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Andronic V Paléologue

Andronic V PalĂ©ologue (en grec ancien: ΑΜΎρόΜÎčÎșÎżÏ‚ ΠαλαÎčÎżÎ»ÏŒÎłÎżÏ‚; c. 1400–1407), bien qu’encore enfant, fut gouverneur (despote) de la citĂ© byzantine de Thessalonique et des territoires adjacents avec son pĂšre Jean VII PalĂ©ologue de 1403 Ă  sa mort en 1407. En vertu d’un accord conclu en 1403 avec l’empereur Manuel II rĂ©gnant Ă  Constantinople, lui et son pĂšre se voyaient reconnaitre la plĂ©nitude de la titulature impĂ©riale.

Andronic V Paléologue
Co-empereur byzantin
Image illustrative de l’article Andronic V PalĂ©ologue
Andronic V (au centre) et ses parents d’aprùs un pyxis d’ivoire de Thessalonique.
RĂšgne
1403 - 1407
Période Paléologue
Co-empereur Manuel II Paléologue (1391-1425); Jean VII Paléologue (à Thessalonique: 1403-1408)
Biographie
Naissance vers 1400
DĂ©cĂšs vers 1407 (~7 ans)
PÚre Jean VII Paléologue
MĂšre IrĂšne Gattilusio

TroisiĂšme dans la ligne de succession, Andronic aurait pu accĂ©der au trĂŽne. Toutefois, les espoirs qu’entretenaient ses parents furent brisĂ©s lorsque l’enfant mourut Ă  peine ĂągĂ© de sept ans. En raison de la briĂšvetĂ© de sa vie passĂ©e Ă  l’ombre de son pĂšre, on sait peu de choses sur lui. Jusqu’à rĂ©cemment les historiens croyaient que Jean VII Ă©tait mort sans descendance; son existence a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e en 1967.

Contexte historique

Les empereurs Andronic IV, Jean VII et Manuel II d’aprùs un codex du XVe siùcle: l’Histoire de Jean Zonaras.

Quatre guerres civiles eurent lieu Ă  Constantinople au cours du XIVe siĂšcle. La premiĂšre opposa de 1321 Ă  1328 l’empereur byzantin Andronic II PalĂ©ologue (r. 1282-1328) Ă  son petit-fils Andronic III (r. 1328-1341). Elle devait se terminer par la victoire d’Andronic III qui força son grand-pĂšre Ă  abdiquer en sa faveur. La deuxiĂšme, commencĂ©e lors du dĂ©cĂšs de l’empereur Andronic III mit aux prises en 1341 les partisans du rĂ©gent dĂ©signĂ©, Jean VI CantacuzĂšne, et les tuteurs du jeune Jean V PalĂ©ologue (r. 1341-1376; 1379-1390; sept. 90-fĂ©v. 91) : l’impĂ©ratrice douairiĂšre Anne de Savoie, le patriarche de Constantinople Jean XIV KalĂ©kas et le mega dux Alexis Apokaukos. Une troisiĂšme guerre (1352-1357) s’était terminĂ©e par le retrait de Jean VI CantacuzĂšne et la victoire de Jean V qui demeurait seul empereur. La quatriĂšme et derniĂšre guerre se dĂ©roula de 1373 Ă  1381 et opposa d’abord Jean V PalĂ©ologue Ă  son fils Andronic IV (r. 1373-1379); elle dĂ©buta en 1373 par une premiĂšre tentative du jeune Andronic de renverser son pĂšre. Celle-ci Ă©choua, mais une deuxiĂšme tentative avec l’aide des GĂ©nois rĂ©ussit : Andronic s’empara de Constantinople et fit emprisonner Jean V en 1376. Trois ans plus tard cependant, Jean V parvenait Ă  s’enfuir et, avec l’aide des Ottomans, Ă  regagner son trĂŽne. En thĂ©orie, cette guerre civile se termina par la conclusion d’une entente entre Jean V et Jean VII (r. avril 1390-sept. 1390; 1399-1403 comme rĂ©gent) en 1381, Andronic IV Ă©tant dĂ©cĂ©dĂ© entretemps. En rĂ©alitĂ©, elle se poursuivra sous forme d’une lutte larvĂ©e de la part de Jean VII pour reprendre le trĂŽne jusqu’à ce que le marĂ©chal Boucicault, envoyĂ© par Charles VI de France, parvienne Ă  rĂ©concilier Jean VII et Manuel II PalĂ©ologue (r. 1391 - 1425) en 1399.

