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Association pour la restauration du Japon

L'Association pour la restauration du Japon (ARJ) (日本維新の会, Nippon ishin no kai) est un parti politique japonais fondé en 2010. Il est présidé par Shintarō Ishihara.

Association pour la restauration du Japon
(ja) 日本維新の会
Présentation
Président Shintarō Ishihara
Fondation (ARO)
(ARJ)
Fusion de PDA (2012)
Disparition
Scission dans Parti pour les générations futures (2014)
Fusionné dans Parti de la restauration
Siège Osaka
Vice-président Tōru Hashimoto
Secrétaire général Ichirō Matsui
Positionnement Centre droit puis droite à extrême droite
Idéologie Nationalisme japonais
Néo-conservatisme
Libéralisme économique
Populisme de droite
Couleurs Vert
Site web j-ishin.jp

Le parti a d'abord été fondé en 2010 sous le nom d'Association pour la restauration d'Osaka et était dirigé par le maire d'Osaka Tōru Hashimoto et le gouverneur d'Osaka Ichirō Matsui. Il devient le 28 septembre 2012 l'Association pour la restauration du Japon.

Le , Hashimoto et l'ancien gouverneur de Tokyo Shintarō Ishihara annoncent la fusion entre l'Association pour la restauration du Japon et le Parti de l'aube, fusion qui, espèrent-ils, leur permettra de devenir la troisième force politique lors des élections législatives japonaises de 2012. Toutefois, les divisions tant stratégiques concernant une fusion annoncée en 2014 avec le Parti de l'unité que politiques au sujet de la réforme de la Constitution pacifiste ou de la sortie du nucléaire entre Shintarō Ishihara et Tōru Hashimoto se sont accentuées par la suite, aboutissant à une scission annoncée par les deux dirigeants le [1] et officialisée le . Le , ce qui reste de l'ARJ dirigée par Tōru Hashimoto fusionne avec un autre mouvement de l'opposition de droite, le Parti de l'unité, créant ainsi le Parti de la restauration[2]. L'ARJ est officiellement dissoute le lendemain.

L'Association pour la restauration du Japon est le seul grand parti politique dont le siège est localisé à l'extérieur de Tokyo.

Direction

Les personnalités issues de l'Association pour la restauration d'Osaka créée en 2010 par Tōru Hashimoto sont mentionnés par le sigle ARO, et celles venues du Parti de l'aube de Shintarō Ishihara et Takeo Hiranuma par PDA, les dissidents récents des partis nationaux par ex-PDJ, ex-PLD ou ex-VP.

Après la fusion avec le Parti de l'aube le , la direction de l'ARJ est ainsi constituée :

Parlementaires

ARJ originelle de Hashimoto (septembre-novembre 2012)

À l'origine, il s'agissait d'un parti politique local soutenant l'action du gouverneur de la préfecture d'Osaka, devenu ensuite maire de la ville d'Osaka, Tōru Hashimoto. Celui-ci étant devenu une personnalité politique populaire dans l'ensemble du Japon et prenant régulièrement des positions en matière de politique nationale, l'ARJ est ainsi fondée en 2012 pour essayer d'étendre les principes politiques de Hashimoto à Tōkyō et dans d'autres préfectures.

Figures provenant du Parti de l'aube d'Ishihara (novembre 2012)

Le Parti de l'aube (PDA), coprésidé par Shintarō Ishihara (gouverneur de Tokyo de 1999 à sa démission pour pouvoir revenir sur le devant de la scène nationale en ) et Takeo Hiranuma, est le nom pris à partir du par l'ancien Parti de l'aube, lui-même créé le par des dissidents de plus ou moins longue date du PLD. Contrairement à la plupart des parlementaires ayant rejoint auparavant l'ARJ, ils défendent pour la plupart des positions nationalistes et conservatrices voire traditionalistes, sont plus âgés, ont déjà une relativement longue expérience politique et viennent surtout de circonscriptions rurales. En , il y avait 5 parlementaires du PDA, dont :

Figures ralliées après la fusion avec le PDA (novembre-décembre 2012)

