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Bagneaux

Bagneaux est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Bagneaux
Bagneaux
Église Saint-Germain à Bagneaux.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Sens
Intercommunalité Communauté de communes de la Vanne et du Pays d'Othe
Maire
Mandat
William Georges
2020-2026
Code postal 89190
Code commune 89027
Démographie
Gentilé Balnéotiens
Population
municipale
200 hab. (2020 en diminution de 5,21 % par rapport à 2014)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 14′ 02″ nord, 3° 35′ 44″ est
Altitude Min. 106 m
Max. 236 m
Superficie 16,24 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brienon-sur-Armançon
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Bagneaux
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Bagneaux
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Bagneaux
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Bagneaux

    Ses habitants sont appelés les Balnéociens.

    Géographie

    Bagneaux est située km à l'est de Villeneuve-l'Archevêque. La commune comprend aussi les hameaux de Rateau et les Marchais, une ferme isolée (les Grands Essarts) qui sont situés au nord du village ainsi qu'un ancien moulin transformé en habitation : Maupas.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Bagneaux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 65 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (69,1 %), forêts (24,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,7 %), zones urbanisées (1,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Baniolum en 872, Bagnent[8] au IXe siècle, Balneolum et Bainos en 1160, Barneolae en 1196, Baineolae en 1237, Baignax au XVe siècle, Bagneaux en 1453 et Baigneaux en 1486. Le toponyme peut évoquer la présence de bains dans l'Antiquité.

    Histoire

    On trouve trace du nom de la commune dès 872 : Baméoléum qui va évoluer en Balmoléum, Baingolaie, Bagnent, Bannault, Bainos, Baignax et enfin Bagneaux. Il ne reste rien de l'ancienne maison forte de Maulny-le-Repos, dont l'emplacement a été fouillé lors de la construction de l'autoroute A5 : c'est le lieu où Saint Louis aurait reçu la Couronne d’épines achetée à l'empereur Baudoin II, empereur de Constantinople, le 10 août 1239. Cette relique a ensuite été présentée dans l'église de Villeneuve-l'Archevêque, puis à Sens avant de rejoindre Paris et exposée à la Sainte-Chapelle.

    Moyen Âge gothique

    Le village de Bagneaux appartient au diocèse de Sens, à l'archidiaconé de Sens, et au doyenné de la Rivière. Dès les années 1110, ses environs sont sous le contrôle du comte de Troyes qui prendra le titre de comte de Champagne vers 1160. La paroisse est dédiée à saint Germain, évêque de Paris, et non pas à l'évêque d'Auxerre. La fête communale en adopte la date.

    Dès le premier tiers du XIIe siècle, une famille de chevaliers, dits de Mauny (« Malonido ») se manifeste dans le Sénonais[9]. Ces chevaliers sont des parents de l'archevêque de Sens Hugues de Noyers qui les autorise à ériger une chapelle dans leur « maison » (synonyme de maison-forte) de Mauny/Maulny, à Bagneaux, sans préjudicier aux droits curiaux. Le patrimoine foncier de ces chevaliers s'égrène jusqu'à Sens où leur maison est contigüe à la tour royale de la ville[10].

    En ce début de XIIe siècle, du fait de l'obstacle formé par la seigneurie de Nogent-sur-Seine, le chemin reliant les deux villes de foire de Provins et de Troyes, passe par La Motte-Tilly, Traînel, Villechat, Courgenay et retrouve la voie de Sens à Troyes à Bagneaux[11]. La fortune du détenteur est garantie par cette voie de contournement, tout comme celle de la branche aînée de la famille de Traînel.

    Le fief de Mauny est vassal de la famille de Traînel (branche aînée de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, Foissy et Pouy).

    Il est très probable que les chevaliers de Mauny aient entravé la première fondation d'une ville neuve sur la Vanne par les moines de Saint-Jean de Sens. L'obstacle sera levé quand Anseau II de Traînel sera associé par l'archevêque de Sens Guillaume aux Blanches Mains à la refondation de la ville qui prendra le nom de son protecteur : Villeneuve-l'Archevêque. Dès lors, les chevaliers de Mauny s'abstiennent de contrarier le développement de la ville.

    Vers 1195, le comte de Champagne met la main sur la seigneurie de Nogent-sur-Seine, et ouvre un axe direct reliant Provins à Troyes. Le chemin de contournement passant par Traînel périclite. Pire : un autre chemin ouvert entre Nogent et Villeneuve-l'Archevêque néglige Bagneaux. L'atout routier se limitera désormais à la voie de Troyes à Sens.

    Une partie du finage de Bagneaux (notamment le Marchais, situé au nord), appartient à l'abbaye Saint-Germain-des-Prés de Paris qui dispose d'un prieuré à Bagneaux.

    Moyen Âge flamboyant

    Sous le règne de Philippe le Bel (1284-1314), le bailli royal de Sens profite de ce que son maître a épousé Jeanne, héritière de la Champagne, pour confisquer indûment l'autorité judiciaire sur Bagneaux et les environs, profitant de la faiblesse et du retard de l'administration comtale. Cette avancée sera entérinée et va perdurer jusqu'en 1789.

    À la suite des chevaliers de Mauny, plusieurs familles nobles détiennent la seigneurie de Mauny-le-Repos : familles de Brisolles, d'Avelly (1362-1499) et de Verdelot (1527-1615), de Castelan (1623-1629).

    Une économie diversifiée

    Le moulin de Maupas est un moulin à foulon de 1615 à 1782, donc complémentaire des activités drapières de Rigny-le-Ferron et de Villeneuve-l'Archevêque. En 1788, le moulin passe au tan.

