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Armée japonaise du Guandong

L’armĂ©e du Guandong (é–ąæ±è», kantƍgun) ou du Kwantung ou du Kantƍ, est un groupe d’armĂ©es de l’armĂ©e impĂ©riale japonaise. CrĂ©Ă© en 1906 comme force de sĂ©curitĂ© pour la pĂ©ninsule du Guandong et la zone ferroviaire de Mandchourie du Sud (en) aprĂšs la guerre russo-japonaise de 1904-1905, ce qui n'Ă©tait qu'une force de garnison s'est transformĂ© en un groupe d'armĂ©es pendant l'entre-deux-guerres pour soutenir les intĂ©rĂȘts japonais en Chine, en Mandchourie et en Mongolie. L'armĂ©e du Guandong devint le commandement le plus prestigieux de l'armĂ©e impĂ©riale japonaise, et nombre de ses membres gagnĂšrent des promotions Ă  des postes Ă©levĂ©s dans l'armĂ©e et le gouvernement civil, notamment Hideki Tƍjƍ et Seishirƍ Itagaki. L'armĂ©e de Guandong a Ă©tĂ© en grande partie responsable de l'Ă©tablissement de l'État fantoche japonais du Mandchoukouo en Mandchourie et a jouĂ© un rĂŽle de premiĂšre importance pendant la deuxiĂšme guerre sino-japonaise de 1937 Ă  1945.

Armée japonaise du Guandong
Image illustrative de l’article ArmĂ©e japonaise du Guandong
Quartier général de l'armée du Guandong à Changchun, dans le Mandchoukouo en .

Création
Dissolution
Pays Drapeau du Japon Empire du Japon
Branche Armée impériale japonaise
Type Groupe d'armées
RĂŽle Infanterie
Effectif 14 000 (1 906)
300 000 (1 940)
763 000 (1 941)
713 000 (1 945)
Guerres DeuxiĂšme guerre sino-japonaise

Conflits frontaliers soviéto-japonais

Seconde Guerre mondiale

En , les troupes soviétiques obtiennent la reddition du groupe d'armée lors de leur offensive en Mandchourie au lendemain de la capitulation du Japon. Les soviétiques découvrent alors l'ampleur des crimes de guerre commis par l'armée du Guandong, notamment les recherches menées au sein de l'unité 731 sur des sujets humains (civils chinois et prisonniers de guerre) en vue de développer des armes bactériologiques. Douze membres de l'armée du Guandong seront jugés et condamnés en 1949 lors des procÚs de Khabarovsk.

Histoire

Création

En 1895, la Chine des Qing accorde le Guandong, un prĂ©cieux territoire situĂ© sur la pĂ©ninsule de Liaodong, Ă  l'empire du Japon lors de la signature du traitĂ© de Shimonoseki qui met fin Ă  la premiĂšre guerre sino-japonaise. Le terme Guandong (chinois : 關東/慳侜 ; pinyin : Guāndƍng ; Wade : Kuan-tung) signifie « Ă  l'est du Shanhaiguan », un col Ă  l'ouest de la Mandchourie. Les Japonais connaissent ce territoire sous le nom de Kantƍ.

L'Empire russe a cependant un intĂ©rĂȘt particulier pour le Guandong, qui permettrait de dĂ©velopper des ports servant de points d'appui Ă  l'expansion russe en ExtrĂȘme-Orient. Les autoritĂ©s chinoises retirent donc le Guandong au Japon lors de la triple intervention, en (avant-mĂȘme que le Japon n'en ait pris possession). En 1898, le Guandong est accordĂ© Ă  la Russie, qui Ă©tablit la capitale de ce territoire Ă  Dalian et en fait un port commercial prospĂšre. La guerre russo-japonaise permet aux vainqueurs japonais de rĂ©cupĂ©rer le Guandong en 1905.

