Balma del Moro
La Balma del Moro est un dolmen situé dans la commune de Laroque-des-Albères, dans le département français des Pyrénées-Orientales. Il est, d'après Jean Abélanet, « l'un des trois plus beaux et plus grands dolmens du département »[1].
Balma del Moro | |||
Vue générale de l'édifice | |||
Présentation | |||
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Type | dolmen | ||
Caractéristiques | |||
GĂ©ographie | |||
Coordonnées | 42° 30′ 03″ nord, 2° 56′ 21″ est | ||
Pays | France | ||
Département | Pyrénées-Orientales | ||
Commune | Laroque-des-Albères | ||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
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Situation
D'un point de vue administratif et politique, le dolmen de la Balma del Moro se trouve sur la commune de Laroque-des-Albères, dans le département français des Pyrénées-Orientales. Cette commune est frontalière avec l'Espagne (comarque de l'Alt Empordà , province de Gérone), la frontière étant marquée par les sommets du massif des Albères. La langue traditionnelle de la région, des deux côtés de la frontière, est le catalan.
Tous les dolmens des Pyrénées-Orientales sont situés dans les zones accidentées ou montagneuses du département, généralement sur un col, une ligne de crête ou une hauteur[2]. La Balma del Moro se trouve à 600 m d'altitude, sur une crête des Albères dominant la plaine du Roussillon. Elle est accessible à pied par un sentier balisé reliant le village de Laroque-des-Albères au puig Neulós, point culminant du massif des Albères[3].
Toponymie
Balma est un toponyme d'origine celte qui a été transmis au Roussillon par les romains[4]. Il est souvent utilisé en Catalogne et dans le Sud de la France pour désigner des grottes ou des lieux proches de grottes, mais aussi parfois pour des dolmens, comme celui-ci ou la Balma de Na Cristiana[5] à L'Albère, à quelques kilomètres de là . Le mot est passé en catalan et signifie « grotte peu profonde » ou « abri sous roche »[6].
Les mégalithes des Pyrénées-Orientales portent souvent des noms de personnages mythiques comme le chevalier Roland ou ses ennemis les « Maures »[7]. Le terme catalan Moro signifie « Maure »[8]. Ici, les Maures désignent moins les Sarrazins qui ont envahi la région au Moyen Âge que des êtres légendaires passés dans la mythologie locale. De nombreux toponymes des Pyrénées-Orientales sont basés sur ces légendes, en particulier des dolmens désignés comme étant la Caixa (caisse, tombeau), la Cabana, la Cova, la Cauna (deux autres mots signifiant « grotte ») ou le Cementeri (cimetière) de « Maures »[7].
Annexes
Bibliographie
- Jean Abélanet, Itinéraires mégalithiques : dolmens et rites funéraires en Roussillon et Pyrénées nord-catalanes, Canet, Trabucaire, , 350 p. (ISBN 9782849741245)
- LluĂs Basseda, Toponymie historique de Catalunya Nord, t. 1, Prades, Revista Terra Nostra, , 796 p.
- Paul Pallary, « Les dolmens du Puig-Noulous », Matériaux pour l'histoire primitive et naturelle de l'homme, Toulouse,‎ , p. 440-442 (lire en ligne)
- (ca) Enric Carreras VigorĂłs et Josep TarrĂşs Galter, « 181 anys de recerca megalĂtica a la Catalunya Nord (1832-2012) », Annals de l'Institut d'Estudis Gironins, no 54,‎ , p. 31-184 (lire en ligne)
- [audio] Jean Rifa, « Un dolmen dans les Albères : la Balma del moro », France Bleu Roussillon
Notes et références
- Abélanet 2011, p. 175
- Abélanet 2011, p. 35.
- Carte IGN 2549OT - Banyuls/Col de Perthus/CĂ´te Vermeille (Gps), accessible via geoportail.
- Basseda 1990, p. 42.
- Basseda 1990, p. 120.
- (ca) « Balma », dans Diccionari de la llengua catalana, Institut d'Estudis Catalans (lire en ligne).
- Abélanet 2011, p. 22.
- (ca) « Moro », dans Diccionari de la llengua catalana, Institut d'Estudis Catalans (lire en ligne).