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Université de Malaya

L’université de Malaisie (UM ; malais : Universiti Malaya) est à la fois un centre de recherches et une université publique située à Kuala Lumpur, Malaisie. Son nom a été abrégé en Malaya au cours de la période pré-indépendance. C'est la plus ancienne du pays.

Université de Malaya
Histoire
Fondation
Statut
Type
Nom officiel
Universiti Malaya
Président
Tan Sri Datuk Arshad Ayub
Membre de
Open Education Global (d)
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
27000
Localisation
Pays
Campus
Kerinchi
Ville
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L’universitĂ© a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1949 en tant qu'institution financĂ©e par l’État. Aujourd'hui, elle emploie plus de 2 500 salariĂ©s. En 2012, elle a reçu son autonomie Ă  l'initiative du Ministère de l'Enseignement SupĂ©rieur[1]. Actuellement, elle comprend 12 facultĂ©s, 2 acadĂ©mies et 3 centres ou services :

  • FacultĂ© de droit, FacultĂ© des Sciences de l'ingĂ©nieur, FacultĂ© de chirurgie dentaire, FacultĂ© de MĂ©decine, FacultĂ© d'Environnement, FacultĂ© d'administration et des Sciences Ă©conomiques, FacultĂ© de gestion et de comptabilitĂ©, FacultĂ© des Sciences de l’Éducation, FacultĂ© des Sciences, FacultĂ© des Langues Ă©trangères, FacultĂ© des Arts et Sciences Sociales, FacultĂ© d'informatique,
  • AcadĂ©mie des Ă©tudes malaisiennes, AcadĂ©mie des Études islamiques,
  • un centre culturel, un service des sports et centre d'Ă©tudes propĂ©deutiques.

En 2015, le Classement mondial des universités Quacquarelli-Symonds plaçait l’université de Malaisie à la 146e place[2], au 29e rang des universités asiatiques[3], au 3e rang des établissements d'Asie du Sud-est, et en première place des universités de Malaisie.

Histoire

Le Collège de Médecine Edouard VII

La raison essentielle pour promouvoir l'enseignement supérieur dans la colonie de Singapour et la péninsule de Penang était la pénurie en personnel paramédical à la fin des années 1890[4] : cette question avait fait l'objet d'un rapport de la Commission de l’Éducation dès le mois d'. Dans ce rapport, la Commission se déclarait favorable à l'ouverture d'une école de médecine propre à fournir aux hôpitaux britanniques le personnel qualifié qu'ils exigent ; cependant, ces propositions étaient mal vues des colons européens[5].

Le décret de création (décret n°XV 1905) a été voté par le Conseil législatif des Détroits au mois de , l'école a ouvert ses portes le et les cours ont commencé au mois de septembre. Le , elle recevait le nom de The Straits and Federated Malay States Government Medical School[6].

L’école occupa d'abord les locaux de l'ancien asile d'aliénées, à côté de l'Hôpital général de Singapour de Sepoy Lines, au-delà de New Bridge Road : quatre des pavillons de l'asile furent pour cela réaménagés. En 1907, on y ajouta un amphithéâtre et un laboratoire. Il n'y avait encore ni bibliothèque, ni collection d'instruments et de préparations anatomiques[6].

En 1905, on ne comptait encore que 17 Ă©tudiants en mĂ©decine, quatre Ă©tudiants suivaient les cours d'infirmerie ; cinq ans plus tard, les inscriptions Ă©taient passĂ©es Ă  90 Ă©tudiants en mĂ©decine et 30 infirmiers stagiaires. L'Ă©cole n'employait qu'un permanent, le Dr Gerald Dudley Freer, ex-chirurgien colonial en chef rĂ©sident de Penang, qui Ă©tait le proviseur ; les enseignants travaillaient tous Ă  temps partiel[6] - [7].

Le conseil d'établissement était soucieux de faire reconnaître sa formation par le General Council of Medical Education du Royaume-Uni, afin de permettre à ses diplômés d'exercer dans le reste du monde. En 1916, le GCME admit l'équivalence pour les licenciés en Médicine et chirurgie : les licenciés furent inscrits sur la liste coloniale du British Medical Registeret pouvaient à ce titre exercer à travers tout l'Empire Britannique[8].

