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Aramon (cépage)

L'aramon noir N est un cépage français de raisin noir. Cépage de production de masse, il a marqué la production de vin de table pendant un siècle avant que le classement des cépages et la mode des vins de cépage ne le relègue à une production de plus en plus anecdotique.

Aramon N
Aramon (cépage)
Caractéristiques phénologiques
Débourrement À compléter
Floraison À compléter
Véraison À compléter
Maturité À compléter
Caractéristiques culturales
Port À compléter
Vigueur À compléter
Fertilité À compléter
Taille et mode
de conduite
À compléter
Productivité À compléter
Exigences culturales
Climatique À compléter
Pédologique À compléter
Potentiel Ĺ“nologique
Potentiel alcoolique À compléter
Potentiel aromatique À compléter

Origine

Historique

Lithographie de l'Aramon.

Les sources le font provenir de Provence où la variété des synonymes indique une présence ancienne[1] ou d'Espagne d'où le Marquis d'Aramon l'aurait importé dans son village du Gard[2] (Aramon).

Selon Pierre Galet[3], l'existence des trois couleurs, aramon rouge N, aramon blanc B et aramon gris G, est une preuve de son ancienneté.

Ce cépage a commencé à faire parler de lui à partir de la très mauvaise récolte de 1854 due à l'oïdium. Relativement résistant à la maladie, les vignerons ont commencé à s'y intéresser. Les rendements élevés qu'il permet et son vin qui peut être commercialisé sans vieillissement sont un atout au moment de la révolution industrielle. Le chemin de fer permet d'acheminer rapidement et pas cher de grandes quantités de vin vers les régions industrialisées. La plantation s'accélère lors de la reconstitution du vignoble après la crise du phylloxera.

À partir des années 1930, la France décide de réglementer la plantation des vignes. Les cépages hybrides et gros producteurs sont directement visés. En 1953, le classement des cépages français classe l'aramon dans les cépages autorisés: lors de son arrachage, la surface à replanter est amputée de 30 %. Les vignerons s'en désintéressent, préférant planter des cépages plus qualitatifs.

Fernandel lui rend hommage dans sa chanson FĂ©licie aussi.

Aire géographique

Le cĂ©page est cultivĂ© principalement dans les vignobles du Languedoc-Roussillon et de Provence. Très en faveur après la crise phylloxĂ©rique, c'Ă©tait le cĂ©page des vins de table lĂ©gers. Aujourd'hui il est en grande rĂ©gression passant de 150 230 hectares en 1958 Ă  34 666 hectares en 1988 et 9 084 hectares en 2004.

Clones

De nombreux clones sont conservés en collection, issus des prospections réalisées en Languedoc-Roussillon. Six d'entre eux ont été homologués mais sont très peu multipliés. La législation décourage les nouvelles plantations et seuls les plants pour renouveler les pieds morts sont commercialisés.

MĂ©tis

L'Aramon a servi de géniteur du cépage teinturier Petit Bouschet et du cépage Grand Noir de la Calmette au XIXe siècle.

Au XXe siècle, il a été utilisé pour créer le gramon N et le monerac N avec le grenache noir N.

Synonymes

L'aramon est connu sous les noms aramon noir, aramonen, burchardt´s Prince (en Angleterre), gros bouteillan, rebalaire (en occitan), ramonen, pisse-vin, ugni noir et eromoul (en Algérie).

Caractères ampélographiques

Vieux plant d'aramon Ă  Bessan
  • ExtrĂ©mitĂ© du jeune rameau duveteux.
  • Jeune feuilles aranĂ©euses, bullĂ©es, jaunâtres sur les bosselures.
  • Feuilles adultes, Ă  trois lobes (rarement Ă  cinq lobes) avec un sinus pĂ©tiolaire en V, dents anguleuses, Ă©troites, en deux sĂ©ries inĂ©gales, un limbe glabre ou pubescent.
  • Grappe tronconique, compacte, grosse et ailĂ©e. Les baies sont très grosses et arrondies.

Aptitudes

Plant d'aramon à Bessan dans l'Hérault après le début de la véraison.

Culturales

La maturitĂ© est de troisième Ă©poque : 30 jours après le chasselas. Le cĂ©page est vigoureux et productif. Il donne selon les sols et type de vins de 50 Ă  70 hl/ha en coteaux Ă  près de 250 hl/ha dans les bonnes terres en zone de plaine. L’aramon est gĂ©nĂ©ralement conduit en gobelet Ă  taille courte.

Sensibilité aux maladies

Il est peu sensible Ă  l'oĂŻdium, mais craint le mildiou, la pourriture grise et l'excoriose et beaucoup les acariens.

Potentiel technologique

Il donne de grandes quantitĂ©s de raisin très juteux. Le rendement est donc très Ă©levĂ©. Le vin qu'il donne est peu colorĂ©, lĂ©ger et peu tannique. Toutefois, avec des rendements très limitĂ©s, moins de 70 hl/ha, il peut donner des vins lĂ©gèrement fruitĂ©s et friands.

Notes et références

  1. Guy Lavignac : Cépages du sud-ouest 2000 ans d'histoire, 2001, Éditions du Rouergue, (ISBN 2-84156-289-1).
  2. Guide des cépages, 300 cépages et leurs vins, Ambrosi, Dettweiler-Münch, Rühl, Schmid et Schuman, éditions ULMER, 1997. (ISBN 2-84138-059-9)
  3. Pierre Galet, Dictionnaire encyclopédique des cépages Hachette Livre, 1re édition, 2000 (ISBN 2-0123633-18)

Annexes

Bibliographie

  • Ambrosi, Dettweiler-MĂĽnch, RĂĽhl, Schmid et Schuman, Guide des cĂ©pages, 300 cĂ©pages et leurs vins, Ă©ditions ULMER, 1997. (ISBN 2841380599).
  • Pierre Galet, Dictionnaire encyclopĂ©dique des cĂ©pages, Hachette Livre, 1re Ă©dition, 2000 (ISBN 2-0123633-18).
  • Catalogue des variĂ©tĂ©s et clones de vigne cultivĂ©s en France, Ă©dition du Ministère de l'Agriculture et de la pĂŞche, 1994.
  • Guy Lavignac, CĂ©pages du sud-ouest 2000 ans d'histoire, 2001, Éditions du Rouergue, (ISBN 2-84156-289-1).

Articles connexes

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