À la suite des élections législatives de 2012

L'ARJ n'a pas réussi à obtenir d'accord formel électoral avec le Parti de tous, et les deux mouvements s'affrontent dans de nombreuses circonscriptions et dans chaque bloc législatif à la proportionnelle. Il présente 172 candidats (dont 12 femmes), à savoir 151 aux deux modes de scrutin et 21 uniquement à la proportionnelle (dont Shintarō Ishihara, placé en tête de la liste à Tokyo). Deux sortants, les deux derniers ralliés Hiroshi Kawaguchi et Hirosato Nakatsugawa, sont les deux seuls sortants battus, tandis que le parti fait élire au total 54 députés, ce qui en fait la troisième force politique de la Diète (quatre conseillers ayant été élus, ils abandonnent leurs sièges à la chambre haute : pour trois d'entre eux, élus en 2010 dans la circonscription nationale, ils sont remplacés par leurs suivants de liste qui rejoignent Votre Parti et le quatrième, élu en 2007 dans une préfecture, son siège reste vacant jusqu'à l'organisation d'une partielle ou le prochain renouvellement en 2013, ce qui fait que l'ARJ n'a plus au lendemain des législatives que 3 conseillers).

Il obtient le troisième meilleur score au scrutin uninominal majoritaire à un tour (6 942 353 voix, 11,64 % des suffrages exprimés), derrière le PLD et le PDJ, gagnant 14 circonscriptions (4 pour des sortants réélus et 10 nouveaux) :

Mais il obtient avant tout un certain succès à la proportionnelle, y obtenant le deuxième meilleur score (12 262 228 voix et 20,38 % des suffrages) pour 40 élus (5 sortants, 4 conseillers, 5 anciens députés, 25 nouveaux), derrière le PLD mais devant le PDJ. Il devance ce dernier dans neuf des onze blocs (tous sauf Hokkaidō et le Tōhoku), et arrive en tête dans celui de Kinki :