L'annĂ©e suivante, le Japon organise la dĂ©fense du Guandong en y plaçant une division d'infanterie et un bataillon d'artillerie lourde, complĂ©tĂ©s par six bataillons de garnison indĂ©pendants rĂ©partis le long des lignes de chemins de fer du sud de la Mandchourie, pour un effectif total de 14 000 hommes. Cette force de dĂ©fense Ă©tait placĂ©e directement sous les ordres du gouverneur gĂ©nĂ©ral du Guandong, lui-mĂȘme basĂ© Ă  Port-Arthur.

En 1919, la force de dĂ©fense est sĂ©parĂ©e des services du gouverneur gĂ©nĂ©ral, qui perd au passage toutes ses fonctions militaires, et le gĂ©nĂ©ral Tachibana Koichirƍ devient le premier commandant du groupe d'armĂ©es basĂ© dans le Guandong[1]. Dans les troubles politique qui agitent l'armĂ©e japonaise durant les annĂ©es 1920 et 1930, l'armĂ©e du Guandong est un bastion de la faction de la Voie ImpĂ©riale, un courant totalitariste et expansionniste et ses commandants participent souvent Ă  des tentatives de renversement du pouvoir civil. Cette faction fut finalement purgĂ©e de l'armĂ©e en 1936 Ă  la suite de l'Ă©chec d'un nouveau coup d’État (l'incident du 26 fĂ©vrier)[2].

Actions indépendantes

Troupes japonaises entrant dans Qiqihar le .

Bien que l'armĂ©e du Guandong fĂ»t officiellement subordonnĂ©e au Quartier gĂ©nĂ©ral impĂ©rial et Ă  l'État-major de l'armĂ©e situĂ© Ă  Tokyo, ses dirigeants ont souvent agi en violation directe des ordres venus de la mĂ©tropole sans en subir les consĂ©quences. Des conspirateurs au sein du corps des officiers subalternes de l'armĂ©e du Guandong ont par exemple prĂ©parĂ© et mis en Ɠuvre l'assassinat du seigneur de guerre mandchou Zhang Zuolin lors de l'incident de Huanggutun en 1928. Par la suite, les dirigeants de l'armĂ©e du Guandong mettent sur pied l'incident de Mukden et l'invasion de la Mandchourie qui s'est ensuivie en 1931, contrevenant en tous points aux ordres des dirigeants politiques et militaires basĂ©s Ă  Tokyo (gekokujo).

Mis devant le fait accompli, le quartier gĂ©nĂ©ral impĂ©rial n'eut guĂšre d'autre choix que de donner suite aux actions de l'armĂ©e du Guandong en envoyant des renforts lors de la pacification de la Mandchourie. Le succĂšs de la campagne fit mĂȘme que l'insubordination de l'armĂ©e du Guandong a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©e plutĂŽt que punie. En 1932, la crĂ©ation du Mandchoukouo est encore le fait des officiers de l'armĂ©e du Guandong. Elle joue Ă©galement un rĂŽle de contrĂŽle dans l'administration politique du nouvel État ainsi que dans sa dĂ©fense, et le commandant de l'armĂ©e est aussi l'ambassadeur auprĂšs du Mandchoukouo[3]. Étant donnĂ© le rĂŽle qu'elle joue dans la rĂ©gion, le commandement de l'armĂ©e du Guandong devient l'un des postes les plus convoitĂ©s au sein de l'armĂ©e japonaise[4].

Seconde Guerre mondiale

AprĂšs la campagne de sĂ©curisation du Mandchoukouo, l'armĂ©e du Guandong continue Ă  combattre dans de nombreuses escarmouches frontaliĂšres avec la Chine dans le cadre de sa stratĂ©gie de l'État tampon en Chine du Nord (en). L'armĂ©e du Guandong participe Ă©galement Ă  l'opĂ©ration Nekka avant la deuxiĂšme guerre sino-japonaise, ainsi qu'Ă  diverses actions en Mongolie intĂ©rieure visant Ă  Ă©tendre la domination japonaise sur certaines parties de la Chine du Nord et de la Mongolie intĂ©rieure. Lorsque la guerre Ă  grande Ă©chelle Ă©clate aprĂšs l'incident du pont Marco Polo en , elle prend part Ă  la bataille de Beiping-Tianjin (en) et Ă  l'opĂ©ration Chahar (en). Plus tard, les forces du Guandong restent en retrait des opĂ©rations, mĂȘme si elles y prennent part occasionnellement.

