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Archibald Belaney (Grey Owl)

Grey Owl (ou Wa-sha-quon-asin, du mot ojibwĂ© signifiant « chouette cendrĂ©e » ou « chouette grise ») Ă©tait le pseudonyme d’Archibald Stansfeld Belaney (18 septembre 1888 – 13 avril 1938), un nom adoptĂ© lorsque celui-ci s’inventa une identitĂ© amĂ©rindienne Ă  l’ñge adulte. Étant nĂ© Ă  Hastings de parents anglais, il s’est fait connaĂźtre dans les annĂ©es trente en tant qu’écrivain et comme l’un des tout premiers dĂ©fenseurs de la nature[2] – un prĂ©curseur du courant Ă©cologique moderne.

Grey Owl
Photo de Grey Owl (1936)
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  49 ans)
Prince Albert
SĂ©pulture
Nom de naissance
Archibald Stansfeld Belaney
Pseudonymes
Grey Owl, Wa-Sha-Quon-Asin
Nationalités
Formation
William Parker Sports College (en)
Activités
Conjoint
Anahareo (en)
Autres informations
A travaillé pour
Liste des parcs nationaux du Canada (en)
Conflit
Site web
Archives conservées par

Les rĂ©vĂ©lations, parues immĂ©diatement aprĂšs sa mort, sur ses vĂ©ritables origines, non amĂ©rindiennes mais exclusivement britanniques, terniront dans un premier temps sa rĂ©putation mais depuis les annĂ©es soixante-dix, et notamment pour le centenaire de sa naissance en 1988, le grand public s’intĂ©ressa Ă  nouveau au personnage et une apprĂ©ciation plus nuancĂ©e permit de reconnaĂźtre son rĂŽle positif dans la prĂ©servation des espaces naturels. Cette rĂ©habilitation se manifesta par la publication de plusieurs nouvelles biographies, l’érection d’une plaque commĂ©morative sur son lieu de naissance, ainsi qu’un film du rĂ©alisateur Richard Attenborough, Grey Owl librement inspirĂ© de sa vie et sorti en 1999.

Enfance

Archibald Stansfeld Belaney est nĂ© le prĂšs de la petite ville de Hastings en Angleterre[3]. Ses parents se nommaient George Belaney et Katherine (Kittie) Cox. Archie Ă©tait d’ascendance paternelle et maternelle essentiellement anglaise ; son grand-pĂšre paternel Ă©tait nĂ©anmoins venu d’Écosse et s’était mariĂ© en Angleterre[4] - [5].

Kittie Cox Ă©tait la troisiĂšme Ă©pouse de son pĂšre George Belaney qui, quelques annĂ©es avant la naissance d’Archie, en 1885, avait Ă©migrĂ© aux États-Unis avec sa seconde femme, Elizabeth Cox, et la jeune sƓur de cette derniĂšre, Katherine (Kittie), ĂągĂ©e de douze ans. AprĂšs le dĂ©cĂšs prĂ©maturĂ© d’Elizabeth, George avait persuadĂ© Kittie, encore adolescente, de l’épouser. Ils retournĂšrent alors en Angleterre pour la naissance de leur fils Archie. La famille vĂ©cut dans un petit meublĂ© prĂšs de la ville d’Hastings jusqu’à ce que Kittie soit enceinte pour la seconde fois. AprĂšs la naissance de leur autre fils, les deux parents, ne parvenant pas Ă  survenir aux besoins de deux enfants en Angleterre, retournĂšrent vivre aux États-Unis avec le bĂ©bĂ©[6], abandonnant Archie, alors ĂągĂ© de quatre ans, Ă  la garde de sa grand-mĂšre paternelle Juliana, nĂ©e Jackson, et de ses deux tantes, Julia Caroline et Janet AdelaĂŻde, sƓurs de George[7]. Le jeune garçon les appellera tante Carry et tante Ada. Kittie retourna visiter son fils Ă©pisodiquement, son pĂšre jamais.

Archie Belaney, jeune garçon Ă  l'enfance triste, Ă©levĂ© par une grand-mĂšre et deux vieilles filles puritaines, dĂ©veloppa une imagination fertile tout en frĂ©quentant la « Hastings Grammar School ». Excellent Ă©lĂšve, il brillait notamment en littĂ©rature anglaise, en français et en chimie[8]. En dehors de l’école, il passait l’essentiel de son temps Ă  lire ou Ă  explore le Bois de Sainte-HĂ©lĂšne, non loin de son domicile[9]. Il y faisait dĂ©jĂ  preuve, selon ses camarades, d’un trĂšs grand sens de l’observation et d’un intĂ©rĂȘt immodĂ©rĂ© pour la nature en gĂ©nĂ©ral et les animaux en particulier.

Le jeune Archie Ă©tait alors connu pour ĂȘtre farceur, utilisant notamment ses connaissances en chimie pour la fabrication de mini-bombes[10] qu’il appelait les « Belaney’s Bombs »[10]. Ses lectures comportaient surtout des histoires mettant en scĂšne les Indiens d’AmĂ©rique : une littĂ©rature trĂšs populaire en Angleterre Ă  cette Ă©poque. FascinĂ© par ce thĂšme, l’adolescent allait jusqu’à dessiner des scĂšnes indiennes dans les marges de ses livres et cahiers. À l’occasion de ses explorations dans les bois, Archie et son camarade George McCormick perfectionnĂšrent leur art du lancer de couteau et du tir de prĂ©cision. À seize ans, il quitta l’école pour travailler comme employĂ© dans une menuiserie[11].

