Kyōko Nakayama
Kyōko Nakayama (中山 恭子, Nakayama Kyōko) est une femme politique japonaise née le , membre du gouvernement Fukuda en tant que Ministre d'État pour la Population, l'Égalité des sexes et la question des Enlèvements, mais également membre de la chambre des conseillers.
Kyōko Nakayama | |
Kyōko Nakayama en 2006 | |
Fonctions | |
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Ministre d'État pour la Population, l'Égalité des sexes et la question des Enlèvements | |
– | |
Premier ministre | Yasuo Fukuda |
Gouvernement | Gouvernement Fukuda |
Présidente du Parti pour le Kokoro japonais | |
– | |
Prédécesseur | Shintarō Ishihara |
Successeur | Masashi Nakano |
Conseillère du Japon | |
En fonction depuis le | |
Réélection | |
Circonscription | Scrutin proportionnel plurinominal |
Législature | 22e législature 23e législature 24e législature |
Groupe politique | Parti libéral-démocrate Sans étiquette Parti pour le Kokoro japonais |
Biographie | |
Date de naissance | |
Parti politique | Parti de l'espoir (depuis 2017) Parti pour le Kokoro japonais (2014-2017) Parti libéral-démocrate (jusqu'à 2010) |
Conjoint | Nariaki Nakayama |
Diplômée de | Université de Tokyo |
Profession | Femme politique |
Site web | Site officiel |
Jeunesse et études
Née le , elle étudie la littérature française à l'université de Tokyo, avant d'entrer au Ministère des affaires étrangères japonais en 1964, puis au Ministère des Finances en 1966[1].
Carrière électorale
Elle reste à ce poste jusqu'en 1999, où elle est nommée ambassadrice du gouvernement japonais en Ouzbékistan et au Tadjikistan[2].
En 2002, elle est nommée par Jun'ichirō Koizumi au poste de conseillère spéciale sur la question des enlèvements de citoyens japonais par la Corée du Nord, qu'elle occupe jusqu'en 2004. Elle est renommée à ce même poste par Shinzō Abe en 2006[3], avant de devenir Ministre d'État pour la Population, l'Égalité des sexes et la question des Enlèvements en 2008, sous le Gouvernement Fukuda[4].
Elle est élue pour la première fois à la Chambre des conseillers en 2007, puis est réélue en 2013[5].
En , elle et son mari quittent le parti libéral-démocrate pour rejoindre le parti de l'aube, et, lors de la fusion de ce dernier avec l'association pour la restauration du Japon, devient un membre de ce parti, toujours avec son mari[6]. Lorsque Shintarō Ishihara s'en va pour créer son propre parti, le parti pour les générations futures, Nakayama et son mari suivent le mouvement et rejoignent également ce parti[7]. En , elle prend la présidence de ce parti, qu'elle renomme Parti pour le Kokoro japonais[8]. Au début de son mandat, elle souhaite changer l'orientation de son parti et travailler avec le gouvernement[9] - [10] - [11], ce que refuse Shigefumi Matsuzawa, alors secrétaire général, qui préfère alors démissionner plutôt que de diviser le parti[12].
Bien que réélue sans vote en pour un deuxième mandat à la tête du parti pour le Kokoro japonais[13], elle annonce son intention de rejoindre avec son mari le nouvellement formé parti de l'espoir[14], fondé par la maire de Tokyo Yuriko Koike, et en devient ainsi l'un des membres fondateurs[15].
Prises de position
Kyōko Nakayama est favorable à la révision de la Constitution japonaise, pensant qu'il est nécessaire pour le Japon de s'armer et même d'envisager l'arme nucléaire[16]. Elle souhaite également revoir la Constitution pour pouvoir lutter plus efficacement dans les affaires d'enlèvements de citoyens japonais par le Corée du Nord[17]. En tant qu'ambassadrice, elle estime également que le Japon devrait favoriser les relations commerciales avec les pays d'Asie Centrale[18] - [19], bien que son partenaire principal reste les États-Unis[16]. Elle ne voit aucun inconvénient à ce que les officiels japonais visitent le Yasukuni-jinja et doute également que le Japon ait utilisé des femmes de réconfort pendant la guerre[16]. Elle est également favorable au maintien de la peine de mort au Japon[16].
Vie personnelle
Elle épouse Nariaki Nakayama, un ancien Ministre du Tourisme et membre également du Parlement japonais[20]. C'est pour le soutenir qu'elle quitte le parti libéral-démocrate et change de parti politique depuis 2010[21]. Elle visite Tachkent tous les ans, même depuis qu'elle n'est plus ambassadrice en Ouzbékistan[18].
Notes et références
- (en) « Special Advisor to the Prime Minister Kyoko Nakayama » (consulté le )
- (en) « Japanese official visits Tashksnet », sur UZdaliy, (consulté le )
- (en) Mizuho Aoki, « Tiny Japanese political party takes new name in bid to reverse its fortunes », sur Japan Times, (consulté le )
- (en) Reiji Yoshida et Setsuko Kamiya, Kazuaki Nagata, « Fukuda reshuffles Cabinet, LDP leaders : Shakeup an attempt to boost public support », sur Japan Times, (consulté le )
- (en) « Ms. NAKAYAMA Kyoko », sur House of Councillors, the National Diet of Japan (consulté le )
- (en) « Interpretations of Japan's wartime history causing rift in ruling LDP », sur Asahi Shimbun, (consulté le )
- (en) « Party for Future Generation's Officer List » (consulté le )
- (ja) « 次世代の党、中山恭子新党首を選出 松沢氏の離党了承 », sur Nikkei.com, (consulté le )
- (ja) « 松沢、中山氏が意欲表明 次世代党首選、一本化を調整 », sur Sankei Shimbun, (consulté le )
- (en) « Nearly 30% plan to vote LDP but 42% undecided, poll shows », sur Japan Times, (consulté le )
- (en) « Election campaigns begin with focus on strength of forces aiming to alter Constitution », sur Mainichi Shimbun, (consulté le )
- (ja) « 次世代・松沢氏が離党届 「路線の違い」無所属の意向 », sur Asahi Shimbun, (consulté le )
- (ja) « 日本のこころ、無投票で中山恭子代表を再選 », sur Sankei Shimbun, (consulté le )
- (ja) « 日本のこころの中山恭子代表が離党 », sur Sankei Shimbun, (consulté le )
- (ja) « 「日本をリセット」小池氏、国会議員14人会見 », sur Mainichi Shimbun, (consulté le )
- (ja) « 中山 恭子 », sur Mainichi Shimbun, (consulté le )
- (en) Makiko Takita et Takao Harakawa, « Abductee Rescue Team Under the Prime Minister Should Be Created — Nakayama », sur Sankei Shimbun, (consulté le )
- (en) « Uzbekistan develops given peace and stability, says former Japanese envoy », sur UZdaily, (consulté le )
- (en) « Japanese delegation pays visit to Uzbekistan », sur UZdaily, (consulté le )
- (en) Takahiro Fukada, « Tourism minister apologizes for gaffes », sur Japan Times, (consulté le )
- Dalton 2015
Annexes
Bibliographie
- (en) Emma Dalton, Women and Politics in Contemporary Japan, Routledge, , 158 p. (ISBN 978-1-317-55419-6, lire en ligne), p. 79