Art Absolument

Dès son premier éditorial, Pascal Amel définit les grandes lignes de pensée de la revue. S’il désire privilégier l’art contemporain et, en particulier, l’œuvre des artistes vivant en France, et ce quels que soient leur origine, leur génération, leur genre ou leur médium, il souhaite aussi créer des passerelles avec les grands artistes du passé ou le patrimoine esthétique des autres civilisations. Au-delà des frontières et des époques, il s’agit de faire émerger des valeurs communes afin de s’interroger sur la création en tant que telle. À quelles conditions une œuvre spécifique devient-elle universelle — « absolue » ?

Alors que le graphisme de la revue, privilégiant la lisibilité et la visibilité des œuvres, a évolué au cours des années, la ligne de pensée, quant à elle, n’a pas changé. Diffusée aujourd’hui à 20 000 exemplaires, la revue offre, entre autres, un point de vue privilégié sur l’art contemporain à l'heure de la globalisation, d'où son attention soutenue aux œuvres des artistes des pays émergents qui contribuent à l'élargissement du regard.

Art Absolument s'adresse à un public ouvert et curieux de la diversité de l'art en créant les passerelles entre le public de l'art contemporain, celui des grandes expositions d'artistes du passé comme Le Greco, Rembrandt, Gauguin, Malévitch, Picasso, Matisse…, et celui qui se passionne pour l'art des autres civilisations : les Gupta de l'Inde, le royaume du Champa, l’art japonais, la miniature persane, l'art du Bhoutan, ou celui du Gandhara, etc.

Indépendante, la revue rassemble des points de vue « engagés » d'artistes, d'écrivains, de conservateurs de musée, d'universitaires et de critiques désireux de rendre compte de ce qu'ils considèrent comme « le meilleur » de l'actualité des expositions patrimoniales et de la création d'aujourd'hui.

Renouant avec le cosmopolitisme et la diversité de l'entre-deux guerres, elle promeut Paris comme ville-monde où résident des artistes français ou venus d'ailleurs, et ce, quels que soient leurs médiums (peinture, sculpture, photographie plasticienne, installation, vidéo).

Considérant l'art comme un « bloc de sensation et d'émotion, de pensée et de conscience », Art Absolument consacre de nombreuses pages à des artistes travaillant sur la mémoire des drames majeurs de l'histoire et leur transmission « symbolique » (Rithy Panh, Alfredo Jaar, Christian Boltanski, Anselm Kiefer, artistes de la Martinique et de la Guadeloupe, artistes palestiniens, « L'art au défi de l'espérance »[2], « Cambodge : la mémoire de l'extrême », « Création et Postmémoire », etc.)

Elle réfléchit également sur le rôle éthique et esthétique de l'art dans notre société.

Les numéros spéciaux et les hors-séries complètent certains thèmes abordés dans la revue bimestrielle. Conçus en fonction de l’actualité, ils sont soit consacrés à de grandes expositions comme « Le Théorème de Nefertiti »[3], « Création et postmémoire »[4], « L'art au défi de l'espérance »[5], « 25 ans de créativité arabe »[6], « Gauguin », « La figuration narrative », « Moi, autoportrait du XX^e siècle », « Matisse-Picasso », « Artistes en France », « Monet », soit à l’œuvre d’un artiste particulier tels que Anselm Kiefer, Coskun, Pierre Tal Coat, Mark Brusse, Serge Hélénon, Judit Reigl, Alain Kirili.

En novembre 2012, la revue fête ses dix ans et son 50^e numéro. Pour l’occasion, elle publie un numéro spécial : « Les 101 meilleurs artistes contemporains en France, sélection 2002-2012 ».

La revue met également en avant des artistes contemporains émergents[7]. Elle publie en juin 2015 le numéro spécial 55 artistes, talents à découvrir.

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