Cela ne durera guĂšre : outre son peu de goĂ»t pour ce travail, le jeune Archie manqua de faire exploser accidentellement les bureaux de l’entreprise. AprĂšs son renvoi, et devant sa dĂ©termination Ă  quitter l’Angleterre pour le Nouveau Monde, ses tantes acceptĂšrent qu'Archie puisse, Ă  dix-sept ans, se rendre au Canada, alors dominion britannique. C’est ainsi que le , Archie Belaney embarqua Ă  bord du SS Canada Ă  destination d’Halifax[12].

Immigration au Canada

Archie Belaney Ă©tait censĂ© Ă©migrer pour Ă©tudier l’agriculture dans une ferme canadienne. Mais aprĂšs avoir passĂ© quelque temps Ă  Toronto, il s’installa dans la petite ville de Temagami (Tema-Augama), dans le nord de la province de l’Ontario, oĂč il devint trappeur « coureur des bois ». LĂ , fascinĂ© par les tribus autochtones ojibwĂ©s, il se mit Ă  apprendre leur langue et Ă  Ă©tudier leurs coutumes et traditions.

Le 23 aoĂ»t 1910, il Ă©pousa AngĂšle Egwuna, une jeune fille ojibwĂ©, qui lui apporta beaucoup de renseignements sur son peuple. Ils vĂ©curent tout d’abord ensemble dans une tente sur L’Ile de l’Ours (lac Temagami). BientĂŽt, AngĂšle accoucha d’une fille, AgnĂšs. L’oncle d’AngĂšle surnomma Belaney Little Owl (« petite chouette ») en raison de ses dons d’observation. Archie commença alors Ă  raconter qu’il avait Ă©tĂ© adoptĂ© par la tribu et qu’on l’avait surnommĂ© en ojibwĂ© Wa-sha-quon-asin, en anglais Grey Owl, la « chouette cendrĂ©e » 

Archie Belaney travailla alors comme trappeur, guide puis garde forestier. Il prit l’habitude de se prĂ©senter comme Grey Owl. C’est progressivement qu’il dĂ©veloppa la lĂ©gende de ses pseudo-origines amĂ©rindiennes, racontant qu’il Ă©tait le fils, nĂ© au Mexique, d’un pĂšre Ă©cossais et d’une mĂšre apache. Il prĂ©tendait avoir Ă©migrĂ© des États-Unis pour rejoindre les OjibwĂ©s au Canada. Il affirma Ă  son Ă©diteur que son pĂšre avait participĂ© aux guerres indiennes dans les annĂ©es 1870, s’était liĂ© d’amitiĂ© avec Buffalo Bill et avait fini par Ă©pouser une jeune apache : Katherine Cochise. De fait, le patronyme Belaney semble bien avoir des racines Ă©cossaises ; l’un des biographes de Grey Owl dĂ©couvrit que son grand-pĂšre Ă©migra d’Écosse vers l’Angleterre, oĂč il devint un riche marchand[13].

Durant la PremiĂšre Guerre mondiale, Archie Belaney s’enrĂŽla au sein de l’armĂ©e canadienne, plus exactement dans le CEF (Canadian Overseas Expeditionary Forces), le 6 mai 1915. Il portait au sein de ce corps expĂ©ditionnaire le matricule no 415 259. Sur les documents d’engagement, il dĂ©clarait ĂȘtre nĂ© Ă  MontrĂ©al le 18 septembre 1888 et ne mentionnait aucun parent proche. Il restait ambigu concernant sa situation matrimoniale, barrant tantĂŽt le « oui » tantĂŽt le « non » en rĂ©ponse aux questionnaires de l’armĂ©e. Il disait ĂȘtre « trappeur » de profession et avoir prĂ©cĂ©demment servi en tant que « scout mexicain » avec le 28e dragon amĂ©ricain, ce qui semble invraisemblable, les États-Unis n’ayant eu aucune activitĂ© militaire significative dans la rĂ©gion (sinon quelques escarmouches auxquelles Belaney n’aurait pu participer car il eĂ»t fallu qu’il serve entre 1904 et 1915). Il rejoignit le 13e Bataillon des « Black Watch ». Son unitĂ© fut envoyĂ©e sur le front belge, oĂč il servit en tant que tireur d’élite. LĂ , ses camarades semblĂšrent accepter sa propre version de ses origines amĂ©rindiennes et apprĂ©ciĂšrent en gĂ©nĂ©ral son comportement. Il fut blessĂ© une premiĂšre fois en janvier 1916, puis plus griĂšvement le 24 avril 1916, une balle lui traversant le pied (il fut alors soupçonnĂ© d’auto-mutilation). Lorsque la gangrĂšne se dĂ©veloppa dans son pied blessĂ©, il fut Ă©vacuĂ© en Angleterre pour y ĂȘtre soignĂ©.

Durant toute une annĂ©e, les mĂ©decins s’ingĂ©niĂšrent Ă  soigner son pied, transfĂ©rant Belaney d’un hĂŽpital Ă  l’autre. En Angleterre, il renoua avec une amie d’enfance, Constance (Ivy) Holmes, et l’épousa devenant ainsi bigame. Le mariage ne dura guĂšre, bien que Belaney ait cachĂ© Ă  sa nouvelle Ă©pouse qu’il Ă©tait dĂ©jĂ  mariĂ© avec AngĂšle, qu’il avait abandonnĂ©e mais dont il n’était pas divorcĂ©[14].

