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Augustin Avrial

Augustin Avrial, né à Revel (Haute-Garonne) le et est mort à Fécamp (Seine-Inférieure, aujourd'hui Seine-Maritime) le , est une personnalité de la Commune de Paris.

Biographie

Fils de Bernard Avrial, forgeron à Revel et de Victoire Barthèz, Augustin Avrial devint ouvrier mécanicien. Il s'engagea dans l'armée du Second Empire de 1859 à 1865. Il passa une partie de son congés de fin de service en Afrique puis s'installe à Paris en 1867. Compromis dans les affaires de , il fut condamné à quelques mois de prison. Il adhéra à l'Association internationale des travailleurs au mois d'août de la même année et acquit une certaine notoriété dans le milieu des internationaux. Il prit une part active avec Drouchon et Theisz à la formation du Conseil fédéral de Paris, destiné à servir de trait d'union entre les différentes sections ; il en devint même président quelque temps. Il signa le manifeste de l'Internationale, protestant contre les événements d'Aubin et devint assesseur de la réunion internationale du . Il présida la chambre syndicale de sa corporation et fit partie du bureau de la section de l'Internationale parisienne nommée Cercle d'études sociales. Impliqué dans le procès de Blois, il déclara : « On veut détruire l'Internationale, on n'y parviendra pas. L'Internationale, c'est la grande masse ouvrière qui revendique ses droits. » Il sera condamné à deux mois de prison et à 25 francs d'amende.

Il fut libĂ©rĂ© par la proclamation de la RĂ©publique le . Revenu Ă  Paris, il fut nommĂ© membre de la municipalitĂ© du XIIe arrondissement et Ă©lu commandant du 66e bataillon de la Garde nationale. Il fut rĂ©voquĂ© le . Le , il organisa Ă  Montmartre, la rĂ©sistance au coup de force du gouvernement d'Adolphe Thiers qui voulu enlever les canons des Communards. Son nom n'apparut pas dans les affiches du ComitĂ© central mais il assista Ă  quelques sĂ©ances Ă  la Corderie. Il organisa dès le quelques services de l'HĂ´tel de ville. Le , il fut Ă©lu au Conseil de la Commune pour le XIe arrondissement avec 16 193 voix. DĂ©signĂ© comme chef de la lĂ©gion de son arrondissement, il se battit Ă  Meudon avec le gĂ©nĂ©ral Eudes. Il dĂ©missionna de la charge de chef de la 11ème lĂ©gion pour cause d'incompatibilitĂ© avec le titre de membre de la Commune. Il fut membre de la Commission du Travail et de l'Échange le , de la Commission exĂ©cutive (1871) le puis de la Guerre . Il prit une grande part Ă  la discussion relative au Mont-de-PiĂ©tĂ©. NommĂ© directeur gĂ©nĂ©ral de l'artillerie, il tenta de rĂ©organiser ce service. Membre de la minoritĂ©, il vota contre la crĂ©ation du ComitĂ© de Salut public. Pendant la Semaine sanglante, il reprit le commandement de son bataillon et organisa la dĂ©fense du quartier du Château-d'Eau (actuellement la RĂ©publique). Pendant la rĂ©pression, il put se rĂ©fugier Ă  Londres. De 1874 Ă  1876, il dirigea une usine de construction mĂ©canique, qu'il avait fondĂ©e avec François Jourde et Camille Langevin, en Alsace (alors allemande). Mais il fut expulsĂ© en 1876 et se rĂ©fugia en Suisse.

Après l'amnistie de 1880, il revint en France, devint contrôleur du matériel à la compagnie des Chemins de fer de l'État (1880-1882). Parallèlement, il mena une activité d'inventeur (en particulier un motocycle à pétrole). Il adhéra à l'Alliance socialiste républicaine puis au Parti ouvrier socialiste révolutionnaire de Jean Allemane. Il fut enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Hommage

Notes et références

    Voir aussi

    Biographie

    • Jean-Paul Calvet, Philippe Boisseau, Quentin Dupuis et al., Augustin Avrial : un communard inventif, 1840-1904, Revel, SociĂ©tĂ© d'histoire de Revel Saint-FerrĂ©ol, coll. « Lauragais patrimoine », , 256 p. (prĂ©sentation en ligne)

    Notices biographiques

    Articles connexes

    Liens externes

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