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Argi

Argi, qui signifie « lumière (de l'âme) » en basque, est un Irelu ou génie nocturne dans la mythologie basque[1] - [2] ».

« Argia »

Les Basques pensent que ce sont les âmes de leurs ancêtres qui se manifestent aux mortels sous la forme d'une lumière. La croyance selon laquelle l'âme des défunts apparaît sous forme de lumière est assez répandue en Vasconie (ancien peuple qui occupait la Navarre actuelle).

Étymologie

Argi signifie « lumière » en basque. Le suffixe a désigne l'article : argia se traduit donc par « la lumière »[3].

Argi est aussi un prénom féminin et masculin basque[4]. dérivés : argitxu

Description

Génie de la nuit des contreforts du mont Ernio. Il apparaît sous forme de lumière la nuit, généralement dans le désert. Il est possible qu'il soit lié aux âmes des défunts qui, selon les croyances de la majeure partie du Pays basque, sont des lumières et peuvent être vus comme tels, et qu'il s'apparente aux dieux mânes, comme les Izuargi ou Izugarri (âme qui apparaît) d'Ataun, ou comme Iruztargi de la région de Markina qui peut être lié à Jeltxu[5].

Dans le lexique de la mythologie basque, cela signifie « l'âme des ancêtres » qui, sous forme de lumière, apparaît chez les mortels. Dans les thèmes liés à l'apparence du défunt, les âmes sont représentées par des lumières de formes variées. Lorsqu'une lumière mystérieuse est vue dans une maison, à un carrefour, dans un lieu inhabité, dans un lieu où quelqu'un est décédé, etc., il est courant de dire que c'est l'âme d'une personne décédée qui veut entrer toucher les vivants pour leur confier quelque chose qu'il a laissé inachevé dans sa vie. Celui qui propose de recevoir le message doit vous dire : Zazpi eztatuz urrundi eta aurreti. Zer nai dek? À distance de sept états et en avant. Que voulez-vous[5]?

Légendes

À Kortezubi, on croyait que les âmes des défunts apparaissaient avec leurs corps vêtus de la façon dont ils ont été enterrés et avec une bougie allumée dans une main[2].

À midi, dans une maison d'Izura/Ostabat, apparaissait une flamme sur l'une des cuves du chai. Ceux qui vivaient là savaient bien qu'il s'agissait de l'âme de quelque défunt de leur famille. À la suite de plusieurs apparitions le défunt leur fit savoir qu'il voulait que des messes fussent célébrées à son intention. Ainsi firent-ils et le défunt ne se manifesta plus[6].

Il y a des endroits où l'on croit que les âmes des défunts apparaissent dans leurs corps, vêtus de la même manière que lorsqu'ils furent enterrés, et tenant une bougie allumée à la main. Dans la région de Meñaka (Biscaye) on dit que cette bougie est un os humain. Cette lumière produite par un os humain se retrouve ailleurs et un des noms est Mairu beso (bras de Mairu)[7].

Personnalités portant ce prénom

Notes et références

  1. José Miguel Barandiaran (trad. Olivier de Marliave, préf. Jean Haritschelhar, photogr. Claude Labat), Mythologie basque [« Mitología vasca »], Toulouse, E.S.P.E.R, coll. « Annales Pyrénéennes », , 120 p. [détail des éditions] (ISBN 2907211056 et 9782907211055, OCLC 489680103)
  2. (es) « Urdaibaiko Hiztegi Mitologikoa A-tik Z-ra (Etnografia) » [PDF], sur Urdaibai.org, Eusko Jaurlaritza, Gernika-Lumoko Udala et Urdaibai Biosfera Erreserba, 118p., (consulté le )
  3. (eu + fr) Xarles Bidegain, Izendegia : Prénoms basques, Donostia; Baiona, Elkarlanean Argitaletxea, , 226 p. (ISBN 9782913156258 et 2913156258, OCLC 44746960), p. 29
  4. (eu) Gizonezkoen ponte-izenak [PDF] (Liste de prénoms basques masculins), base de données d'Onomastique de l'Académie de la langue basque ou Euskaltzaindia, avec la graphie académique actuelle ainsi qu'éventuellement l'équivalent du prénom français et espagnol. Recherches complémentaires en basque sur l'origine du prénom.
  5. (es) Argi, Auñamendi Eusko Entziklopedia
  6. (es) Mercedes Aguirre, Alicia Esteban, Cuentos de la mitología vasca, Ediciones de la Torre, 2006, 124 pages
  7. Claude Labat, Libre parcours dans la mythologie basque : avant qu'elle ne soit enfermée dans un parc d'attractions, Bayonne; Donostia, Lauburu ; Elkar, , 345 p. (ISBN 9788415337485 et 8415337485, OCLC 795445010), p. 107

Il n'existe pas de genre (masculin, féminin) dans la langue basque et toutes les lettres se prononcent. Il n'y a donc pas d'association comme pour le français ou QUI se prononce KI.

Bibliographie

  • Anuntxi Arana (trad. Edurne Alegria), De la mythologie basque : gentils et chrétiens [« Euskal mitologiaz : jentilak eta kristauak »], Donostia, Elkar, , 119 p. (ISBN 9788497838214 et 8497838211, OCLC 698439519)
  • José Miguel Barandiaran et traduit et annoté par Michel Duvert, Dictionnaire illustré de mythologie basque [« Diccionario Ilustrado de Mitología Vasca y algunas de sus fuentes »], Donostia, Baiona, Elkarlanean, , 372 p. [détail des éditions] (ISBN 2903421358 et 9782903421359, OCLC 416178549)
  • Wentworth Webster (trad. Nicolas Burguete, postface Un essai sur la langue basque par Julien Vinson.), Légendes basques : recueillies principalement dans la province du Labourd [« Basque legends »], Anglet, Aubéron, (1re éd. 1879), 328 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980805 et 9782844980809, OCLC 469481008)
  • Jean-François Cerquand, Légendes et récits populaires du Pays Basque : Recueillis dans les provinces de Soule et de Basse-Navarre, Bordeaux, Aubéron, (1re éd. 1876), 338 p. [détail de l’édition] (ISBN 2844980937 et 9782844980939, OCLC 68706678, lire en ligne)
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