Armand Morins
Armand Morins, de son vrai nom Joseph Monsire, né Joseph Fontanou le dans le 6e arrondissement de Paris et mort le dans le 19e arrondissement de Paris, est un acteur et un auteur dramatique français de la première moitié du XXe siècle.
Naissance | |
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Décès |
(à 86 ans) 19e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Joseph Fontanou |
Autres noms |
Joseph Monsire, Joseph Fontanau, Joseph Fontaneau |
Nationalité | |
Activité |
Biographie
Jeunesse et famille
Joseph Fontanou naît à Paris en 1866, fils naturel de Victoire Fontanou, domestique[1]. En 1872, sa mère, sous le nom de Victoire Fontanau, le reconnaît officiellement à la mairie du 7e arrondissement, en présence d'Auguste Monsire, ébéniste, qu'elle épouse quatre ans plus tard[2] - [3] - [Note 1]. Joseph Fontanou, légitimé par ce mariage, prend le patronyme de Monsire.
Joseph Monsire se marie en 1903 avec Julie Laroumet, artiste[4], puis se remarie en 1919, après son divorce, avec Elvire Laure Piessé, artiste lyrique[5].
Sa fille Huguette a été actrice, sous le nom d'Huguette Morins, des années 1930 aux années 1950[6].
Carrière
Joseph Monsire prend pour nom de scène Armand Morins[7].
Malgré une présence sur scène et à l'écran pendant près de 50 ans, on ne sait pratiquement rien d'Armand Morins sinon que pendant sa longue carrière, il a été pensionnaire des théâtres Déjazet, du Palais-Royal et du Châtelet à Paris, et du théâtre Michel à Saint-Pétersbourg.
Il tient son dernier rôle dans Mission spéciale, un film de Maurice de Canonge sorti en mars 1946.
Armand Morins meurt en 1952, en son domicile parisien du 54, rue Botzaris[8] - [Note 2]. Il est inhumé quatre jours plus tard au cimetière parisien de Pantin[9], dans la sépulture de la famille[7] - [Note 3].
Carrière au théâtre
Comme comédien
- 1896 : Le Beau-père, comédie-vaudeville en un acte d'Eugène Cormon et Jules Chabot de Bouin, au théâtre des Fantaisies-Nouvelles (avril)[10]
- 1901 : Le Savetier de la rue Quincampoix, drame en cinq actes d'Adolphe Dennery et Hector Crémieux, au théâtre de Belleville (juin) : Papillon[11]
- 1901 : Le Coup de Fouet, pièce en trois actes de Maurice Hennequin et Georges Duval, au théâtre de Belleville (juin) : Barisart-Corniallac
- 1902 : La Dame de chez Maxim, pièce en trois actes de Georges Feydeau, au théâtre Montparnasse : le docteur Lucien Petypon
- 1902 : La Bande à Léon, pièce en 3 actes de Tristan Bernard, au théâtre des Nouveautés () : Binjoin
- 1903 : Corignan contre Corignan, vaudeville en trois actes de Georges Rolle et Jean Gascogne, au théâtre Déjazet () : Corignan
- 1904 : Les Fricoteurs, pièce militaire en un acte de Paul Antier et Georges Blaess, au théâtre Déjazet () : La Godaille
- 1904 : La Famille Pont-Biquet, comédie en 3 actes d'Alexandre Bisson, au théâtre Déjazet (8 mars) : La Reynette
- 1904 : Le Père Suroit, pièce en un acte d'Albert Lambert, au théâtre Déjazet (juin) : le père Suroit
- 1904 : Tire-au-flanc, pièce d'André Mouëzy-Eon et André Sylvane, au théâtre Déjazet () : Turlot
- 1905 : Les Jurons de Cadillac, pièce de Pierre Berton, au théâtre Déjazet ()
- 1908 : L'Enfant de ma sœur, pièce en trois actes d'André Mouëzy-Eon et Francheville, au théâtre Déjazet () : Napoléon Premié[12]
- 1910 : Arsène Lupin contre Herlock Sholmès, d'après la nouvelle policière de Maurice Leblanc, au théâtre du Châtelet () : Nazir Pacha[13]
- 1911 : Le Coup du berger, vaudeville en trois actes d'Alexandre Bisson et Marc Sonal, au théâtre du Palais-Royal () : Cabibol, le berger