  • 10 élus sur 29 dans le Kinki (1 sortant, 1 ancien et 8 nouveaux) :
    • Hideo Higashikokubaru (55 ans, candidat uniquement à la proportionnelle, ancien gouverneur de la préfecture de Miyazaki de 2007 à 2011, candidat malheureux contre Shintarō Ishihara au poste de gouverneur de Tokyo en 2011, ancien humoriste, acteur et animateur de télévision sous le nom de Sonomanma Higashi),
    • Shingo Nishimura (64 ans, candidat uniquement à la proportionnelle, ancien député de 1993 à 2009, implanté dans le 17e district d'Osaka, membre successivement du PDS, du Shinshintō, du Parti libéral, du PDJ et du Club Kaikaku, défenseur du film La Vérité sur Nankin),
    • Naoto Sakaguchi (sortant ex-PDJ élu depuis 2009, a perdu le 2e district de la préfecture de Wakayama au profit d'un PLD),
    • Kē Miki (46 ans, était également candidate au vote majoritaire dans le 5e district de la préfecture de Hyōgo, candidate malheureuse sous les couleurs du Parti de l'aube du Japon aux élections à la Chambre des conseillers de 2010 dans la circonscription nationale, ancienne conseillère municipale de Sanda de 2004 à 2010),
    • Hiroshi Miyake (62 ans, candidat uniquement à la proportionnelle, proche de Takeo Hiranuma et ancien du Parti de l'aube, candidat malheureux comme indépendant de l'« équipe Hiranuma » en 2009 dans le 14e district de la préfecture d'Osaka, ancien conseiller municipal de Yao de 1999 à 2009),
    • Sayuri Uenishi (29 ans, employée d'assurance puis de salon de beauté, également candidate dans le 7e district d'Osaka),
    • Yuka Nishine (37 ans, ancienne pharmacienne et avocate, également candidate dans le 2e district d'Osaka),
    • Hiroki Iwanaga (39 ans, chef d'entreprise en relations publiques, ancien fonctionnaire du ministère de l'Agriculture, également candidat dans le 4e district de la préfecture de Shiga),
    • Hideto Shinpara (50 ans, également candidat dans le 3e district de Hyōgo, ancien du PLD, ancien conseiller municipal de Kobe de 2003 à 2007, ancien conseiller préfectoral de Hyōgo de 2007 à 2012) et
    • Mio Sugita (45 ans, également candidate dans le 6e district de Hyōgo, ancienne employée municipale de Nishinomiya).
  • 5 élus sur 22 dans le sud-Kantō (1 sortant, 4 nouveaux) :
  • 4 élus sur 20 dans le nord-Kantō (1 sortant, 1 ex-conseiller, 2 nouveaux) :
  • 4 élus sur 21 dans le Tōkai (1 sortant, 1 ex-conseiller, 2 nouveaux) :
  • 4 élus sur 21 à Kyūshū (1 sortant, 1 ex-député, 2 nouveaux) :
  • 3 élus sur 17 à Tokyo (2 anciens députés et 1 nouveau) :
    • Shintarō Ishihara (candidat uniquement à la proportionnelle, ancien gouverneur de Tokyo de 1999 à 2012, ancien conseiller de la circonscription nationale de 1968 à 1972 puis député pour l'ancien 2e district de Tokyo de 1972 à 1975),
    • Hirofumi Imamura (50 ans, candidat uniquement à la proportionnelle, psychiatre) et
    • Hiroshi Yamada (54 ans, candidat également dans le 19e district de Tokyo, ex-membre successivement du Club néo-libéral, du PLD, du NPJ, du Shinshintō et du Parti de l'esprit du Japon, déjà député pour l'ancien 4e district de Tokyo de 1993 à 1996, ancien conseiller métropolitain de Tokyo de 1985 à 1993 et maire de l'arrondissement de Suginami de 1999 à 2010).
  • 3 élus sur 11 dans le Hokuriku-Shin'etsu (1 ex-député, 2 nouveaux) :
    • Hiroshi Nakada (48 ans, uniquement candidat à la proportionnelle, ancien militant successivement du NPJ, du Shinshintō, du Comité des indépendants puis du Parti de l'esprit du Japon, déjà député pour l'ancien 1er district puis la nouvelle 8e circonscription de la préfecture de Kanagawa de 1993 à 2002, ancien maire de Yokohama de 2002 à 2009, candidat malheureux à l'élections à la Chambre des conseillers de 2010 dans la circonscription nationale),
    • Takahito Miyazawa (57 ans, également candidat dans le 1er district de la préfecture de Nagano, neurochirurgien) et
    • Tomoyuki Momose (29 ans, également candidat dans le 2e district de Nagano, écrivain administratif).
  • 2 élus sur 6 à Shikoku (1 ex-conseiller, 1 nouveau) :
    • Fumiki Sakurauchi (jusque-là conseiller pour la proportionnelle nationale, est remplacé à la chambre haute par son suivant de liste de 2010 qui est donc membre de Votre Parti, également candidat dans le 4e district de la préfecture d'Ehime) et
    • Harata Nishioka (39 ans, également candidat dans le 2e district d'Ehime, chef d'entreprise de fourniture alimentaire, ancien assistant parlementaire).
  • 2 élus sur 11 dans le Chūgoku (2 nouveaux) :
    • Hiromu Nakamaru (49 ans, également candidat dans le 3e district de la préfecture d'Hiroshima, chef d'entreprise de technologies de l'information) et
    • Daisuke Sakamoto (30 ans, également candidat dans le 7e district de Hiroshima, employé municipal d'Osaka).
  • 2 élus sur 14 dans le Tōhoku (1 ex-conseiller, 1 nouveau) :
  • 1 élue sur 8 à Hokkaidō (1 nouvelle) :
    • Miho Takahashi (47 ans, également candidate dans le 2e district, écrivain administratif, ancienne assistante parlementaire).

À la suite de la scission avec les pro-Ishihara

Le , la scission entre les partisans de Shintarō Ishihara (19 députés et 3 conseillers, pour la plupart issus de l'ancien parti de l'aube, qui fondent le le Parti des générations futures dirigé par Takeo Hiranuma) et ceux de Tōru Hashimoto pousse ces derniers à relancer une nouvelle ARJ, proche de celle des origines et se rapprochant désormais du centre de l'échiquier politique, en vue de sa fusion future (annoncée d'ici un ou deux mois) avec le Parti de l'unité. Deux députés (Yuka Hayashibara et Arata Nishioka) refusent de choisir entre les deux et siègent donc désormais comme indépendants.

