Antoine Pierre Joseph Chapelle de Jumilhac
Antoine Pierre Joseph Chapelle, marquis de Jumilhac, né le à Paris, mort le à Lille (Nord), est un général français.
Antoine Pierre Joseph Chapelle marquis de Jumilhac | ||
Lithographie de Marquis de Jumilhac. | ||
Naissance | Paris |
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Décès | (à 61 ans) Lille (Nord) |
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Origine | Royaume de France | |
Allégeance | Royaume de France Armée des princes Empire français Royaume de France |
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Arme | cavalerie | |
Grade | Lieutenant-général | |
Années de service | 1777 | |
Distinctions | Commandeur de la Légion d’honneur Grand-croix de Saint-Louis Commandeur de l’ordre de Saint-Henri de Saxe Grand-croix de l’ordre Danois du Dannebrog |
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Biographie
Il est le fils de Pierre Marie Chapelle, marquis de Jumilhac (Paris, 1er janvier 1735 - Paris, janvier 1798), lieutenant général (1784), et de Françoise Catherine Pourcheresse d'Estrabonne (+ Paris 4 janvier 1815 ), mariés le 8 septembre 1763 ; le petit-fils de Pierre Joseph Chapelle marquis de Jumilhac (1692-1783), lieutenant général des armées du roi, lieutenant de roi en Guyenne et de Françoise Armande de Menou de Charnizay, mariés en 1731.
États de service
Il entre au service comme 2e sous-lieutenant dans le régiment d’infanterie du roi le , il a 13 ans. Il embarque à Brest en 1782, avec le régiment de Rouergue, pour Cadix, rejoindre l’armée navale du comte d’Estaing. Il est affecté à l'état-major de l’armée de terre sous les ordres de La Fayette. Après avoir tracé à Santa-Maria, le camp de la division d’avant-garde, il rentre en France à la paix de 1783.
En 1784, il est nommé capitaine dans le régiment Dauphin-Dragons, et n’étant que capitaine à la suite, il prend quatre ans pour visiter les principales cours d’Europe. En 1788, il est nommé major en second du régiment Colonel-Général des hussards, et il étudie à fond sous les conseils du marquis du Mesnil, son oncle, excellent officier de cavalerie, toute la science propre à cette arme.
En 1791, il est nommé lieutenant-colonel à la garde de Louis XVI. Après les événements du , il est licencié avec le reste de la garde et arrêté au Havre sur ordre de la commune de Paris. Rendu à la liberté, il passe en Angleterre, et entre au service de cette puissance dans le régiment d’Hervilly, dit Royal-Louis, il est fait capitaine major de ce régiment et fait partie de l’expédition de Quiberon. Le , il est blessé de deux coups de feu dont un au bras gauche et l’autre lui traverse le corps. Lors de la défaite de ce corps expéditionnaire, il n’échappe à la mort qu’en se jetant à l’eau pour rejoindre à la nage les vaisseaux anglais. Le comte d’Artois le décore de la croix de chevalier de Saint-Louis.
Il rentre en France après le 18 brumaire an VIII () et passe les huit années suivantes dans les travaux paisibles de la campagne, où il monte une ferme expérimentale, mais un incendie détruit le principal bâtiment de son exploitation, ce qu’il l’oblige à envisager de reprendre une carrière militaire.
En 1808, il intègre comme major-général, la légion Portugaise, alors au service de la France. Il est nommé en 1811, chef d’État-major du 3e corps de cavalerie, et fait en cette qualité la campagne de Russie. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur le à Moscou. Participant à la retraite de Russie, il se trouve à la bataille de Maloyaroslavets le , et il est un des derniers à quitter cette position. Il arrive en , à Glogau sur l’Oder, avec les débris de son corps d’armée, dont il trace le cantonnement.
Au début de la campagne de 1813, il est chef d’État-major-général du 1er corps de cavalerie du général La tour Maubourg, et participe à la bataille de Lützen le . Il est promu général de brigade le , et il est chargé d’organiser à Leipsick une brigade de cavalerie avec des éléments venant de France. Le , il arrive à Mayence et le général Morand, qui commande cette place lui donne le , le commandement d’une brigade d’infanterie.
Après le retour du roi Louis XVIII, et l’évacuation de Mayence, il se rend à Paris, où Sa Majesté daigne le récompenser pour ses anciens services en le nommant général de division le . Il est nommé le au commandement de la 16e division militaire dans le département du Nord.
Il ne sert pas pendant les Cent-Jours.
À la deuxième restauration, le maréchal Gouvion-Saint-Cyr, ministre de la guerre, le place en tête des inspecteurs de cavalerie.
A la Fin de 1815, il reprend le commandement de la 16e division militaire, et s’acquitte au mieux de la tache qui lui est confiée en ces temps d’occupation. La conduite qu’il tient lors du séjour des troupes étrangères lui mérite des témoignages de considération et de satisfaction de la part des souverains alliés.
Distinctions
- commandeur de l’ordre de Saint-Henri de Saxe ;
- grand-croix de l’ordre Danois du Dannebrog ;
- officier (20 mars 1820) puis commandeur (18 mai 1820) de la Légion d’honneur ;
- grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis ().
Mariage et descendance
Il épouse vers 1803 Simplice Gabrielle - Armande Vignerot du Plessis de Richelieu (†Rome 20 mars 1840) , fille de Louis Antoine Sophie de Vignerot du Plessis, duc de Richelieu et de Fronsac, pair de France, et de Marie Antoinette de Galiffet, sa seconde épouse[1].
Ce mariage fait de lui le beau-frère d'Armand Emmanuel de Vignerot du Plessis, 5e duc de Richelieu, dernier de son nom et président du conseil sous le Roi Louis XVIII. Tous deux ont deux enfants :
- Armand-François-Odet Chapelle de Jumilhac, succède à son oncle comme 6e duc de Richelieu et pair de France. Chevalier de la Légion d'honneur (1825), non marié (1804-1879) ;
- Louis-Armand Chapelle de Jumilhac, officier, conseiller-général de la Sarthe (1808-1862), marié en 1845 avec Claire du Pouget de Nadaillac (1826-1881), fille de Sigismond du Pouget de Nadaillac, maréchal de camp, député. Il est substitué, lui et ses descendants mâles, à son frère le 6e duc de Richelieu. Dont postérité : leur fils Armand Chapelle de Jumilhac (1847-1880) succède à son oncle comme 7e duc de Richelieu et épouse en 1875 Alice Heine, remariée en 1889 avec le prince Albert 1er de Monaco[2].
Notes et références
- Les Français en Russie au siècle des Lumières: dictionnaire des Français, Suisses, Wallons et autres francophones en Russie de Pierre le Grand à Paul Ier, Volume 2, Centre international d'étude du XVIIIe siècle, 2011, p. 161.
- Vicomte Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la Restauration (1814-1830), tome 2, Paris, Librairie Honoré Champion, (lire en ligne), p. 89-91
Voir aussi
Bibliographie
- « Cote LH/483/23 », base Léonore, ministère français de la Culture
- « Generals Who Served in the French Army during the Period 1789 - 1814 », sur www.napoleon-series.org (consulté le )
- « Les généraux français et étrangers ayant servis dans la Grande Armée » (consulté le )
- Baptiste-Pierre Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français depuis le onzième siècle jusqu'en 1822, l’Auteur, , 500 p. (lire en ligne), p. 164.
- « Antoine Pierre Joseph Chapelle de Jumilhac », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux & amiraux français de la Révolution et de l'Empire (1792-1814), Paris : Librairie G. Saffroy, 1934, 2 vol., p. 611