Aurora de Albornoz
Aurora de Albornoz, née le , morte le , est une poétesse, une enseignante, une critique littéraire et une essayiste espagnole, aux convictions antifranquistes.
Naissance |
Ḷḷuarca, Asturies, Espagne |
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Décès |
Madrid, Espagne |
Activité principale |
Biographie
Elle est née en à Ḷḷuarca, dans les Asturies, et est issue d'une famille de poètes et de politiciens. Son grand-père et son père sont connus comme poètes localement. L'oncle de son père, Alvaro de Albornoz, est ministre de la Justice de la Deuxième République espagnole, jusqu'à la guerre civile. Il devient ensuite président du gouvernement républicain en exil, à Paris et Mexico. Son oncle Severo Ochoa de Albornoz est un célèbre scientifique[note 1] - [1].
En 1944, âgée de 18 ans, Aurora de Albornoz part en exil avec sa famille à San Juan, fuyant l'Espagne du général Franco[2]. Elle mène des études de philologie et de littérature, à l'Université de Porto Rico. Elle a notamment comme maître de recherche Juan Ramón Jiménez[3] - [2].
En , elle épouse, à Puerto Rico, Jorge Bernal Enjuto. Comme Aurora de Albornoz, Jorge Bernal Enjuto est issu d'une famille républicaine en exil. Son père, Federico Enjuto Ferran, était un juge républicain qui a participé au procès de José Antonio Primo de Rivera, le fondateur de la Phalange, le parti fasciste espagnol[1]. Ils vivent ensemble à Porto Rico, et créent un noyau anti-franquiste au sein de l'université portoricaine. Puis ils s'installent pendant une courte période dans le Kansas, et à Paris. De 1955 à 1957, elle reprend des études de littérature comparée à la Sorbonne. Revenu à Porto-Rico, elle collabore pendant un an avec Margot Arce de Vázquez, fondatrice d'un mouvement pour l'indépendance de l'île[4]. Le mariage est dissous en 1967.
Elle devient professeure de littérature à l'Université de Porto Rico, puis à l'Université Complutense de Madrid, où elle revient définitivement en 1968. A Madrid, elle participe à divers cercles littéraires. Elle se prépare avec d'autres intellectuels à une lutte clandestine contre la dictature, sous l'impulsion du Parti communiste d'Espagne[1], mais la mort du général Franco en 1975 ouvre la voie à la transition démocratique espagnole.
Principales publications
Ĺ’uvres originales
- Brazo de niebla, Santander, Hermanos Bedia, 1957, 1re Ă©dition, San Juan, Puerto Rico, Coayuco, 1955
- Prosas de ParĂs, San Juan, Puerto Rico, (s.n.) 1959
- Poemas para alcanzar un segundo, Madrid, Rialp, 87 pp. 1961
- Por la primavera blanca. Fabulaciones, Madrid, Ínsula, 1962, réédition à Grenade, Traspiés, 2005.
- Poemas (Poèmes en prose), Cuadernos hispanoamericanos, 189, , pp. 283–290
- En busca de esos niños en hilera, Santander, La isla de los ratones, 65 pp. 1967
- Palabras desatadas, Malaga, Guadalhorce, 1975
- Palabras reunidas (1967-1977), Madrid, Ayuso, 72 pp. 1983
- Aventura, Turia, 12, pp. 39–41. 1989
- Canciones de Guiomar, Madrid, Torremozas, 60 pp. (ISBN 8478390499), (ISBN 9788478390496), 1990 en lĂgne
- Al sur del sur. Poèmes, Cádiz, Ayuntamiento de San Roque, 1991
- CronilĂricas. Collage, Madrid, Devenir, 1991 [dialnet.unirioja.es/descarga/articulo/3135024.pdf en ligne]
- Pequeños poemas en prosa (inéd.)
