Anne Pierre Nicolas de Lapisse
Anne Pierre Nicolas de Lapisse, de Joinville né le , à Rocroy (Ardennes), mort le à Laneville (Meuse), militaire français.
Anne Pierre Nicolas de Lapisse | ||
Naissance | Rocroy (Ardennes) |
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Décès | (à 76 ans) Laneville (Meuse) |
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Origine | France | |
Arme | GĂ©nie | |
Grade | Maréchal de camp | |
Années de service | 1788 – 1835 | |
Distinctions | Commandeur de la Légion d’honneur Chevalier de Saint-Louis |
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Famille | Fils du colonel Antoine Pierre de Lapisse | |
États de service
Il entre en service le , comme lieutenant en second à l'école du génie de Mézières, et il est nommé élève sous lieutenant de l'arme le . Le , il est détaché à l'état-major général de l'armée des Ardennes, et le 1er juillet suivant, il devient aide-de-camp du général Bouchet. Il fait les campagnes de 1792 et 1793, et se trouve aux sièges de Namur, de Bréda et de Gertruydenberg.
Après la retraite de l'armée sur Tournai, il se jette dans Valenciennes, où il est blessé d'un éclat de bombe à l'épaule. Il est nommé capitaine de 2e classe le . Prisonnier de guerre sur parole lors de la capitulation de cette place le 1er août, il obtient son renvoi le , et vient à Paris. Mis en arrestation par les ordres du Comité de salut public qui attribuait la reddition de la place à la trahison, il ne doit sa liberté qu'aux événements du 9 thermidor.
Remis en liberté le , il reçoit son brevet de capitaine le , et il rejoint Strasbourg, avec les fonctions d'ingénieur ordinaire. Promu capitaine de 1re classe le , il est envoyé à Landrecies le , comme ingénieur en chef. Du au , il sert dans les places d'Avesnes, de Landrecies, de Saint-Quentin, et de Péronne. Le , il passe à l'état-major du génie de l'armée d'Italie, il se trouve à la défense du pont du Var, aux sièges de Savone et de Vérone.
Il est nommé chef de bataillon le , et le suivant, il devient sous directeur provisoire, avant de passer le , sous-directeur titulaire en Batavie, puis en Piémont, et à Turin le . Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le .
Du au , il dirige successivement les travaux de Maubeuge, de Mayence, et d'Ostende. De retour à Mayence le , il est nommé colonel directeur des fortifications à Mayence le . Bloqué dans cette place forte pendant les campagnes de 1813 et 1814, il y remplit les fonctions de commandant en chef du génie.
De retour en France en , il est employé au Havre le suivant, et il reçoit les décorations d'officier de la Légion d'honneur et celle de chevalier de Saint-Louis, les et . Il reste en poste pendant les Cent-Jours, et au retour des Bourbons, le roi Louis XVIII le confirme dans la direction du Havre le .
Le il passe dans la direction de Verdun, où il est fait commandeur de la Légion d'honneur le . En 1830, Il ferme les portes de cette place aux troupes qui viennent du camp de Lunéville au secours de Charles X. Il est nommé maréchal de camp par Louis Philippe le .
Muté à Paris comme inspecteur du génie et membre du Comité des fortifications, il est chargé en 1832 et 1833 de l'inspection générale des divisions du Nord et de l'Est. En 1834 il occupe temporairement les fonctions de membre de la Commission mixte des travaux publics et du Comité des fortifications de Paris.
Il est admis à la retraite le , et il se retire à Laneville (Meuse), où il est mort le , à l'âge de 76 ans.
Famille
- Fils du colonel Antoine Pierre de Lapisse (1739-1815).
Source
- « Anne Pierre Nicolas de Lapisse », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- Mémoires du général Joseph de Puniet Monfort, ami depuis l'école de Mézieres
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion-d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, Tome 5, Bureau de l’administration, , 575 p. (lire en ligne), p. 514.
- « Cote LH/1477/61 », base Léonore, ministère français de la Culture