« Grey Owl » fut rapatriĂ© au Canada en septembre 1917. Il fut libĂ©rĂ© de l’armĂ©e le 30 novembre avec une pension d’invaliditĂ©.

CarriĂšre

Entre 1917 et 1925, « Grey Owl » retourna vivre dans la rĂ©gion de Temagami oĂč il avait pourtant, avant la Grande Guerre, eu maille Ă  partir avec la justice, pour des peccadilles dues Ă  son agressivitĂ© en Ă©tat d’ivresse – il aura des problĂšmes grandissants avec l’alcool.

En 1925, alors ĂągĂ© de trente-sept ans, « Grey Owl » rencontra une jeune fille iroquoise mĂ©tisse de dix-neuf ans, Gertrude Bernard (alias « Anahareo », ou « Pony »), de la tribu des Mohawks, qui aura une grande influence sur le reste de sa vie. Elle l’encouragea Ă  abandonner son mĂ©tier de trappeur par respect pour les animaux et Ă  publier ses Ă©crits touchant Ă  la vie sauvage. Leur histoire d’amour fut passionnĂ©e, Ă  commencer par leur cĂ©rĂ©monie de mariage selon les rites anishinaabe - « peuple des origines »[15]. Sous son influence, « Grey Owl » commença Ă  rĂ©flĂ©chir profondĂ©ment Ă  la protection de la nature. « Anahareo » stimula son goĂ»t pour l’écriture et l’incita Ă  Ă©pargner et Ă  Ă©lever avec elle un couple de jeunes castors.

Son premier article, « The Falls of Silence », fut publiĂ© sous le nom de A.S. Belaney dans le pĂ©riodique “Country Life”, le cĂ©lĂšbre magazine anglais. Il publia aussi des articles sur la vie des animaux sous la signature de « Grey Owl » dans la revue « Forest & Outdoors », une publication de l’Association ForestiĂšre Canadienne. Il devint de plus en plus connu au Canada et aux États-Unis.

En 1928, Grey Owl s’établit prĂšs du lac TĂ©miscouata (notamment en face de Cabano de l'autre cĂŽtĂ© du lac, Ă  la montagne du "Fourneau". Grey Owl et Anahareo allaient naturellement Ă  Cabano pour le nĂ©cessaire. Ils ont cĂŽtoyĂ© bien des gens et avaient une vie sociale via les services et les commerces qui s'y trouvaient[16]. Le couple vĂ©cut donc trois ans dans cette rĂ©gion du QuĂ©bec. Ainsi, c'est au TĂ©miscouata que l’Office national du film du Canada tourna en collaboration avec Parcs Canada deux courts mĂ©trages en 1928 dont « Le peuple des castors », dans lequel figurent Grey Owl et Anahareo, les montrant avec les deux castors (Mac Ginnis et Mac Ginty) qu’ils ont adoptĂ©s, apprivoisĂ©s et Ă©levĂ©s aprĂšs que leur mĂšre fut tuĂ©e. Ces films eurent beaucoup de succĂšs aux États-Unis et en Grande-Bretagne contribuant Ă  la grande cĂ©lĂ©britĂ© de Grey Owl[17]. À Cabano, Mgr Jean-Phillippe Cyr (curĂ© dĂšs lors et cinĂ©aste) a fait un court mĂ©trage sur Grey Owl que l'on peut visionner Ă  la CinĂ©mathĂšque quĂ©bĂ©coise Ă  MontrĂ©al[18].

En 1931, son Ɠuvre ayant attirĂ© l’attention du « Dominion Parks Service » canadien, Grey Owl fut embauchĂ© comme gardien de parc naturel et naturaliste. En 1931, Grey Owl et Anahareo s’installĂšrent donc briĂšvement (avec leurs castors:Rawhide et Jelly Roll) dans une cabane du parc national du Mont-Riding (Manitoba) pour trouver un refuge. L’hydrographie n’étant pas favorable Ă  la survie des castors (les eaux du lac baissaient considĂ©rablement en automne), ils se rĂ©installĂšrent l’annĂ©e suivante sur les bords du lac Ajawaan dans une maison en bois offerte par la direction du parc national de Prince Albert (Saskatchewan), oĂč Grey Owl fut nommĂ© gardien honoraire responsable de la protection des castors[19]. LĂ , il eut une fille avec Anahareo, Shirley Dawn, nĂ©e le 23 aoĂ»t 1932 (dĂ©cĂ©dĂ©e en 1984)

Lorsque ses premiers ouvrages furent publiĂ©s, au dĂ©but des annĂ©es trente, il raconta Ă  son Ă©diteur Lovat Dickson (d’origine canadienne anglophone, installĂ© en Angleterre) l’histoire suivante concernant ses origines :

« Il Ă©tait le fils d’un pĂšre Ă©cossais et d’une mĂšre apache. Il prĂ©tendait que son pĂšre Ă©tait un homme nommĂ© George MacNeil, qui avait Ă©tĂ© Ă©claireur dans l’armĂ©e amĂ©ricaine durant les guerres indiennes des annĂ©es 1870, dans le sud-ouest des États-Unis. Grey Owl disait que sa mĂšre s’appelait Katherine Cochise, de la tribu apache des Jicarillas. Il raconta ultĂ©rieurement que ses deux parents firent partie de la fameuse tournĂ©e organisĂ©e par Buffalo Bill, la « Wild Bill Hickok Western show », qui se produisit notamment en Angleterre. Grey Owl affirmait ĂȘtre nĂ© en 1888 Ă  Hermosillo au Mexique, alors que ses parents participaient au show. »[20]

Parmi ces explications, bien peu de faits Ă©taient vĂ©ridiques – hormis les prĂ©noms de ses parents, de vagues origines Ă©cossaises et son annĂ©e de naissance.

