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Anoplophora glabripennis

Anoplophora glabripennis, le longicorne asiatique ou capricorne asiatique, est une espèce d'insectes coléoptères originaire de Chine ou de Corée. Ce sont des insectes xylophages, qui attaquent diverses espèces de feuillus, et dont les larves creusent des galeries sous l’écorce des branches et du tronc. L'espèce est devenue envahissante en Amérique du Nord et en Europe centrale.

Description

L'imago, qui mesure environ cm sans les antennes, est noir brillant avec des taches claires de nombre et de formes variables. Les antennes Ă  11 segments sont annelĂ©es de taches blanches Ă  reflets bleutĂ©s. Elles sont 2,5 fois plus grandes que le corps chez les mâles et 1,3 fois plus grandes chez les femelles. La partie antĂ©rieure des Ă©lytres est lisse (chez Anoplophora chinensis, autre espèce envahissante, elle est granuleuse).

Les larves de capricorne asiatique sont longues jusqu’à 55 mm, de couleur blanc crème. Elles sont caractĂ©risĂ©es par l’absence de pattes thoraciques. Les larves possèdent un motif en forme de crĂ©neau sur le pronotum.

Indices d'infestation[1]

Outre la prĂ©sence d’un capricorne blanc et noir d’au moins cm de long, aux Ă©lytres brillantes, les indices d’invasion sont des traces de ponte en forme d’entonnoir ou en fente dans l’écorce des arbres ou encore des orifices circulaires d’environ cm de diamètre.
Des traces de forage dans l’écorce verte de rameaux fins ou de pétioles ou des rejets de sciure fine ou grossière sur l’écorce ou au pied du tronc d'arbre sont d’autres signaux d'une possible présence du capricorne, de même que la présence de coulées de sève (provenant des lieux de ponte et des orifices) ou par des branches ou parties de couronnes dépérissantes.

Lutte contre l'invasion

Originellement, le capricorne asiatique vit sur des feuillus en Asie de l'Est.

Les premiers individus seraient arrivés en Europe et en Amérique via l'extension du commerce international, par le biais de palettes en bois infestées, avant que le traitement du bois de palettes ne devienne obligatoire[2].

En Europe

L'espèce Ă©tant reconnue comme nuisible pour les populations de feuillus de haut jet, l'Union europĂ©enne a pris des mesures particulières. Une dĂ©cision d'exĂ©cution du rendue par la Commission europĂ©enne ordonne l'abattage systĂ©matique des arbres infestĂ©s ainsi que les arbres susceptibles de l'ĂŞtre dans un rayon de 100 m[3].

Situation en France

Le premier foyer détecté en France a été recensé à Gien, en 2003.

Un second foyer français a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 2008 en Alsace (SAE)[4] : un imago, quelques nymphes, des Ĺ“ufs et plus de 200 larves dans deux peupliers du port du Rhin de Strasbourg. Les arbres ont Ă©tĂ© dĂ©truits et la zone sera l'objet de suivis rĂ©glementaires pendant au moins 4 ans. Durant l'Ă©tĂ© 2010, 3 autres arbres infestĂ©s ont Ă©tĂ© signalĂ©s (SAE) puis abattus dans ce mĂŞme foyer. Fin 2010, tous les feuillus ont Ă©tĂ© abattus dans un pĂ©rimètre de 250 m, ce qui a permis de dĂ©celer d'autres arbres infestĂ©s.

En 2013, le capricorne asiatique a également été découvert à Furiani, en Haute Corse.

Un 5e foyer a été détecté en Rhône-Alpes dans la commune de Divonne-les-Bains (Ain) en . 11 arbres ont été détruits.

L'insecte a été identifié à Dijon où il ne s'est pas installé durablement (1 exemplaire isolé), et à Saint-Anne-sur-Brivet où le foyer a été éradiqué.

À Royan, des chiens renifleurs sont utilisés dans le quartier de Pontaillac pour identifier les arbres infestés à détruire[5].

Situation en Allemagne

En Allemagne, l'infestation conduit également à l'abattage systématique des arbres selon l'application de la décision d'exécution[2].

Aux États-Unis

À l'inverse de l'Europe, les États-Unis autorisent le traitement des infestations au moyens de produits chimiques[2].

Illustrations

  • A. glabripennis versus A. chinensis malasiaca
    A. glabripennis versus A. chinensis malasiaca
  • DĂ©tail des mandibules d'Anoplophora glabripennis
    DĂ©tail des mandibules d'Anoplophora glabripennis
  • Nymphe du Capricorne asiatique dans sa loge nymphale
    Nymphe du Capricorne asiatique dans sa loge nymphale

Notes et références

  1. Office fédéral de l'environnement OFEV, « Le capricorne asiatique », sur www.bafu.admin.ch (consulté le )
  2. Xenius 2016.
  3. Décision d'exécution 2015-893.
  4. Hugel Sylvain, Brua Christophe, 2009. - Note sur la présence du Capricorne asiatique Anoplophora glabripennis (Motschulsky, 1853) en Alsace (Coleoptera, Cerambycidae). - Bull. Soc. ent. Mulhouse, T 65, n°1, p. 7.
  5. « Royan : des chiens renifleurs pour traquer les capricornes asiatiques », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine (consulté le )

Voir aussi

Références taxonomiques

Bibliographie

Vidéographie

  • [vidĂ©o] Comment se dĂ©barrasser du capricorne asiatique ?, de Labo M pour NDR avec Arte, coll. « Xenius » (no 131) [prĂ©sentation en ligne] ; diffusĂ© sur Arte le Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Liens externes

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