Ascenseur valléen
Un ascenseur valléen est un moyen de transport reliant le bas d'une vallée à une localité en montagne, le plus souvent une station de sports d'hiver mais également des villages d'altitude, notamment en Suisse[1]. Ce mode de transport peut prendre la forme d'une télécabine, d'un téléporté, d'un téléphérique ou encore d'un funiculaire[2]. La dimension écologique est un élément majeur dans la décision de construire un ascenseur valléen, notamment dans le cadre du développement de solutions de transport alternatives à la route.
Caractéristiques
Le but consiste à diminuer le trafic entre deux points ainsi que la pollution automobile[1] - [3] (atmosphérique et sonore). Des parkings automobiles aux deux points (départ et arrivée) sont donc construits[1], autant que possible à proximité d'une gare de chemin de fer dans la vallée[4]. De plus, ce moyen de transport permet de faire abstraction des conditions naturelles (routes impraticables par éboulements ou excès de neige)[5]. Il permet également de réduire le temps de trajet entre deux points[3] - [2]. Au-delà du transport de personnes (locaux ou touristes), le transport de marchandises ou de déchets est possible[5].
DĂ©veloppements et projets
Si l'usage du terme « ascenseur valléen » reste récent, certains existent depuis des années en Savoie comme le funiculaire Arc-en-Ciel entre Bourg-Saint-Maurice et les Arcs ou la télécabine de l'Olympe entre Brides-les-Bains et Méribel (1991), mais également plusieurs autres dans les Pyrénées[5] - [6] comme la télécabine Luchon-Superbagnères[7]. Des installations similaires sont présentes et plus fréquentes en Autriche, en Suisse[5] ou en Italie[6].
En France, dans le cadre de la transition écologique, différents projets sont envisagés comme une télécabine de cinq kilomètres de longueur du hameau du Fayet à Saint-Gervais-les-Bains[8] (lieu-dit Le Châtelet[9]) dans la vallée de l'Arve[1], des liaisons de Grenoble à Chamrousse et de Bozel à Courchevel[5], et une télécabine de Magland à Flaine, le Funiflaine[2].
Si la gestion est laissée soit au privé, soit à un syndicat mixte, ce sont les collectivités locales qui supportent les investissements chiffrés parfois jusqu'à plusieurs dizaines de millions d'euros[2] - [10] - [7]. Entre autres, la région Auvergne-Rhône-Alpes est impliquée dans le développement de ces moyens de transports[6], mais également l'État par l'intermédiaire d'un fonds d’aide à l’investissement[11].
Références
- Marie Ameline, « Haute-Savoie : la consultation publique sur le projet d'ascenseur valléen se termine à Saint-Gervais », sur francebleu.fr, (consulté le )
- Didier Bert, « Les ascenseurs valléens révolutionneront-ils (vraiment) la mobilité en montagne ? », sur region-aura.latribune.fr, (consulté le )
- Thomas Pueyo, « En Isère, un «métro de la montagne» entre la vallée et le domaine de l’Alpe-d’Huez », sur leparisien.fr, (consulté le )
- Rémi Amalvy, « Les professionnels et l'industrie de la montagne parviendront-ils à sauver ce qu'il leur reste de neige ? » , sur usinenouvelle.com, (consulté le )
- Arnaud P., « L’ascenseur valléen, l’avenir de la mobilité en montagne ? », sur altitude.news, (consulté le )
- Crédit Agricole des Savoie, « Ascenseurs valléens, le retour », sur tous-acteurs-des-savoie.coop, (consulté le )
- « Bagnères-de-Luchon. Un calendrier pour l’ascenseur valléen », sur ladepeche.fr, (consulté le )
- « A Saint-Gervais, 67 % d'avis favorables au projet d'ascenseur valléen », sur lesechos.fr, (consulté le )
- Evelyne Perinet-Marquet, « Saint-Gervais : le projet d’ascenseur valléen encore au menu du conseil » , sur ledauphine.com, (consulté le )
- Bruno Mouly, « Haute-Savoie : l’ascenseur valléen Funiflaine prend son envol » , sur lemoniteur.fr, (consulté le )
- François Carrel, « Tourisme : dans les Alpes, Castex relance près de 650 millions », sur liberation.fr, (consulté le )