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Avenue Albert-de-Mun

L’avenue Albert-de-Mun est une voie située dans le quartier de Chaillot du 16e arrondissement de Paris, en France.

16e arrt
Avenue Albert-de-Mun
Voir la photo.
L'avenue Albert-de-Mun, côté sud-est.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 16e
Quartier Chaillot
DĂ©but 54, avenue de New-York
Fin 43, avenue du Président-Wilson
Morphologie
Longueur 230 m
Largeur 24 m
Historique
DĂ©nomination 1924
GĂ©ocodification
Ville de Paris 0146
DGI 0120
GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Avenue Albert-de-Mun
GĂ©olocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 16e arrondissement de Paris)
Avenue Albert-de-Mun
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Situation et accès

Longue de 230 mètres, elle dĂ©bute au 54, avenue de New-York et se termine au 43, avenue du PrĂ©sident-Wilson.

Le quartier est desservi par les lignes (M) (6) (9) à la station Trocadéro et par la (M) (9) à la station Iéna.

Origine du nom

Albert de Mun.

Cette artère porte le nom du comte Albert de Mun (1841-1914), militaire, homme politique, académicien, et créateur des Cercles catholiques d’ouvriers[1].

Historique

Par un arrêté du , la partie de la rue de Magdebourg située entre l'avenue de Tokio et l'avenue du Président-Wilson est détachée pour former l'« avenue Albert-de-Mun ».

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

No 2, au croisement avec l'avenue de New York.
Immeuble situé au no 4 de l’avenue.

DĂ©pĂ´t du Service des phares

En 1869, un bâtiment est construit sur le segment le plus haut de l'avenue, au croisement avec l'avenue du Président-Wilson, côté droit (en montant). Accueillant un dépôt du Service des phares et balises, il est surmonté d'une lanterne de 3,5 m de diamètre et de 5,80 m de hauteur. Auparavant, un édifice de style similaire, doté lui aussi d'une lanterne, se trouvait quai de Billy, détruit par la suite pour permettre l'aménagement des jardins du Trocadéro[3].

La position en hauteur du « dĂ©pĂ´t des phares du TrocadĂ©ro Â» sur la colline de Chaillot, avec vue sur le Champ-de-Mars (dĂ©sert la nuit et non Ă©clairĂ©), permettait Ă  ses ingĂ©nieurs d'effectuer des expĂ©riences de signalisation (portĂ©e et visibilitĂ©), afin de concevoir les Ă©quipements des phares du littoral français. Des points de vue encore plus Ă©loignĂ©s Ă©taient aussi utilisĂ©s (gare chemins de fer de l'Ouest, fort d'Ivry ou encore hauteurs de Bellevue Ă  Meudon. Une clause prĂ©voyait de maintenir une vue dĂ©gagĂ©e entre le bâtiment et le Champ-de-Mars, violĂ©e en 1887 avec la construction de la tour Eiffel ; nĂ©anmoins, on utilisa cette dernière pour des expĂ©riences d'Ă©clairage, en tendant des toiles blanches, la nuit, sur la Dame de fer. Le dĂ©pĂ´t du TrocadĂ©ro servait Ă©galement d'atelier de rĂ©ception, d'assemblage et de maintenance. De l'autre cĂ´tĂ© de la Seine se trouvaient deux usines de fabrication de matĂ©riel liĂ© aux phares, 17-23 rue Desnouettes et 26 avenue de Suffren. Les liens Ă©troits qui existaient entre ces activitĂ©s de recherche et de fabrication sur des sites proches permirent Ă  la France d'occuper dans le monde une position prĂ©dominante en ce qui concerne la fabrication des phares, et ce pendant de nombreuses annĂ©es[3] - [4].

En 1936, le palais d'IĂ©na est construit dans le mĂŞme pâtĂ© de maisons (place d'IĂ©na) afin d'accueillir le musĂ©e national des Travaux publics. Ce dernier finit par fermer ; il est remplacĂ© en 1959 par le Conseil Ă©conomique et social. SymĂ©trique Ă  l'aile longeant l'avenue d'IĂ©na, une nouveau aile est construite Ă  partir de 1961 le long de l'avenue du PrĂ©sident-Wilson, le palais formant dĂ©sormais un « V Â», dont l'arrière est alors toujours occupĂ© par le bâtiment du Service des phares et balises.

La destruction du dĂ©pĂ´t est entreprise en 1992, afin de « fermer Â» les extrĂ©mitĂ©s du « V Â» par un nouvel Ă©difice. Il Ă©tait nĂ©anmoins initialement prĂ©vu de rĂ©installer ensuite sur place la lanterne qui coiffait l'ancien bâtiment, ce qui ne fut jamais fait. Elle se trouve de nos jours Ă  Croissy-Beaubourg (Seine-et-Marne), dans les jardins de la zone industrielle accessible depuis le boulevard de Beaubourg (magasin central des finances). La boule sommitale en cuivre qui surmontait la lanterne a disparu. Ă€ cĂ´tĂ© se trouvent les vestiges de l'escalier mĂ©tallique qui permettait de monter Ă  la lanterne. La SociĂ©tĂ© historique d'Auteuil et de Passy travaille de nos jours Ă  son rapatriement Ă  Paris et Ă  son installation en face de son ancien site, dans les jardins du TrocadĂ©ro[5] - [3].

Enfin, le dépôt du Trocadéro abritait un musée d'une pièce ouvert au public, qui présentait des archives et des objets liés à l'histoire des phares. En 1950, ses collections sont transférées au Service des phares et balises de Bonneuil-sur-Marne (Seine-et-Marne) puis en 1988 dans l'ancienne centrale électrique du phare du Créac'h (Finistère)[3].

Notes et références

  1. « Albert de Mun », Académie française.
  2. Protections patrimoniales, 16e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 370 à 432.
  3. Alain Gibert, « Le phare du TrocadĂ©ro, un devoir de mĂ©moire Â», SociĂ©tĂ© historique d'Auteuil et de Passy, 2015, consultĂ© le 12 mai 2020.
  4. Vincent Guigueno, Au service des phares : La signalisation maritime en France, XIXe-XXe siècle, Presses universitaires de Rennes, 2001.
  5. « Réinstallation de la lanterne du phare du Trocadéro », Société historique d'Auteuil et de Passy, consulté le 12 mai 2020.
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