Soldats de l'armée du Guandong pendant la bataille de Khalkhin Gol.

Cependant, à la fin des années 1930, la réputation de l'armée du Guandong est sévÚrement mise à mal lors des conflits frontaliers soviéto-japonais, qui se font de plus en plus fréquents depuis 1932. Les forces japonaises se retrouvent dans une impasse face à l'Armée rouge lors de la bataille du lac Khasan en 1938, et perdent la bataille de Nomonhan en 1939, au cours de laquelle elles subissent de lourdes pertes. AprÚs ces deux revers, l'armée du Guandong est purgée de ses éléments les plus insubordonnés, ainsi que des partisans du Hokushin-ron (« Route du Nord ») qui poussaient le Japon à concentrer ses efforts expansionnistes sur la Sibérie plutÎt vers le sud, en direction de la Chine et de l'Asie du Sud-Est[5].

L'armĂ©e du Guandong fut fortement renforcĂ©e au cours des annĂ©es suivantes, jusqu'Ă  atteindre un effectif de 700 000 hommes en 1941, et son quartier gĂ©nĂ©ral fut transfĂ©rĂ© dans la nouvelle capitale du Mandchoukouo, Hsinking. L'armĂ©e organise Ă©galement la crĂ©ation, l'entraĂźnement et l'Ă©quipement d'une force auxiliaire, l'armĂ©e impĂ©riale du Mandchoukouo. Pendant cette pĂ©riode, le prince Tsuneyoshi Takeda travaille comme officier de liaison entre la maison impĂ©riale et l'ArmĂ©e du Guandong[6]. Bien qu'elle soit une source d'agitation constante pendant les annĂ©es 1930, l'ArmĂ©e du Guandong reste remarquablement obĂ©issante pendant les annĂ©es 1940. Alors que les combats s'Ă©tendaient au sud vers la Chine centrale et la Chine du Sud lors de la deuxiĂšme guerre sino-japonaise, et avec le dĂ©clenchement de la Guerre du Pacifique, le Mandchoukouo reste largement en retrait du conflit et les troupes qui y sont stationnĂ©es sont Ă©pargnĂ©es. Cependant, la dĂ©gradation de la situation sur tous les fronts pousse le Japon Ă  faire sortir l'armĂ©e du Guandong, bien entraĂźnĂ©e et bien Ă©quipĂ©e, de son rĂŽle de rĂ©serve stratĂ©gique. Nombre de ses unitĂ©s sont alors dĂ©pouillĂ©es de leurs meilleurs Ă©lĂ©ments et de leur Ă©quipement, qui sont envoyĂ©s au sud pour combattre dans la guerre du Pacifique contre les forces des États-Unis. D'autres unitĂ©s ont Ă©tĂ© envoyĂ©es en Chine, pour l'opĂ©ration Ichi-Go.

Reddition

En 1945, l'armĂ©e du Guandong compte 713 000 hommes, rĂ©partis en 31 divisions d'infanterie elles-mĂȘmes rĂ©parties en neuf brigades d'infanterie, deux brigades de chars et une brigade spĂ©ciale. Elle possĂšde en tout 1 155 chars lĂ©gers, 5 360 canons et 1 800 avions. La qualitĂ© des troupes a cependant drastiquement baissĂ©, car tous les meilleurs hommes et matĂ©riels avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s pour ĂȘtre utilisĂ©s sur d'autres thĂ©Ăątres et furent remplacĂ©es par des milices, des rĂ©servistes et les restes de petites unitĂ©s, toutes Ă©quipĂ©es d'un matĂ©riel terriblement obsolĂšte et Ă  peine entraĂźnĂ©es[7]. L'armĂ©e du Guandong est cependant Ă©quipĂ©e d'armes bactĂ©riologiques, prĂ©parĂ©es pour ĂȘtre utilisĂ©es contre les troupes soviĂ©tiques.

