements. Ce n'est qu'en 1691 qu'un édit royal français sépare chirurgiens et barbiers, nommés alors Barbier de longue robe et Barbier de courte robe. Le Barbier Perruquier arrive beaucoup plus tard.
- Le métier de Barbier existe depuis l'Egypte Ancienne.
Description du métier
Dans certains pays, les boutiques de barbiers sont visibles dans la rue grâce à des enseignes de barbiers aux formes caractéristiques et aux couleurs bleu-blanc-rouge. Le barbier installe généralement ses clients sur une chaise de barbier. Le barbier s'occupe du rasage des hommes qui ne portent pas la barbe, mais aussi de l'entretien des cheveux, de la barbe, des moustaches ou des rouflaquettes pour ceux qui en portent, il nettoie les oreilles, épile les sourcils et les poils du nez. Il emploie un rasoir (qui peut être mécanique, ou, aux époques les plus récentes, électrique) et un lubrifiant, par exemple de la mousse à raser. Au XIXe siècle, il pouvait être d'usage de proposer au client de raser soit au pouce soit à la cuillère : ce dernier objet introduit dans la bouche du client permettait de gonfler la joue et de faciliter ainsi le rasage[1].
Représentations dans les arts
Dans le théâtre français, un barbier fameux est Figaro, créé par Beaumarchais dans Le Barbier de Séville en 1775 et repris dans Le Mariage de Figaro puis La Mère coupable. Ces pièces ont fait l'objet de plusieurs adaptations en opéras, en films et en téléfilms. En 1950, Norman Rockwell peint La boutique du barbier Shuffleton une huile sur toile qui servit d’illustration pour la couverture du magazine américain Saturday Evening Post du 29 avril 1950.
En Angleterre, le personnage de Sweeney Todd, barbier criminel qui égorgeait ses victimes, et dont il n'est pas sûr qu'il s'inspire d'un criminel réel[2], apparaît dans la littérature du XIXe siècle et fait l'objet de nombreuses pièces de théâtre, comédies musicales, films et téléfilms.
- Olivier Perrin : Le Barbier de village (Musée d'art et d'histoire de Saint-Brieuc).
- Le Barbier breton (1868, détail).
Notes et références
- Bien qu'appuyé sur aucun document, cette pratique est citée par Albert Demard dans Un homme et son terroir (1978).
- « Sweeney Todd: Fact or Fiction ? », article dans The Independent, 3 janvier 2006. Page consultée le 25 avril 2011.