Le centre Tan Teck Guan.

En 1910, le Dr Robert D. Keith devint le nouveau Principal de l'école. En première année on enseignait la physique, la chimie et la biologie, et en seconde année la physiologie et l’anatomie fondamentale. Les trois années restantes se passaient en cours de médecine clinique, de chirurgie et d'obstétrique, avec des notions de pathologie, d'hygiène et de jurisprudence médicale. On enseignait la pharmacopée en 4 année[6].

Les étudiants étaient affectés dans différents hôpitaux : outre l'Hôpital Général de Singapour, à partir de 1908, il y eut Tan Tock Seng Hospital (médecine générale et chirurgie) et Kandang Kerbau Maternity Hospital[6].

En 1912, l'Ă©cole de mĂ©decine reçut une subvention de 120 000 $ du fonds Ă  la mĂ©moire du roi Édouard VII prĂ©sidĂ© par le Dr Lim Boon Keng. Puis le , l'Ă©tablissement prit le nom d’École de MĂ©decine Édouard VII[8].

Le Raffles College

La fondation du Raffles College est la concrétisation du rêve de deux colons britanniques, Stamford Raffles et le Dr Robert Morison. Sir Stamford, fondateur de la colonie de Singapour, avait appris le malais, et Morison était un missionnaire et sinologue réputé. Tous deux désiraient la création d'un centre d'études linguistique du malais et du chinois de niveau troisième cycle[9].

Le , la première pierre d'une nouvelle institution d'enseignement était posée par Sir Stamford ; mais peu après, Raffles partit pour l'Angleterre et Morrison regagna la Chine, mettant un terme à l'entreprise. Le bâtiment devint une école élémentaire, appelée Raffles Institution[9].

En 1918, Sir William George Maxwell, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral des Colonies des DĂ©troits, prĂ©sidait la commission Maxwell, chargĂ©e des commĂ©morations du centenaire de la fondation de Singapour par Sir Stamford. Cette commission recommanda de crĂ©er un Ă©tablissement de niveau universitaire pour le centenaire de Singapour[10]. Le , le gouvernement dĂ©cida de la construction d'un collège universitaire, avec un budget d'investissement initial de 1 000 000 $ et un budget de fonctionnement annuel de 500 000 $. Le cursus durait trois ans. L'Ă©cole occupait le lieu-dit Economic Gardens, amĂ©nagĂ© d'après des plans de Cyril Farey et de Graham Dawbarn, construit en 1926[10].

Le , le Raffles College ouvrait ses portes : il dispensait une formation supérieure ès arts et sciences sociales aux Malais. Quatre ans plus tard, le Conseil d'enseignement apporta des modifications au cursus pour permettre aux étudiants de poursuivre leurs études au niveau Maîtrise dans les universités britanniques.

En 1939, la guerre en Europe mit un terme au développement du collège, puis les Japonais occupèrent la Malaisie et Singapour tomba en .

Après la guerre, l'avenir de Raffles College était plus incertain que jamais, jusqu'à ce qu'en 1948 le Directeur du Collège de médecine Édouard VII soit nommé également à la tête du Raffles College : il fusionna alors les deux établissements, pour en faire une université pour les Malais.

Création de l’université de Malaisie (1949 – 1967)

En 1938 le gouvernement chargea une commission présidée par William H. McLean d'étudier la possibilité d'une promotion de l'enseignement supérieur dans la région ; la Commission estima que la Malaisie ne justifiait pas la création d'une université, et elle recommanda d'en rester aux collèges existants. En 1939, une nouvelle commission, présidée par le juge Asquith, confirma les conclusions de la Commission McLean.

En 1946, le Dr Raymond Priestley, vice-chancelier de l'Université de Birmingham fut invité par le Gouvernement britannique de Malaisie pour apprécier l'opportunité d’une université de Malaisie. La Commission Priestly confirma une fois de plus les conclusions de la Commission McLean.