Soldats japonais rapatriés revenant de Sibérie en 1946

Le dernier commandant de l'armĂ©e du Guandong, le gĂ©nĂ©ral Otozƍ Yamada, ordonne la reddition de ses troupes face aux soldats soviĂ©tiques le , un jour aprĂšs que l'empereur Hirohito a annoncĂ© la capitulation du Japon dans une annonce radiophonique. Certaines divisions japonaises refusent cependant de se rendre, et les combats se poursuivent donc pendant quelques jours.

Les restes de l'armĂ©e du Guandong sont dirigĂ©s vers les camps de prisonniers de guerre soviĂ©tiques (plus de 500 000 au total). Ils ont Ă©tĂ© en grande partie rapatriĂ©s, par Ă©tapes, au cours des cinq annĂ©es suivantes, bien que certains aient continuĂ© Ă  ĂȘtre dĂ©tenus jusque dans les annĂ©es 1950.

Crimes de guerre


AprÚs la capitulation du Japon, l'Armée rouge découvre dans la zone occupée par l'armée du Guandong des installations secrÚtes pour expérimenter et produire des armes chimiques et biologiques développées par l'unité 731 et plusieurs autres unités de ce type. Dans ces lieux, l'armée du Guandong était également responsable de certains des crimes de guerre japonais les plus tristement célÚbres, notamment la conduite de plusieurs programmes d'expérimentation humaine utilisant des Chinois, des Américains et des Russes, aussi bien civils que prisonniers de guerre, dirigés par Shiro Ishii. L'armée du Guandong joua également un rÎle dans tous les autres crimes de guerre commis au Mandchoukouo (en), comme le travail forcé ou les tortures et exécutions.

ArrĂȘtĂ©s par les autoritĂ©s d'occupation amĂ©ricaines, Ishii et les membres de l'unitĂ© 731 ont reçu l'immunitĂ© totale pour les poursuites pour crime de guerre qui pesaient sur eux devant le tribunal de Tokyo, en Ă©change des rĂ©sultats de leurs expĂ©riences sur la guerre bactĂ©riologique. Le , le gĂ©nĂ©ral Douglas MacArthur Ă©crit Ă  Washington que « des donnĂ©es supplĂ©mentaires, Ă©ventuellement certaines dĂ©clarations d'Ishii peuvent probablement ĂȘtre obtenues en informant les Japonais concernĂ©s que les informations seront conservĂ©es dans les canaux de renseignement et ne seront pas employĂ©es comme preuves de crimes de guerre »[8]. Cependant, douze membres de l'unitĂ© 731 et quelques membres de l'armĂ©e du Guandong pendant la Seconde Guerre mondiale sont condamnĂ©s comme criminels de guerre lors des procĂšs de Khabarovsk, tandis que d'autres sont placĂ©s en dĂ©tention par les États-Unis, et condamnĂ©s au Tribunal militaire international pour l'ExtrĂȘme-Orient de 1948 Ă  Tokyo. Parmi les condamnĂ©s Ă  mort figurent les anciens gĂ©nĂ©raux Seishirƍ Itagaki, Iwane Matsui, Kenji Doihara, Hideki Tƍjƍ et Akira Mutƍ.

Liste des commandants de l'armée du Guandong

Commandants en chef

NomdeĂ 
1GĂ©nĂ©ral Tachibana Koichirƍ1919
2Général Misao Kawai
3Général Shinobu Ono
4Général Yoshinori Shirakawa
5MarĂ©chal Baron Nobuyoshi Mutƍ
6Général Chotaro Muraoka
7Général Eitaro Hata
8Général Takashi Hishikari
9GĂ©nĂ©ral Shigeru Honjƍ
10MarĂ©chal Nobuyoshi Mutƍ
11Général Takashi Hishikari
12GĂ©nĂ©ral Jirƍ Minami
13Général Kenkichi Ueda
14GĂ©nĂ©ral Yoshijirƍ Umezu
14GĂ©nĂ©ral Otozƍ Yamada