Dans ses articles et livres, dans les films documentaires oĂč il apparaissait, Grey Owl se faisait le chantre de l’écologisme et de la protection de la nature. Dans les annĂ©es trente, il Ă©crivit de nombreux articles pour la revue de l’Association ForestiĂšre Canadienne (CFA) Forests and Outdoors, parmi lesquels :

  • "King of the Beaver People", janvier 1931
  • "A Day in a Hidden Town", avril 1931
  • "A Mess of Pottage", mai 1931
  • "The Perils of Woods Travel", septembre 1931
  • "Indian Legends and Lore", octobre 1931
  • "A Philosophy of the Wild", dĂ©cembre 1931

Son article, "Tableau du dĂ©clin de la vie des castors et les moyens d’y remĂ©dier", fut repris dans l’ouvrage de Harper Cory, « Grey Owl et les castors » publiĂ© par les Ă©ditions Thomas Nelson and Sons Ltd en 1935.

En 1935-36, puis Ă  nouveau en 1937-38, Grey Owl entreprit – Ă  la demande de son Ă©diteur – une sĂ©rie de confĂ©rences au Canada, en Angleterre (y compris Ă  Hastings) et en dernier lieu aux États-Unis pour faire la promotion de ses livres et populariser ses idĂ©es sur la protection de la nature. Le succĂšs fut immense, son auditoire nombreux, son livre Un homme et des bĂȘtes (Pilgrims of the Wild) se vendit Ă  un moment jusqu’à 5 000 exemplaires par mois – chiffre remarquable pour l’époque. Grey Owl se prĂ©sentait devant son public vĂȘtu en habit traditionnel ojibwĂ©, renforçant ainsi sa pseudo- identitĂ© amĂ©rindienne. Bien que ses tantes le reconnurent lors de son passage Ă  Hastings en 1935, elles gardĂšrent le silence sur ses origines anglaises jusqu’à sa mort en 1938. Lors de sa derniĂšre tournĂ©e en Angleterre, Grey Owl fut invitĂ© Ă  la Cour, oĂč il fit une confĂ©rence devant le roi George VI – qu’il appellera « mon frĂšre » - et ses filles, les princesses Elizabeth (future reine d’Angleterre) et Margaret.

Il Ă©tait sĂ©parĂ© d’Anahareo depuis quelque temps dĂ©jĂ . Lors d’une tournĂ©e de promotion de ses livres au Canada, il fit la connaissance d’Yvonne Perrier, une franco-canadienne qu’il Ă©pousa en novembre 1936 (et qui prit le pseudonyme de « Silver Moon ») – sa quatriĂšme Ă©pouse officielle, la cinquiĂšme de fait


Mort

Toutes ces confĂ©rences Ă©taient Ă©puisantes et ses annĂ©es d’alcoolisme l’avaient affaibli[21]. Son Ă©tat psychique en Ă©tait Ă©galement affectĂ©. En avril 1938, Ă  l’issue de sa derniĂšre tournĂ©e aux États-Unis, il retourna Ă  Beaver Lodge, dans sa petite maison au bord du lac Ajawaan, oĂč il demanda Ă  rester seul. Cinq jours plus tard, il fut trouvĂ© inconscient sur le sol de sa cabane. Bien qu’il fĂ»t transportĂ© Ă  l’hĂŽpital Prince-Albert pour y ĂȘtre soignĂ©, il mourut de pneumonie le mercredi 13 avril 1938 - il avait Ă©tĂ© gazĂ© durant la PremiĂšre Guerre Mondiale et restait fragile des poumons. Il fut inhumĂ© auprĂšs de sa cabane. Sa fille Shirley Dawn (dĂ©cĂ©dĂ©e le 3 juin 1984) et sa femme Anahareo (dĂ©cĂ©dĂ©e le 17 juin 1986) l’y rejoindront.

Sa premiĂšre Ă©pouse, AngĂšle, rĂ©ussit Ă  faire la preuve de leur mariage et bien qu’elle ne l’ait pas revu depuis bien des annĂ©es, c’est elle qui hĂ©rita de l’essentiel de ses biens[21].

Mariages et vie de famille

En dĂ©finitive, Archie Belaney connut une vie de couple avec cinq femmes successives[22] – voire concomitantes. Il abandonna sa premiĂšre Ă©pouse, AngĂšle, ainsi que la fille qu’elle lui avait donnĂ©e, puis devint de fait bigame en Ă©pousant Constance Holmes en Angleterre sans avoir divorcĂ© d’AngĂšle. Il eut une fille avec sa premiĂšre et troisiĂšme femme, et on pense gĂ©nĂ©ralement qu’il eut aussi un fils


Les femmes dans la vie de Belaney :

  • Angele Egwuna (Anishinaabe), Ă©pousĂ©e en aoĂ»t 1910. Une fille : AgnĂšs Belaney ;
  • Une femme mĂ©tisse avec laquelle Belaney eut un fils. Elle mourut de tuberculose peu aprĂšs la naissance de l’enfant[22];
  • Constance (Ivy) Holmes, Ă©pousĂ©e en Angleterre en 1917. Aucun enfant ;
  • Gertrude Bernard (Anahareo) (Mohawk), une liaison – une histoire d’amour - qui aura durĂ© onze ans, commençant par un mariage en 1925 selon les rites autochtones. Elle eut une grande influence sur lui. De leur union, une fille, Shirley Dawn, est nĂ©e le 23 aoĂ»t 1932. Le couple se sĂ©para en 1936 ;
  • Yvonne Perrier, franco-canadienne, « Ă©pousĂ©e » en novembre 1936. Aucun enfant.

