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Banque de graines

Les banques de graines sont des lieux protégés où on maintient ex-situ et souvent en congélation des graines de plantes sauvages ou cultivées.

Tiroirs de la « Banque de graine » (Seedbank) de la Western Regional Plant Introduction Station de Pullman (Washington).

Des banques de graines existent dans plusieurs pays qui regroupent des millions d’échantillons de nombreuses espèces, sous-espèces ou variétés cultivées et parfois sauvages.

Ces banques peuvent ou non travailler avec des conservatoires botaniques, ou vergers conservatoires, nationaux ou privés.

Certaines associations et ONG font un travail complémentaire de promotion et conservation, ou gestion conservatoire de semences paysannes (ou semences fermières).

La « banque de graines du sol Â» dĂ©signe les rĂ©serves naturelles de graines capables de germer Ă  diffĂ©rentes profondeur du sol.

On parle parfois de banques de semences bien que « semences Â» dĂ©signe les graines utilisĂ©es pour les plantes cultivĂ©es. Le mot « semence Â» peut Ă©galement dĂ©signer des spermatozoĂŻdes animaux, mais on parle alors plutĂ´t de banque de sperme, comme il peut exister des banques d'ovules.

Le terme « banque de graines Â» est parfois employĂ© pour dĂ©signer une grainothèque qui n'est pas un lieu de stockage mais simplement de dĂ©pĂ´t, de partage et de libre Ă©change de graines[1]. Une grainothèque est le plus souvent installĂ©e dans un espace d'une bibliothèque ou mĂ©diathèque municipale[2].

Types de banques

Réservoirs cryogéniques de l'institut Vavilov en Russie en 2009.

Il existe

La banque de semences du millénaire (MSBP)

La Millennium Seed Bank en 2009.

C'est un partenariat international visant Ă  rassembler et stocker, dans le cadre de la Convention sur la diversitĂ© biologique, des semences de 24 000 espèces avant 2010 (espèces vĂ©gĂ©tales domestiquĂ©es, en danger, endĂ©miques et utiles). InitiĂ© en 1995 par un financement venant de la Commission du millĂ©naire de la loterie du Royaume-Uni aux jardins botaniques royaux de Kew qui avaient mis en place une banque de semences Ă  Kew durant les annĂ©es 1960, dĂ©placĂ© en 1974 dans l'immeuble Wellcome Trust Millennium Building (WTMB) Wakehurst Place (5 000 m2 incluant une banque de semences, des laboratoires et lieux de travail et d'information du public et des experts. Des Ă©chantillons sont stockĂ©s au Royaume-Uni en double, mais des banques font le mĂŞme travail localement, dans les pays d'origine, et la formation et la recherche sont partagĂ©es[3] - [4].

Intérêt et limite

Ces ressources génétiques servent à l'étude et/ou à l'amélioration d'espèces cultivées.

Cette notion d’amélioration étant cependant relative, car ne portant généralement que sur quelques caractères intéressant l'agriculture ou l'industrie agroalimentaire ou pharmaceutique.

Hormis dans le cas d'espèces presque éteintes ou éteintes dans la Nature, la contribution de ces banques à la protection de la biodiversité reste relative également, car conserver des graines par millions, ne remplace pas des populations de milliards d'organismes se reproduisant annuellement.

De plus à partir de ces banques ou de parcelles de références (conservation in situ) des organismes commerciaux ou de recherche peuvent établir et vendre des souches clonées (résistantes à une maladie ou à un prédateur par exemple, ou dotées d'une caractéristique physique particulière) qui lorsqu'elles seront plantées dans le milieu naturel, à la place d'autres espèces ou essences contribueront à l'homogénéisation génétique de l'espèce, en diminuant la résilience écologique des agrosystèmes ou écosystèmes.

Par ailleurs, ces banques ne sont pas toujours protégées contre les catastrophes naturelles et plusieurs d'entre elles ont déjà été détruites[5].

Notes et références

  1. Sophie Bartczak, « Les grainothèques : des semences à partager dans toute la France », Le Point.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. [non signé], « Le Fil du BBF : Qui sème la grainothèque, récolte la bibliothèque ? », bbf.enssib.fr,‎ non connue [avril 2015] (lire en ligne, consulté le ).
  3. Voir le site de ce projet.
  4. Page FAO sur la conservation des ressources génétiques.
  5. Virginie Le Borgne et Lisa Mandel, « Mauvaise graine », La Revue dessinée, no 21,‎ , p. 65 (ISBN 979-10-92530-36-0)

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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