- 1915 : Vieux Thann, comédie en trois actes de Louis d'Hée, au théâtre du Vaudeville () : l'abbé Mathis
- 1916 : La Dame du Commissaire, vaudeville de Victor de Cottens et Pierre Veber, au Ba-Ta-Clan (février) : Pingoin
- 1916 : Un Lycée de jeunes filles, opérette en quatre actes et trois tableaux d'Alexandre Bisson, musique de Louis Gregh, au Ba-Ta-Clan ()
- 1916 : Et après ?, revue en vingt tableaux de Celval[14] et Charley[15], musique de Roger Guttinguer, au Ba-Ta-Clan (avril) : le poilu Godasse[16]
- 1919 : Champignol malgré lui, comédie en trois actes de Georges Feydeau et Maurice Desvallières, au théâtre Cluny () : Champignol
- 1919 : L'Héritier du Bal Tabarin, vaudeville en trois actes de Nicolas Nancey, au théâtre Cluny (mars) : Longuebois
- 1921 : La Petite bonne d'Abraham, opérette légère en trois actes d'André Mouëzy-Eon et Félix Gandéra, musique de Marcel Pollet, au théâtre du Moulin-Bleu ()
- 1921 : Peg de mon cœur, comédie en trois actes de John Hartley Manners, adaptation d'Yves Mirande et Maurice Vaucaire, au théâtre du Vaudeville () : Hawkes
- 1922 : Atout ... Cœur !, comédie en trois actes de Félix Gandéra, au théâtre de l'Athénée () : Le Huchard-Berdot[17]
- 1922 : Dis qu' c'est toi !, comédie-vaudeville de Jacques Bousquet et Henri Falk au théâtre Marigny (novembre)
- 1923 : Rendez-moi ce petit service, comédie en trois actes d'Alex Madis, à la Comédie-Caumartin (décembre) : le maître d'hôtel
- 1924 : La Fleur d'oranger, comédie en trois actes d'André Birabeau et Georges Dolley, à la Comédie-Caumartin () : Birbat
- 1924 : Le Singe qui parle, comédie en trois actes de René Fauchois, mise en scène de René Rocher, à la Comédie-Caumartin () : Dardar
- 1925 : Amours, délices, comédie en trois actes de Georges Dolley et Albert-Jean, à la Comédie-Caumartin (avril)
- 1925 : Un déjeuner de soleil, comédie en trois actes d'André Birabeau, mise en scène de René Rocher, à la Comédie-Caumartin () : Fleury-Vallée
- 1925 : Les Baisers de Panurge, comédie en trois actes de Romain Coolus et André Rivoire, à la Comédie-Caumartin (octobre) : M. Buffard[18]
- 1927 : Le Croupier de la troisième table, comédie en trois actes de Jean Guitton et André Barde, au théâtre Michel () : Cruchet
- 1927 : Nicole et sa Vertu, comédie en trois actes de Félix Gandéra, au théâtre de l'Athénée (décembre)
- 1928 : J'ai tué, pièce de Léopold Marchand, mise en scène de René Rocher, au théâtre Antoine () : M. Transon
- 1928 : Une tant belle fille, pièce de Jacques Deval, au théâtre Antoine () : Eugène
- 1929 : L'Amoureuse aventure, pièce de Paul Armont et Marcel Gerbidon, mise en scène de Jacques Baumer, au théâtre Edouard VII () : Touzet
- 1930 : Le gendarme est sans pitié, comédie en un acte de Georges Courteline et Edouard Norès, au théâtre Antoine () : l'Huissier de justice
- 1931 : Bourrachon, comédie en trois actes de Laurent Doillet[19], mise en scène de René Rocher, au théâtre Antoine () : M. Bruneau
- 1932 : Le Plancher des vaches, comédie en trois actes et quatre tableaux de Jean Sarment, au théâtre Antoine (janvier) : M. Henri, le maître d'hôtel
- 1933 : Le Moulin de la Galette, pièce d'André Pascal, au théâtre Antoine (janvier) : Bernard Martin
- 1934 : Crépuscule du théâtre, pièce en trois actes et huit tableaux d'Henri-René Lenormand, au théâtre des Arts (décembre) : le vieux cabotin
- 1943 : Les Plus beaux yeux du monde, pièce de Jean Sarment au théâtre du Vieux-Colombier (avril)
Comme auteur
- 1912 : Napoléon détective, pièce en cinq actes et huit tableaux, en collaboration avec Raphaël Adam et Lina De Beer, au théâtre de Belleville ()