À la suite de cela, ce nouvel ARJ compte 38 membres de la Diète dont :

  • 32 députés :
  • 6 conseillers :

Alliances

L'ARJ de Tōru Hashimoto, portée par de bons sondages depuis sa création, affirme vouloir constituer une « troisième force » entre le PLD et le PDJ aux élections législatives du , et négocie très tôt avec les autres petits partis de création récentes pour former une coalition. L'alliance avec le Parti de l'aube de Shintarō Ishihara est annoncée lors d'une conférence de presse commune entre ce dernier, Tōru Hashimoto et le secrétaire général de l'ARJ (ainsi que gouverneur de la préfecture d'Osaka), Ichirō Matsui, à Osaka, le . Cette union surprend les observateurs, d'abord parce que Ishihara semblait plutôt s'orienter vers l'union avec un autre mouvement créé pour soutenir sur le plan national l'action d'un autre maire de grande-ville, le Genzei Nippon du premier magistrat de Nagoya Takashi Nakamura, un projet d'alliance qui avait été critiqué par Tōru Hashimoto. Ensuite, il est noté dans les médias les fortes divergences existant entre les deux hommes et leur mouvement, sur des points apparaissant pourtant comme les principaux thèmes de la campagne : le nucléaire (Tōru Hashimoto apparaît depuis 2010 comme l'un des plus fermes partisans d'une sortie totale et rapide, d'ici aux années 2030, alors qu'au contraire Ishihara veut plutôt soutenir l'industrie nucléaire) et l'Accord de partenariat transpacifique ou TPP (le maire d'Osaka, libre-échangiste, soutient l'adhésion du Japon aux négociations sur ce partenariat commercial de la zone Asie-Pacifique, alors que l'ancien gouverneur de Tokyo, suivant une position assez répandue parmi les conservateurs japonais, s'y oppose par crainte que cela ne déstabilise l'agriculture nippone). Un compromis a dû être trouvé : le jour de la fusion, il est décidé que cette nouvelle ARJ défendrait la poursuite des négociations pour rejoindre l'Accord de partenariat transpacifique tout en restant vigilant à préserver « l'intérêt national », et d'un autre côté l'objectif clairement annoncé et daté d'une sortie du nucléaire est abandonné au profit d'un projet de dérégulation du secteur de l'énergie. Les points d'accord entre ces deux hommes restent une certaine forme de populisme, le style (passant par une communication directe, voire offensive, concernant la politique étrangère ou l'idée de nation) et la défense de réformes structurelles de type libérales axées sur la critique de l'administration nationale et sur la promotion d'une profonde décentralisation[7].

L'ARJ entame également des négociations pour éviter au maximum des candidatures concurrentes avec Votre Parti, puis lui propose de fusionner le [8].

En janvier 2014, des discussions avec le Yui no To (le Parti de l'unité), issu d'une scission de Votre Parti, provoquent des dissensions entre les ailes de Tokyo et d'Osaka de l'ARJ, notamment à propos de la politique nucléaire et de la nécessité d'une révision de la constitution[9]. La démission en février 2014 de Tōru Hashimoto à la mairie d'Osaka et sa candidature à sa propre réélection (qui est obtenue le ) ont ralenti les négociations entre partis[10]. Finalement, cette question provoque la scission avec les partisans de Shintarō Ishihara, opposés à cette fusion, annoncée le et officialisée le .

Autres élections

Le 29 septembre 2013, Katsutoshi Nishibayashi, le candidat d'Osaka Ishin no Kai, a perdu l'élection à la mairie de Sakai face au maire sortant, Osami Takeyama. Cet échec électoral, le premier du parti dans la Préfecture d'Osaka[11], représente un obstacle pour les projets de Grande Métropole d'Osaka de Tōru Hashimoto[12].

Alors que Shintarō Ishihara appuie la candidature de Toshio Tamogami à l'élection du gouverneur de Tokyo le 9 février 2014, le parti n'a pas donné de consigne de vote[9].

Parlement préfectoral d'Osaka

Le 16 décembre 2013, Osaka Ishin no Kai a perdu la majorité que le parti avait depuis avril 2011 au Parlement préfectoral d'Osaka après avoir expulsé quatre de ses membres qui n'avaient pas suivi la consigne de vote du parti et voté contre la vente au fonds d'investissement Lone Star Funds des actions possédées par la Préfecture d'Osaka dans la compagnie ferroviaire Semboku Rapid Railway[13].

Références

Liens externes

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