Biographie

L’Empire byzantin en 1390, rĂ©duit Ă  Constantinople et Thessalonique (en gris).

La rĂ©conciliation achevĂ©e, lorsqu’en dĂ©cembre 1399 Manuel dĂ©cida de partir pour la France avec le marĂ©chal, il nomma Jean rĂ©gent en son absence, lui promettant de lui donner Thessalonique en apanage Ă  son retour (promesse alĂ©atoire car la ville Ă©tait encore aux mains des Turcs)[1] - [2]. C’est probablement pendant cette pĂ©riode que devait naitre Andronic [3] - [4]. Sa mĂšre Ă©tait IrĂšne Gattilusio, fille de François II de Lesbos (un petit-fils par sa mĂšre d’Andronic III PalĂ©ologue)[5] - [6].

Aux termes d’un accord conclu en 1402 entre Manuel II et Jean VII, ce dernier encore lĂ©galement coempereur junior deviendrait seul empereur Ă  la mort de Manuel. Lorsque Jean VII s’éteindrait, la succession irait au fils de Manuel II, Jean VIII PalĂ©ologue (r. 1425-1448). Le successeur de ce dernier serait le fils de Jean VII, Andronic; l’enfant Ă©tait ainsi le troisiĂšme candidat Ă  la succession. En plus de retenir son titre d’empereur, Jean VII se voyait octroyer la citĂ© de Thessalonique dont il avait nĂ©gociĂ© avec le sultan turc le retour Ă  l’Empire byzantin aprĂšs la bataille d’Ankara oĂč les forces turques avaient Ă©tĂ© dĂ©faites par celles de Tamerlan[7] - [N 1].

À son arrivĂ©e Ă  Thessalonique, Jean VII y Ă©tablit sa cour et s’empressa de couronner Andronic V comme coempereur[8]. En vertu de l’accord avec Manuel II, les empereurs continuĂšrent Ă  utiliser la titulature impĂ©riale incluant les titres de basileus (empereur) et d’autokrator (souverain)[9]. Jean VII considĂ©rait son fils non seulement comme son successeur Ă  Thessalonique, mais aussi comme le futur empereur lĂ©gitime de Byzance. L’entrĂ©e triomphale de Jean VII Ă  Thessalonique fut commĂ©morĂ©e sur un « pyxis » (boite cylindrique fermĂ©e par un couvercle d’ivoire)[N 2] sur lequel on voit les familles de Jean VII et de Manuel II [10] oĂč Andronic V est reprĂ©sentĂ© de façon plus prĂ©Ă©minente que Jean VIII, fils de Jean VII, mĂȘme si ce dernier Ă©tait plus ĂągĂ© que lui et le prĂ©cĂ©dait dans la ligne de succession au trĂŽne [11].

Les espoirs entretenus par ses parents devaient ĂȘtre cruellement déçus : l'enfant s’éteignit Ă  l’ñge de sept ans, probablement en 1407[6] - [12] - [13] - [N 3]. Des chants funĂšbres furent alors composĂ©s et Jean VII en Ă©prouva un intense chagrin. Dans une lettre de condolĂ©ance qu'envoya le mĂ©tropolite de Thessalonique, Gabriel Ier Ă  l’empereur, celui-ci mentionne qu’il avait priĂ© pour la guĂ©rison du jeune coempereur, qu’il aurait espĂ©rĂ© voir celui-ci succĂ©der Ă  son pĂšre et qu’il Ă©tait dĂ©solĂ© de ne pas avoir pu ĂȘtre Ă  Thessalonique lors du dĂ©cĂšs pour offrir consolation et condolĂ©ances en personne [14].