Révélations et controverses

Des doutes sur l’identitĂ© amĂ©rindienne de Grey Owl avaient circulĂ© et sa vĂ©ritable histoire fut publiĂ©e dans les journaux juste aprĂšs sa mort. Le quotidien canadien North Bay Nugget fit paraĂźtre un article dĂ©taillĂ© le jour mĂȘme du dĂ©cĂšs – une histoire que son reporter, Gregory Clark, gardait sous la main depuis trois ans mais qu’il n’avait pas voulu publier, par respect semble-t-il pour la personne et l’Ɠuvre de Grey Owl. Cet article fut suivi de nombreuses autres enquĂȘtes, dont celle du Times. Son Ă©diteur et organisateur de ses tournĂ©es, Lovat Dickson, tenta tout d’abord en toute sincĂ©ritĂ© de dĂ©fendre les assertions de Grey Owl sur ses origines amĂ©rindiennes, mais dut finalement se rendre Ă  l’évidence : son ami lui avait menti. Il Ă©crira dans la biographie qu’il lui a consacrĂ©e[23] : « Quand il ne fut plus possible de douter que l’homme enseveli en Saskatchewan sous le nom de Grey Owl Ă©tait bel et bien nĂ© Belaney en Angleterre, je compris mieux quel extraordinaire excentrique venait de nous quitter, d’une espĂšce comme seule l’Angleterre sait en produire » Mais sa renommĂ©e et le soutien populaire pour les causes qu’il dĂ©fendait incitĂšrent le quotidien canadien The Ottawa Citizen Ă  conclure : « Naturellement, la valeur de son Ɠuvre n’est pas compromise pour autant. Tout ce qu’il a accompli en tant qu’écrivain et dĂ©fenseur de la nature lui survivra. » Cette opinion fut assez largement partagĂ©e dans la presse canadienne[22].

NĂ©anmoins, en dĂ©pit du fait que ses Ă©crits ont montrĂ© sa profonde connaissance de la nature et des problĂšmes de l’environnement, les affirmations de Belaney lorsqu’il se prĂ©sentait en tant que « Grey Owl » Ă©taient bel et bien largement usurpĂ©es. Les consĂ©quences de la dĂ©couverte de la supercherie furent dans un premier temps dramatiques. Les Ă©diteurs cessĂšrent immĂ©diatement de publier ses livres sous le pseudonyme de « Grey Owl ». Dans certains cas, ils furent mĂȘme retirĂ©s de toute publication. À leur tour, les organisations de dĂ©fense de la nature auxquelles Belaney avait Ă©tĂ© associĂ© furent affectĂ©es par ces rĂ©vĂ©lations, et l’on assista Ă  une baisse considĂ©rable des donations Ă  leur Ă©gard.

Reconnaissance posthume

De nombreux livres sur Grey Owl ont été publiés, surtout dans le monde anglo-saxon, dont :

  • Half-Breed: The Story of Grey Owl by Lovat Dickson (1939)
  • My Life with Grey Owl by Anahareo (1940)
  • Devil in Deerskins: My Life with Grey Owl by Anahareo (1972) publiĂ© au Royaume-Uni sous le titre Grey Owl and I : A New Autobiography, Anahareo (1972)
  • Wilderness Man: The Strange Story of Grey Owl by Lovat Dickson (1974), traduit en français sous le titre : Grey Owl, l'homme qui voulait ĂȘtre indien, MontrĂ©al (1977)
  • From the Land of Shadows: the Making of Grey Owl by Donald B. Smith (1990)

En 1972, la télévision canadienne diffusa un documentaire qui lui était consacré.

En 1999, le film Grey Owl sortit sur les Ă©crans. Il Ă©tait rĂ©alisĂ© par Richard Attenborough, avec dans le rĂŽle principal Pierce Brosnan. Il reçut un accueil mitigĂ© et ne fit pas l’objet de critiques dithyrambiques aux États-Unis. Lorsqu’ils Ă©taient adolescents, Attenborough et son frĂšre David assistĂšrent Ă  une confĂ©rence de Grey Owl au Palladium de Londres. David Attenborough devint par la suite lui-mĂȘme un naturaliste. Dans une interview de 1999, Richard Attenborough raconta que son frĂšre et lui furent profondĂ©ment impressionnĂ©s en voyant Grey Owl en chair et en os, et que cela eut peut-ĂȘtre une influence sur leurs carriĂšres respectives.