    Des bonnetiers se fixent à Bagneaux de 1785 à 1792 ; une couturière en 1786 ; un tondeur de draps en 1792.

    Les tuiliers s'activent continûment au Marchais depuis 1563 (Pyat, Pélerin, Bréard, Vuidot).

    L'hôtellerie de 1564 disparaît très vite.

    Politique et administration

    Curés de la paroisse :

    • Jacques Chenuot, de 1561 à 1563 ;
    • en 1726, Bagneaux est desservi par Pleyard, curé de Vulaines ;
    • Pierre Moreau, de 1726 à son décès survenu en 1728 ;
    • de Rochefort, de 1728 à 1735 ;
    • Charles-François Barbier, de 1738 à 1743. Natif de Moreuil en Picardie. Frère du curé de Rigny-le-Ferron ;
    • Pierre Andouillé, de 1746 à son décès âgé de 67 ans en 1764. Originaire de Traînel ;
    • Yvert, en 1777 ;
    • Jean-Baptiste Foloppe, de 1777 à 1792.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1792 Hubert Mignot
    1793 Nicolas Royer
    13 Thermidor An II Jean Penon
    An X Henri Villier
    1810 Joseph Protin
    1821 Antoine Villiers
    1823 Henri Villiers
    1833 Benjamin Villiers
    1848 Beavais
    1852 Hippolyte Fouche
    aoput 1868 Dominique Simonet
    1871 Savinien Bréard
    10 août 1873 Honoré Bellemanière
    13 avril 1875 Benjamin Fouche
    23 juillet 1876 Honoré Bellemanière
    8 octobre 1876 Michel Pomel
    23 janvier 1881 Amedé Pasquier
    29 juin 1884 Julien Douine
    17 octobre 1886 Honoré Bellemanière
    20 mai 1888 Julien Douine
    9 juin 1895 Théodore Jorry
    20 mai 1900 Edouard Carré
    15 mars 1904 Julien Douine
    1908 Eugène Gousset
    1 octobre 1922[12] Henri Malville Gousset, Douine, Jorry, Bernier, Malville furent élus maire mais refusèrent.
    6 juin 1929 Victor Dolbeau
    2 mars 1930 Anatole Houy
    23 juillet 1933 Hildevert Jorry
    19 mai 1935 Eugène Gousset démissionne le 16 novembre 1941
    novembre 1941 Raymond Charpentier
    18 mai 1945 Eugène Gousset
    6 novembre 1951 Almire Menager
    20 mars 1959 après 1988 Marcel Leroy
    avant 2005 2014 Marcel Leroy[13]
    2014 En cours William Georges

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[15].

    En 2020, la commune comptait 200 habitants[Note 3], en diminution de 5,21 % par rapport à 2014 (Yonne : −2,24 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    456388395458496541541575555
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    552562572579587577530539460
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    411375322289266243244263251
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
    216184151131143182214229230
    2014 2019 2020 - - - - - -
    211205200------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    La fête patronale a lieu le 22 janvier et la fête communale le 28 mai.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Les monuments notables de Bagneaux sont :

    • l'église dédiée à saint Germain ;
    • le pont de pierre sur la Vanne ;
    • les anciens puits à Rateau et aux Marchais ;
    • une ancienne tuilerie (Saint-Laurent à Rateau) ;
    • un petit musée de la pêche et de la photographie à la mairie, sur rendez-vous.

    Il existe sur le territoire de la commune un forage pétrolier en exploitation depuis 1990.

    • Pont de pierre sur la Vanne.
      Pont de pierre sur la Vanne.
    • Ancienne mairie et école.
      Ancienne mairie et école.
    • Mairie.
      Mairie.
    • Église.
      Église.
    • La Vanne vue du pont de Pierre.
      La Vanne vue du pont de Pierre.
    • Croix Saint-Vincent.
      Croix Saint-Vincent.
    • Puits à Rateau.
      Puits à Rateau.

    Personnalités liées à la commune

    • Henry-Marie Villiers. Fils de Jean receveur de la seigneurie de Bagneaux (1699+1762) de Marguerite Courtois. À son tour receveur de la seigneurie de Bagneaux de 1778 à 1789. Marchand de bois en 1791. Président du district de Sens en 1791 et 1792, et à ce titre maître d'œuvre du système de terreur et de spoliation mis en place par le nouveau régime : massacre de la ferme des Loges, « charrette » des Sénonais guillotinés avec Madame Elisabeth, pillages des propriétés séquestrées, etc. Époux en premières noces de Marie-Cécile Thénard (1753+1782), en secondes noces avant 1784 de Colombe-Aveline Berthier (de Saint-Mards-en-Othe). Une partie de la famille est partie diriger la Société des Houillères[18].

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sens », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Liber sacram, M.S. biblio. Stockholm.
    9. Étienne Meunier. Chevaliers de Mauny, de Malonido, CSGY, XIX, 2013
    10. Il s'agit de la tour primitive, de forme carrée, en centre ville, près du Carrouge, et non de la future "Grosse Tour" de forme ronde près du cours de l'Yonne
    11. Étienne Meunier. Les châteaux de Courgenay. Au courant de la Vanne, 9, 2009 et du même Villeneuve-aux-Riches-Hommes du XIIIe au XVe siècle. Bulletin des amis de la chapelle de Villeneuve-aux-Riches-Hommes, 24,2010
    12. l'élection eut lieu en mai 1922
    13. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 15 décembre 2013.
    14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    18. Le mémorial de Lyon en 1793. Tome IV. Le victimes de la famille Praire. Lyon, 1990, p. 125. Par erreur l'auteur de la notice croyait la famille issue de la famille anglaise Pittmann, exilée en France pour des raisons politiques
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