Carrière au cinéma
- 1912 : Tire au flanc (réalisateur anonyme) d'après la pièce d'André Mouëzy-Eon et André Sylvane : Joseph Turbet
- 1917 : Babylas marraine, d'Alfred Machin
- 1923 : Petit ange et son pantin de Luitz-Morat
- 1924 : Le Loup-garou de Pierre Bressol et Jacques Roullet : Goume
- 1924 : La Cité foudroyée de Luitz-Morat : le baron de Vrécourt
- 1931 : L'Amoureuse Aventure de Wilhelm Thiele : Monsieur Touzet
- 1933 : Les Deux Orphelines de Maurice Tourneur : le satyre
- 1933 : La Robe rouge de Jean de Marguenat : Bunerat
- 1935 : Roi de Camargue de Jacques de Baroncelli
- 1935 : Le Diable en bouteille de Heinz Hilpert et Reinhart Steinbicker
- 1935 : Les Epoux célibataires de Jean Boyer et Arthur Robison
- 1936 : American-Bar d'Andrew Brunelle
- 1936 : Rigolboche de Christian-Jaque : le danseur
- 1941 : Le Diamant noir de Jean Delannoy
- 1946 : Mission spéciale de Maurice de Canonge
Notes et références
Notes
- Sur son acte de mariage, son patronyme est désormais orthographié Fontaneau.
- Sur son acte de naissance, une mention marginale indique « marié à Paris (19ème) le vingt-trois novembre mil neuf cent cinquante-deux » alors qu'il s'agit de son décès.
- Son faire-part de décès indique par erreur qu'il avait 87 ans.
Références
- Acte de naissance no 1410, , Paris 6e, Archives de Paris (avec mentions marginales de reconnaissance, de mariages et de décès) [lire en ligne] (vue 25/31)
- Acte de reconnaissance no 1073, , Paris 7e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 6/31)
- Acte de mariage no 329, , Paris 6e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 5/31)
- Acte de mariage no 1076, , Paris 19e (avec mention marginale de divorce), Archives de Paris [lire en ligne] (vue 17/31)
- Acte de mariage no 369, , Paris 19e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 3/31)
- Les avant-premières. Avant la matinée des "Compagnons du Théâtre classique". Comoedia, 19 décembre 1935, p. 2, à lire en ligne sur Gallica.
- Faire-part de décès et d'inhumation, , Paris, cote 382597, Bibliothèque généalogique et d'histoire sociale de France, disponible sur Geneanet [lire en ligne]
- Acte de décès no 1701, , Paris 19e, Archives de Paris [lire en ligne] (vue 23/31)
- Registre journalier d'inhumation, , cimetière parisien de Pantin, Archives de Paris
- Paris. La revue des concerts. Fantaisies-Nouvelles. L'Art lyrique et le music-hall, 25 avril 1896, p. 4, lire en ligne sur Gallica.
- Belleville : Le Savetier de la rue Quincampoix. L'Orchestre, 25 juin 1901, p. 2, lire en ligne sur Gallica.
- La semaine dramatique : L'Enfant de ma sœur, à Déjazet. Le Journal du Dimanche, 29 novembre 1908, p. 861, lire en ligne sur Gallica.
- Les théâtres. Au Châtelet. L'Aurore, 17 décembre 1910, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- Félix Calvel dit Celval (1869-1947) revuiste, librettiste et romancier.
- Charles Lehmann dit Charley (mort en 1919) revuiste et librettiste.
- Concerts et Music-Halls. Ba-ta-clan. La Rampe, 4 mai 1916, p. 10, lire en ligne sur Gallica.
- Théâtres. Athénée : Atout ... cœur ! Le Journal des Débats, 18 mars 1922, p. 3, lire en ligne sur Gallica.
- A la Comédie-Caumartin : Les Baisers de Panurge. Comoedia, 21 octobre 1925, p. 1, lire en ligne sur Gallica.
- Laurent Doillet (1861-1931), architecte, romancier et auteur dramatique, mourut d'une pleurésie 3 jours avant la première représentation de Bourrachon.
Liens externes
- (en) Armand Morins sur l’Internet Movie Database