Pour le centenaire de sa naissance en 1988, l’Association Grey Owl de Hastings planta un Ă©rable rouge canadien en son honneur dans le parc de l’École William Parker – autrefois la Hastings Grammar School. En juin 1997, le maire de Hastings et le dĂ©putĂ© local inaugurĂšrent une plaque commĂ©morative sur la maison du 32 St. James Road oĂč il Ă©tait nĂ©[24]

La maison des gardes-forestiers de Hastings Country Park, situĂ©e Ă  km Ă  l’est de Hastings, possĂšde Ă©galement sa plaque commĂ©morative. Une rĂ©plique miniature de sa cabane au Canada trĂŽne au musĂ©e de Hastings, Ă  Summerfields. Enfin, une exposition de souvenirs et une autre plaque commĂ©morative se trouvent au 36 St. Mary's Terrace, la maison oĂč il vivait avec sa grand-mĂšre et ses tantes[24]

Le Service des Parcs Canadiens a restaurĂ© la cabane qu’il occupait au bord du lac Anaabe et y a fondĂ© une rĂ©serve consacrĂ©e Ă  la vie sauvage.

En septembre 2004, le militant politique canadien Raoul Juneja (alias Deejay Ra) lança une campagne pour promouvoir une « JournĂ©e Grey Owl ». Il avait inclus des textes de Grey Owl dans son projet d’alphabĂ©tisation « hip-hop » - un mouvement qui, en AmĂ©rique du Nord, dĂ©passe largement le cadre musical pour s’étendre Ă  d’autres domaines revendicatifs culturels et artistiques. Il tenta notamment de toucher l’opinion publique canadienne par l’intermĂ©diaire de la tĂ©lĂ©vision. Il fut le premier Ă©crivain Ă  enseigner les droits des AmĂ©rindiens Ă  l’UniversitĂ© de Harvard.

En 2005, cette campagne aboutit notamment Ă  la rĂ©Ă©dition par la maison Key Porter Books du grand classique « RĂ©cits de la cabane abandonnĂ©e », ainsi qu’à la diffusion sur BookTelevision d’un reportage dans lequel Raoul Juneja (Deejay Ra) et Lord Richard Attenborough Ă©voquent l’hĂ©ritage de Grey Owl.

Les livres de Grey Owl

En anglais
  • The Men of the Last Frontier. London: Country Life, 1931.
  • Pilgrims of the Wild. London: Lovat Dickson Ltd., 1934.
  • The Adventures of Sajo and her Beaver People. London: Lovat Dickson Ltd., 1935.
  • Tales of an Empty Cabin. London: Lovat Dickson Ltd., 1936.
Une longue histoire tirée des Récits de la cabane abandonnée a été publiée séparément en 1937 en petit volume.
  • The Tree. London: Lovat Dickson Ltd., 1937.
En français
  • La derniĂšre frontiĂšre
  • Un homme et des bĂȘtes
  • Sajo et ses castors
  • RĂ©cits de la cabane abandonnĂ©e
  • Ambassadeur des bĂȘtes (seconde partie des RĂ©cits de la cabane abandonnĂ©e)
  • L’arbre

ƒuvres complùtes

Les trois premiers livres de Grey Owl, The Men of the Last Frontier, Pilgrims of the Wild and Sajo and her Beaver People, ont été réédités dans un ouvrage unique : Grey Owl: Three Complete and Unabridged Canadian Classics (2001: (ISBN 1-55209-590-8)).

Des citations de quatre de ses livres sont rassemblées dans : The Book of Grey Owl: Selected Wildlife Stories (1938; 1989 reprint: (ISBN 0-7715-9293-0)).

Traduction

  • Ludzie Z Ostatniej Granicy. Translation by Aleksander Dobrot. Warsaw (Poland): Wydawnictwo J. Przeworskiego, 1939.
  • Ambassadeur des bĂȘtes. Translation by Simonne Ratel. Paris : Hatier-Boivin, 1956?. (Called Ambassador of the Beasts", Translation of the second part of: Tales of an Empty Cabin)
  • Ambassadeur des bĂȘtes. Traduction de S. Ratel, photos G. Auvert et G. Vienne. Paris : Editions de l'AmitiĂ© - G. T. Rageot et Librairie Hatier, 1960
  • RĂ©cits de la cabane abandonnĂ©e. Translation by Jeanne-Roche-Mazon. Paris : Éditions contemporaines, 1951. (Translation of the first part of: Tales of an Empty Cabin.)
  • Sajo et ses castors. Traduit de l'anglais par Charlotte et Marie-Louise Pressoir, dessins originaux de l'auteur. Paris : Nelson Ă©diteurs, 1936
  • Sajo et ses castors. Translated from the English by Charlotte and Marie-Louise Pressoir; illustrations by Pierre Le Guen. Paris : SociĂ©tĂ© nouvelle des Ă©ditions G.P., 1963. (Translation of: The Adventures of Sajo and Her Beaver People.)
  • Pilgrims of the Wild. Éd. ordinaire. Translation by Jeanne Roche-Mazon. Paris : Éditions contemporaines, 1951.
  • ĐĄĐ°ĐŽĐ¶ĐŸ Đž Дё Đ±ĐŸĐ±Ń€Ń‹. ĐŸĐ”Ń€Đ”ĐČĐŸĐŽ с Đ°ĐœĐłĐ»ĐžĐčсĐșĐŸĐłĐŸ Аллы МаĐșĐ°Ń€ĐŸĐČĐŸĐč. ĐŸŃ€Đ”ĐŽĐžŃĐ»ĐŸĐČОД ĐœĐžŃ…Đ°ĐžĐ»Đ° ПрошĐČĐžĐœĐ°. ĐœĐŸŃĐșĐČĐ°: ДДтгОз, 1958.
  • РассĐșĐ°Đ·Ń‹ ĐŸĐżŃƒŃŃ‚Đ”ĐČшДĐč Ń…ĐžĐ¶ĐžĐœŃ‹. ĐŸĐ”Ń€Đ”ĐČĐŸĐŽ Đž ĐżŃ€Đ”ĐŽĐžŃĐ»ĐŸĐČОД Аллы МаĐșĐ°Ń€ĐŸĐČĐŸĐč. Đ„ŃƒĐŽĐŸĐ¶ĐœĐžĐș Б.Đ–ŃƒŃ‚ĐŸĐČсĐșĐžĐč. ĐœĐŸŃĐșĐČĐ°: ĐœĐŸĐ»ĐŸĐŽĐ°Ń ĐłĐČарЮоя, 1974.
  • CĐ°ĐŽĐ¶ĐŸ та її Đ±ĐŸĐ±Ń€Đž. ĐŸĐ”Ń€Đ”ĐșлаЎ Đ· Đ°ĐœĐłĐ»Ń–ĐčсьĐșĐŸŃ— ĐĄĐŸĐ»ĐŸĐŒŃ–Ń— ПаĐČлОчĐșĐŸ., КоїĐČ: «ВДсДлĐșа», 1986
  • Przygody Sajo i maƂych bobrĂłw. Warsaw, 2008.
  • Oameni și animale, pelerini ai ținuturilor sălbatice. Translation by Viorica Vizante. Iasi, Junimea, 1974.