Études
- La prehistoria de Antonio Machado, Puerto Rico, Université, 1961[5]
- PoesĂas de guerra de Antonio Machado, San Juan, Asomante, 1961
- La presencia de Miguel de Unamuno en Antonio Machado, Madrid, Gredos, 373 pp. 1967
- "PoesĂa de la España peregrina. CrĂłnica incompleta", in El exilio español de 1939, vol. IV, Madrid, Taurus, 1977, pp. 11–108
- Dirigente obrera, feminista, fundadora del P.C.E.: Virginia González, mujer de acción, Tiempo de historia numéro 32, 1977
- Hacia la realidad creada, Barcelona, PenĂnsula, 1979. [Incluant: «Unos años de historia y literatura. Un libro de Alfonso Sastre», «de la España peregrina. Un libro de Lorenzo Varela», «La mirada de Juan Rejano», «AproximaciĂłn a la obra poĂ©tica de JosĂ© Hierro», «JosĂ© Manuel Caballero Bonald: la palabra como alucinĂłgeno», «Antonio Machado: De mi cartera, teorĂa y creaciĂłn», «El “collage-anuncio” en Juan RamĂłn JimĂ©nez», «En torno a un “nuevo libro” de Juan RamĂłn JimĂ©nez», «La Ăntima lĂłgica de CĂ©sar Vallejo (Trilce, LVIII)», «Por los caminos de Rafael Alberti»] JosĂ© Hierro, Madrid, JĂşcar, 1982
- "Presencias de Antonio Machado en la España peregrina", Actas del Congreso Internacional “Antonio Machado hacia Europa”, Madrid, Visor, 1993, pp. 233–241
- El Juan Ramón Jiménez de Aurora de Albornoz. Nº 14 de Devenir: Ensayo. Avec Fanny Rubio. Éditions Juan Pastor, Devenir, 312 pp. (ISBN 8496313409), (ISBN 9788496313408), 2008
Préfaces et éditions
- "PrĂłlogo", de : Alfonso Sastre, Las noches lĂşgubres, Madrid, JĂşcar, 1973
- Juan RamĂłn JimĂ©nez, , Nueva antologĂa, estudio preliminar y selecciĂłn de Aurora de Albornoz, Barcelona, PenĂnsula, 1973
- De GaldĂłs a GarcĂa Márquez. Vol. 2 textes de commentaires ...[et al.] Vol. 9 de PsicologĂa, medicina, pastoral. Avec AndrĂ©s AmorĂłs, Emilio Alarcos Llorach, Manuel Alvar. 4e Ă©dition annotĂ©e par Castalia Ediciones, 268 pp. (ISBN 8470391763), (ISBN 9788470391767), 1973
- "Un cuento de Gabriel GarcĂa Márquez: El ahogado más hermoso del mundo", en VVAA, El comentario de textos 2. De GaldĂłs a GarcĂa Márquez, Madrid, Castalia, 1974, pp. 283–316
- Juan Ramón Jiménez, , En el otro costado, 1re édition préfacée par Aurora de Albornoz, Madrid, Júcar, 163 pp., 1974
- Antonio Machado, AntologĂa de su prosa, ediciĂłn de Aurora de Albornoz, Madrid, Cuadernos para el diálogo, 1979
- JosĂ© Hierro, AntologĂa, selecciĂłn e introducciĂłn de Aurora de Albornoz, Madrid, Visor, 1980
- Pablo Neruda, Pablo, PoesĂas escogidas, prĂ©face de Aurora de Albornoz, Madrid, Aguilar, 1980
- "Prólogo", de Juan Ramón Jiménez, , Arias tristes, Madrid, Taurus, 1981, pp. 9–45
- Juan Ramón Jiménez, , Espacio, édition de Aurora de Albornoz, Madrid, Editora Nacional, 1982
- Juan Ramón Jiménez, Madrid, Taurus, 1983. (Comprend, en plus d'une sélection d'articles de divers auteurs, le travail de collage de Juan Ramón Jiménez)
- Rafael Alberti, Trece bandas y cuarenta y ocho estrellas, estudio preliminar de Aurora de Albornoz, Madrid, Espasa Calpe, 1985
Coéditions
- Elena AndrĂ©s, Chile en el corazĂłn: homenaje a Pablo Neruda, Barcelone, PenĂnsula, 1975
- Julio RodrĂguez-Luis, Sensemayá: la poesĂa negra en el mundo hispanohablante (anthologie), Madrid, OrĂgenes, 1980
- Guillermo de Torre, Antonio Machado. PoesĂa y prosa, Buenos Aires, Cuadernos para el diálogo, 1964
Notes et références
Notes
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Aurora de Albornoz » (voir la liste des auteurs).
- Il a reçu le prix Nobel de médecine, avec Arthur Kornberg, en 1959, après avoir fui l'Espagne avec un passeport républicain.
Références
- Menéndez de las Heras 2013.
- Pérez Sánchez 2007, p. 169.
- Site Poetry Foundation.
- Pérez Sánchez 2007, p. 172.
- Marrast 1964, p. 238-239.
Voir aussi
Bibliographie
- Robert Marrast, « La prehistoria de Antonio Machado », Bulletin hispanique, nos 66 / 1,‎ , p. 238-239 (lire en ligne).
- (es) José Antonio Pérez Sánchez, « Aurora de Albornoz Peña [1926-1990] Chronologia », dans Palabras reunidas para Aurora de Albornoz: actas de las Jornadas celebradas en Luarca del 19 al 21 de diciembre de 2005, Université d'Oviedo, (lire en ligne), p. 167-179.
- (es) Juan Manuel, « Tal dĂa como hoy naciĂł Aurora de Albornoz », El PaĂs,‎ (lire en ligne).
- Marie-Claude Chaput, Anne Dubet (dir.) et Stéphanie Urdician (dir.), « Triunfo, retours d'exil et mémoires retrouvées », dans Exils, passages et transitions: chemins d'une recherche sur les marges, Presses de l'université Blaise-Pascal, (lire en ligne), p. 331-340.
- (es) Juan Manuel Menéndez de las Heras, « Aurora de Albornoz rescatada del ostracismo », Suite 101,‎ (lire en ligne).
- Montse Vendrell Bardajf, Béatrice Didier (dir.), Antoinette Fouque (dir.) et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, , « Albornoz, Aurora de Yaël [Luarca 1926 - Madrid 1990] », p. 94.