En 1947, le Secrétaire d’État aux Colonies nomma Alexander Carr-Saunders pour présider une commission du développement de l'enseignement supérieur en Malaisie. Les premières conclusions de la commission Carr-Saunders rejoignirent d'abord celles de la commission McLean ; toutefois, avant d'adresser son rapport aux autorités britanniques, Sir Alexander consulta l'Association des Étudiants du Collège Édouard VII College et le syndicat des étudiants du Medical College. Intéressé par les idées du Président de cette dernière organisation, le Dr K. Shamugaratnam, il convainquit à son tour la commission Carr-Saunders (1948) de proposer la création d'une université destinée aux Malais. C'est ainsi que la Commission Carr-Saunders proposa en 1949 la création de l’université de Malaisie, céée le à Singapour par fusion du Collège de Médecine roi Edouard VII (créé en 1905) et du Collège Raffles (1929).

En 1959, l'université est divisée en deux campus autonomes : l'un à Singapour et l'autre à Kuala Lumpur. En 1961, les gouvernements de Malaisie et de Singapour approuvent en font leurs universités nationales respectives, ce qui permet d'établir l'établissement de Kuala Lumpur sur un campus de 309 ha le .

Le , l'université célébrait la prise de fonctions de son premier chancelier, le Premier ministre Tunku Abdul Rahman. Le premier Vice-Chancelier était Sir Alexander Oppenheim, mathématicien qui a énoncé la Conjecture d'Oppenheim en 1929. Au départ à la retraite d'Oppenheim, en 1965, le poste fut proposé à Rayson Huang, futur vice-chancelier de l'Université de Hong Kong[11] : ce dernier occupera l eposte pendant un an avant de démissionner pour pouvoir se consacrer de nouveau à ses recherches[12].

Chin Fung Kee, autorité mondiale en géotechnique[13], a remplacé Huang au poste de Vice-Chancelier jusqu'en 1967, date de la nomination de James H.E. Griffiths. Physicien, professeur titulaire du Magdalen College (Oxford), Griffiths a été directeur du Clarendon Laboratory de l'université d'Oxford et est l'un des découvreurs de la résonance ferromagnétique.

Personnalités liées à l'université

Professeurs

Étudiants

L’université de Malaisie a formé plusieurs personnalités historiques :

Notes et références

Notes

  1. D'après Mohsin Aminuddin, « UM set for autonomy », The Star,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Universiti Malaya (UM) », sur QS Top Universities (consulté le )
  3. « Universiti Malaya (UM) Rankings », sur Top universities
  4. D’après Kay Kim Khoo, 100 Years : The University of Malaya, Kuala Lumpur, Malaisie, University of Malaya Press, , 171 p. (ISBN 983-100-323-3), « Early Medical Education », p. 1–2
  5. D’après Kay Kim Khoo, 100 Years : The University of Malaya, Kuala Lumpur (Malaisie), University of Malaya Press, , 171 p. (ISBN 983-100-323-3), « The Foundation », p. 3–4
  6. D’après 100 Years: The University of Malaya, op. cit., chap. The Quest for Recognition.
  7. D’après Jin Seng Cheah, TM Ho et BY Ng, Annals Academy of Medicine, vol. 34, Singapour, National University of Singapore, coll. « 6 », , PDF (lire en ligne), « The First Graduates in 1910 », p. 19C
  8. D’après 100 Years: The University of Malaya, op. cit., chap. Students: The Trail-Blazers, p. 10-12
  9. D’après 100 Years: The University of Malaya op. cit., chap. Raffles College: Background.
  10. D’après 100 Years: The University of Malaya op. cit., chap. The Maxwell Committee, p. 26-27.
  11. University of Hong Kong: A Liftime of Memories – Dr Rayson Huang Book Launch (retrieved 11 June 2008)
  12. Rayson Huang, A Lifetime in Academia : An Autobiography by Rayson Huang, Hong Kong, Hong Kong University Press, , 168 p. (ISBN 962-209-518-6), « A New University in a New Country », p. 81–83
  13. Cf. « A Brief History of the SEAGS », sur Southeast Asian Geotechnical Society.

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Lien externe

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