Voir aussi

« Grey Owl » n’est pas un cas unique de blanc s’étant fait passer pour un amĂ©rindien. Voici quelques exemples, pour le vingtiĂšme siĂšcle, de personnes se prĂ©tendant d’origine amĂ©rindienne, ayant rĂ©ussi Ă  acquĂ©rir une certaine cĂ©lĂ©britĂ© et dĂ©noncĂ©es ensuite comme Ă©tant de race blanche ou noire ; voir : Chief Buffalo Child Long Lance, Asa Earl Carter, Nasdijj et Ward Churchill.

Les cas Ă©taient chaque fois diffĂ©rents. Grey Owl dĂ©montra au moins qu’il avait rĂ©ellement appris la langue des ojibwĂ©s, suivi leur mode de vie et qu’il avait Ă©tĂ© capable de vivre comme l’un des leurs, forçant leur respect.

Exposition de 1976 au Fort Ingall, Cabano (Québec)

Le 25 septembre 1976, Pierre BĂ©rubĂ©, chercheur universitaire natif de Cabano au TĂ©miscouata, inaugura aprĂšs une recherche saillante (surtout auprĂšs de l'universitĂ© d'Ottawa), sous l'Ă©gide du Conseil des Arts du Canada, une exposition sur la vie et les rĂ©alisations de Grey Owl. Travaillant les Ă©tĂ©s comme Ă©tudiant au bureau d'information touristique de Cabano, prĂšs de la frontiĂšre du QuĂ©bec, il Ă©tait impressionnĂ© du nombre d'information qu'on lui demandait concernant le « fameux indien » qui avait habitĂ© sa ville natale[25]. Il eut l'idĂ©e de demander l'avis du sociologue quĂ©bĂ©cois Marcel Rioux et du bureau de comtĂ© de John Diefenbaker (ancien premier ministre du Canada, dĂšs lors dĂ©putĂ© de Prince-Albert en Saskatchewan oĂč a sĂ©journĂ© Grey Owl) afin de vĂ©rifier de la pertinence d'organiser une exposition permanente sur la vie de Grey Owl (et particuliĂšrement au Bas-Saint-Laurent) au site historique du Fort Ingall Ă  Cabano. C'est donc avec l'appui financier et le patronage du Conseil des arts du Canada que l'Ă©vĂ©nement s'est rĂ©alisĂ©. Et c'est Anahareo, elle-mĂȘme, venue de Colombie-Britannique, qui a inaugurĂ© l'exposition. Durant cette semaine de visite, elle eut naturellement l'occasion de rencontrer et de renouer avec bien des gens qui l'avaient connue et de nombreux tĂ©moignages eurent lieu. Il y eut des rĂ©ceptions civiques Ă  Cabano, Notre-Dame-du-Lac et Squatec.



En mai 1978, aprÚs deux ans d'exposition, l'exposition Grey Owl a été donnée officiellement à la ville de Cabano[26] - [27].


« Le 25 septembre dernier, la population locale participait, dans les murs reconstitués du Fort Ingall, à l'inauguration officielle d'une exposition sur la vie et les réalisations du naturaliste et écrivain Grey Owl. La "Revue d'histoire du Bas Saint-Laurent" avait déjà fait connaßtre à ses lecteurs cet étonnant personnage qui sut si bien parler et écrire sur la flore, la faune et les habitants de cette région du Témiscouata. A notre avis, cette exposition à laquelle la population locale a largement contribué, en particulier par ses témoignages oraux, constitue un bel exemple de récupération du patrimoine et de mise en valeur des ressources culturelles du milieu. Qui ne voit là un outil pédagogique appréciable pour la connaissance du monde témiscouatain des années 1930 ? »

[28].