Chefs d’État-major

Nom De Ă 
1 Général de division Matasuke Hamamo 12 avril 1919 11 mars 1921
2 Général de division Kaya Fukuhara 11 mars 1921 6 août 1923
3 Général de division Akiharu Kawada 6 août 1923 2 décembre 1925
4 Général de division Tsune Saito 2 décembre 1925 10 août 1928
5 Général de division Koji Miyake 10 août 1928 8 août 1932
6 Lieutenant-général Kuniaki Koiso 8 août 1932 5 mars 1934
7 Lieutenant-général Toshizo Nishio 5 mars 1934 23 mars 1936
8 GĂ©nĂ©ral de division Seishirƍ Itagaki 23 mars 1936 1er mars 1937
9 Lieutenant-gĂ©nĂ©ral Hideki Tƍjƍ 1er mars 1937 30 mai 1938
dix Lieutenant-général Rensuke Isogai 18 juin 1938 7 septembre 1939
11 Lieutenant-général Jo Iimura 7 septembre 1939 22 octobre 1940
12 Lieutenant-général Heitaro Kimura 22 octobre 1940 10 avril 1941
13 Lieutenant-général Teiichi Yoshimoto 10 avril 1941 1er août 1942
14 Lieutenant-général Yukio Kasahara 1er août 1942 7 avril 1945
15 Lieutenant-gĂ©nĂ©ral Hata Hikosaburƍ (de) 7 avril 1945 11 aoĂ»t 1945

Références

  1. (en) Koji Ito et Yoneyuki Sugita, Historical dictionary of Japanese foreign policy, (ISBN 978-1-4422-5067-3 et 1-4422-5067-4, OCLC 911492517, lire en ligne), p. 168
  2. Harries 1994.
  3. Margaret S. Culver, « Manchuria: Japan's Supply Base », Far Eastern Survey, vol. 14, no 12,‎ , p. 160–163 (ISSN 0362-8949, DOI 10.2307/3022806, lire en ligne, consultĂ© le )
  4. Young 1999.
  5. Coox 1990.
  6. Yamamuro 2005.
  7. Glantz 2003, p. 28.
  8. Gold, Hal., Unit 731 : Testimony., Tuttle Publishing, (ISBN 978-1-4629-0082-4 et 1-4629-0082-8, OCLC 781486862, lire en ligne), p. 109

Bibliographie

  • Paul-Yanic Laquerre, La Kantƍgun, Fer de Lance de la Colonisation nippone, Seconde Guerre mondiale no 30, -
  • (en) Coox, Alvin, Nomonhan: Japan Against Russia, 1939, Stanford University Press, (ISBN 0-8047-1835-0)
  • (en) Coox, Alvin, The Anatomy of a Small War: The Soviet-Japanese Struggle for Changkufeng/Khasan, Greenwood Press, (ISBN 0-8371-9479-2)
  • (en) Dorn, Frank, The Sino-Japanese War, 1937-41: From Marco Polo Bridge to Pearl Harbor, MacMillan, (ISBN 0-02-532200-1)
  • (en) Glantz, David, The Soviet Strategic Offensive in Manchuria, 1945, Routledge, (ISBN 0-7146-5279-2)
  • (en) Harries, Meirion, Soldiers of the Sun: The Rise and Fall of the Imperial Japanese Army, Random House, (ISBN 0-679-75303-6)
  • (en) Yamamuro, Shinichi, Manchuria Under Japanese Domination, University of Pennsylvania Press, (ISBN 0-8122-3912-1)
  • (en) Young, Louise, Japan's Total Empire: Manchuria and the Culture of Wartime Imperialism, University of California Press, (ISBN 0-520-21934-1)
  • (en) Jowett, Bernard, The Japanese Army 1931-45, vol. 2, 1942-45, Osprey Publishing, (ISBN 1-84176-354-3)
  • (en) Madej, Victor, Japanese Armed Forces Order of Battle, 1937-1945, Game Publishing Company,
  • (en) Marston, Daniel, The Pacific War Companion: From Pearl Harbor to Hiroshima, Osprey Publishing, (ISBN 1-84176-882-0)
  • (en) Young, C. Walter, The International Legal Status of the Guandong Leased Territory, (lire en ligne)


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