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Armand-Jérôme Bignon

Armand-Jérôme Bignon ( à Paris - à Paris) est un avocat français, bibliothécaire du roi et conseiller d'État, neveu de Jean-Paul Bignon.

Armand-Jérôme Bignon
Biographie
Naissance
Décès
(à 60 ans)
Paris
Activité
Administrateur
Père
Armand Roland Bignon de Blanzy (d)
Fratrie
Enfant
d'azur à la croix haute d'argent, posée sur une terrasse de sinople d'où sort un cep de vigne qui accole et entoure ladite croix, laquelle est cantonnée de 4 flammes d'argent
La vigne qui entoure la croix du blason est un souvenir de la terre natale : Saint-Denis-d'Anjou

Biographie

Famille

Il épouse en août 1736 Marie Angélique Blanche Hue de Vermanoir (1719-1778), fille unique et héritière de Thomas Hue de Vermanoir, conseiller au parlement de Rouen, et de Madeleine Marguerite Françoise Boullays. De leur union naissent :

Il est seigneur de l'Île Belle et d'Hardricourt. En 1764, il fait l'acquisition de la seigneurie de La Meauffe et du château de Saint-Gilles[1].

Un grand commis de l'État

Il est avocat général au Grand Conseil en 1729, maître des requêtes de Soissons en 1737 et président au Grand Conseil en 1738. En 1743, à la mort de son frère, lui-même successeur de son oncle Jean-Paul Bignon, il est nommé bibliothécaire du roi. Il s’en démet en 1770 en faveur de son fils Jérôme-Frédéric. Il est nommé conseiller d’État en 1762.

Enfin il exerce la charge de prévôt des marchands de Paris de 1764 à sa mort en 1772. C'est pendant son mandat que, lors des festivités organisées pour le mariage du Dauphin et de Marie-Antoinette, au mois de , eut lieu la catastrophe de la rue Royale qui coûta la vie à plus de trois cents personnes, sans compter un nombre bien plus considérable de blessés. Or la municipalité était responsable de la police de la Seine et de ses quais. Tout Paris est indigné de le voir, trois jours après ce désastre, se montrer dans sa loge à l’Opéra, mais se venge par des chansons satiriques et des bons mots à son endroit : on fait ainsi l’anagramme de ses noms. Ibi non rem, damna gero (je ne fais pas le bien, je fais le mal).

Par lettres patentes du , il avait été prévu de donner le nom de quai Bignon[2] en l’honneur du prévôt des marchands de Paris en exercice[3] à la voie parisienne actuellement connue sous le nom de quai Saint-Michel.

Il est élu membre de l’Académie française en 1743 et de l’Académie des inscriptions en 1751. Armand Jérôme Bignon n'a jamais rien publié, mais il a laissé des mémoires contenant le récit d’un voyage en Espagne et en Italie : le manuscrit est conservé à la Bibliothèque nationale de France.

Ses traits restent fixés par le portrait que grave François Robert Ingouf d'après Hubert Drouais.

Voir aussi

Bibliographie

« Armand-Jérôme Bignon », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]

Liens externes

Notes et références

  1. René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 296.
  2. http://www.v2asp.paris.fr/commun/v2asp/v2/nomenclature_voies/Voieactu/8934.nom.htm : notice « quai Saint-Michel » du site officiel de la Ville de Paris. Consulté le .
  3. Alfred Fierro, Histoire et mémoire du nom des rues de Paris, Parigramme, 1990, 430 p. (ISBN 2-84096-116-4). Est mentionné page 191 (au sein de la section « La « viviruification » : personnages honorés de leur vivant », pages 190 et suivantes) : « Bignon (prévôt des marchands, 1769 »
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