Enfin, le 8 septembre 1983, un hommage particulier a été offert à la fille de Grey Owl (Shirley Dawn Richardson) lors d'une réception donnée au Fort Ingall en l'honneur de sa visite à Cabano. Dawn déclare pour conclure « ...je suis gratifiée de voir les gens qui appréciaient mon pÚre pour les travaux qu'il a fait durant sa vie[29]. »

Références

  1. « https://discoverarchives.library.utoronto.ca/index.php/lloyd-roberts-collection-of-grey-owl-papers »
  2. John Sugden, review of Donald B. Smith, From the Land of Shadows: The Making of Grey Owl, American Indian Quarterly, Summer 1991,
  3. J. Hayman, "Grey Owl's Wild Goose Chase", History Today 44.1 (1994): 43
  4. Jane Billinghurst. The Many faces of Archie Belaney, Grey Owl, Vancouver: Grey Stone Books Douglas and McIntyre Publishing Group, 1999, p. 5
  5. Donald B. Smith. From the Land of Shadows: the Making of Grey Owl, Saskatchewan: Western Producer Prairie Books, 1990, p. 8
  6. Billinghurst, Ibid. 5, 6
  7. 1861, 1891, 1901, 1911 census
  8. Donald B Smith. From the Land of the Shadows. p. 19
  9. Lovat Dickson, Half- Breed: The Story of Grey Owl, London: Peter Davis, 1939, p. 47
  10. Donald B Smith. From the Land of the Shadows., p. 21
  11. Donald B Smith. From the Land of the Shadows., p. 23
  12. Donald B Smith. From the Land of the Shadows.
  13. Donald B. Smith, (en) From the Land of Shadows the Making of Grey Owl, Western Producer Prairie Books, Saskatchewan 1990, p. 8.
  14. John Sugden, (en) « From the Land of Shadows: The Making of Grey Owl, American Indian Quarterly », in the review of Donald B. Smith, Summer 1991
  15. a b c d "Archibald Stansfeld Belaney Biography - (1888–1938)", JRank, accessed 4 fĂ©vrier 2010
  16. Pierre BĂ©rubĂ©, sous l'Ă©gide du Conseil des Arts du Canada, a organisĂ© une exposition sur la vie et les rĂ©alisations d'Archie Belaney (Grey Owl), notamment dans la rĂ©gion du TĂ©miscouata. Il a ainsi dessinĂ© une carte des diffĂ©rents sites oĂč vĂ©curent Grey Owl et Anahareo de Cabano jusqu'Ă  la MĂ©tis. La carte exposĂ©e au Fort Ingall dĂšs l'ouverture de l'exposition en 1976, a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© par le sĂ©rigraphiste Raymond Bouchard qui avait dĂšs lors ses assises professionnelles dans la rĂ©gion.
  17. « MinistÚre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques - Message d'erreur sur fichier non trouvé », sur mddep.gouv.qc.ca (consulté le ).
  18. « CYR, JEAN-PHILIPPE : FAMILLE [FILM] (Canada : Québec, Jean-Philippe Cyr, court métrage)DOCUMENTAIRE », sur CinémathÚque du Québec,
  19. Native American Women : A Biographical Dictionary, ed. Gretchen M. Bataille & Laurie Lisa, p. 12)
  20. Lovat Dickson. Wilderness Man: The Strange Story of Grey Owl, New York: Atheneum, 1973, p. 3
  21. "Archibald Stansfeld Belaney Biography - (1888–1938)"
  22. « Archibald Belaney, Grey Owl » dans L'EncyclopĂ©die canadienne, Historica Canada, 1985–. (consultĂ© le ).
  23. Lovat Dickson. Wilderness Man: The Strange Story of Grey Owl, New York: Atheneum, 1973
  24. Grey Owl's Hastings, 1066.net.
  25. RĂ©al Laberge, « Cabano se souvient de "l'Indien" qui apprit Ă  parler aux castors », Le Soleil,‎ le 2 aoĂ»t 1977.
  26. « L'exposition Grey Owl donnĂ©e Ă  la ville de Cabano », Le Courrier,‎ 31 mai 1978., p. 8
  27. T.B., « La recherche historique sur Grey Owl est remise Ă  la ville de Cabano », St-Laurent - Écho,‎ 31 mai 1978., p. 21 A
  28. « NoĂ«l BĂ©langer, Ă©ditorialiste. », La Revue d'histoire du Bas Saint-Laurent (UniversitĂ© du QuĂ©bec Ă  Rimouski),‎ novembre 1976.
  29. Linda BĂ©rubĂ©, « Au Fort Ingall de Cabano: Un hommage offert Ă  Dawn Grey Owl », Le Touladi,‎ 14 septembre 1983., p. 2.

Précisions et sources

Cet article est pour l’essentiel une libre traduction de l’article Ă©ponyme paru dans Wikipedia en anglais, complĂ©tĂ© nĂ©anmoins par d’autres sources et notamment la biographie publiĂ©e par l’éditeur de Grey Owl, Lovat Dickson, en 1973 : Wilderness Man: The Strange Story of Grey Owl et traduite en français au QuĂ©bec en 1977 sous le titre : Grey Owl, l'homme qui voulait ĂȘtre indien, Ă©d. De l’Aurore, MontrĂ©al

Lectures complémentaires

  • Anahareo. Devil in Deerskins: My Life with Grey Owl. Toronto: Paperjacks, 1972.
  • Attenborough, Richard, dir. Grey Owl. Screenplay by William Nicholson. Largo Entertainment, 1999.
  • Atwood, Margaret. "The Grey Owl Syndrome", Strange Things: The Malevolent North in Canadian Literature. Oxford: Clarendon, 1995. 35-61.
  • Dickson Lovat, Wilderness Man : The Strange Story of Grey Owl (1973)
  • Ruffo, Armand Garnet, Grey Owl : The Mystery of Archie Belaney (1996)

Liens externes

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