Jean VII lui-mĂȘme devait mourir le 22 septembre 1408, peu de temps aprĂšs son fils. Ce dĂ©cĂšs mettait fin Ă  la diarchie instituĂ©e en 1403 et Ă  la compĂ©tition entre les deux lignĂ©es pour le trĂŽne impĂ©rial[11].

Historiographie

Le pyxis d’ivoire portant une reprĂ©sentation d’Andronic V.

La briĂšvetĂ© de la vie du jeune Andronic V ainsi que le peu de mentions dans les sources ont fait en sorte que son existence mĂȘme fut longtemps ignorĂ©e des byzantinistes[3]. Jusqu’à ce que celui-ci ait Ă©tĂ© positivement identifiĂ© par T. Dennis en 1967, on croyait que Jean VII Ă©tait mort sans descendance. Dans son argumentaire, Dennis se base sur deux manuscrits inĂ©dits, le premier comportant un chant funĂšbre (monodie) et l’autre une lettre de condolĂ©ances rĂ©digĂ©es par le mĂ©tropolite de Thessalonique[13].

La monodie (texte dans la section suivante)[N 4] composĂ©e Ă  l’occasion de son dĂ©cĂšs mentionne de façon explicite le nom du jeune homme, son Ăąge, le nom de son pĂšre et son titre d’empereur [5]. Quant Ă  la lettre de condolĂ©ance rĂ©digĂ©e par Gabriel de Thessalonique, bien que le nom d’Andronic ne soit pas mentionnĂ©, la seule possibilitĂ© dans le temps est qu’elle ait Ă©tĂ© Ă©crite Ă  l’intention de Jean VII Ă  l’occasion de la mort d’Andronic[14]. Dennis s’appuie Ă©galement sur l’accord intervenu entre Jean VII et Manuel. Selon les documents encore existant, Jean VII deviendrait empereur senior aprĂšs Manuel; son successeur serait « le fils de Manuel », lequel serait Ă  son tour suivi par « le fils de Jean ». Bien que le texte puisse ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme faisant allusion Ă  une postĂ©ritĂ© ultĂ©rieure, il est Ă©galement tout Ă  fait possible que Jean ait dĂ©jĂ  eu un fils Ă  l’époque[15].

La seule reprĂ©sentation que nous ayons d’Andronic V est le pyxis de Thessalonique Ă©tudiĂ© dĂšs 1899 par le chercheur Josef Strzygowski; celui-ci n’était pas certain de pouvoir identifier la famille reprĂ©sentĂ©e : le pĂšre Jean, la mĂšre IrĂšne, et le fils Andronic ne correspondaient Ă  aucune famille connue Ă  l’époque[16]. AndrĂ© Grabar, en 1960, suggĂ©ra que cette Ɠuvre reprĂ©sentait Jean VI CantacuzĂšne, son Ă©pouse IrĂšne et leur petit-fils, Andronic IV PalĂ©ologue, explication que reprit Kurt Weitzmann en 1972. Cette hypothĂšse rend difficile l’identification de la seconde famille reprĂ©sentĂ©e (Manuel II, son Ă©pouse IrĂšne et leur fils Jean VIII) et le lien entre les deux familles. L’identification de la premiĂšre famille comme Ă©tant celle de Jean VII fut proposĂ©e pour la premiĂšre fois par Nicolas Oikonomides en 1977 [17].

Quant au titre exact du jeune enfant, doit-on considĂ©rer Andronic comme despote de Thessalonique[18], comme empereur titulaire[19] ou comme empereur Ă  part entiĂšre[3] - [13] ? La rĂ©ponse varie selon les auteurs. La pratique courante chez les byzantinistes est de n’appeler « empereur » que les empereurs seniors ayant rĂ©gnĂ©, Ă©liminant ainsi les empereurs juniors qui, bien que jouissant du mĂȘme titre, n’eurent en fait qu’un pouvoir honorifique[20] - [21]. Il existe quelques exceptions comme Michel IX PalĂ©ologue (r. 1294-1320) dont le rĂšgne se situe entiĂšrement au cours du rĂšgne de son pĂšre, Andronic II (r. 1282-1328). Une partie du problĂšme est rĂ©solu du fait qu’aucun autre empereur aprĂšs lui ne porta le nom d’Andronic, Ă©liminant ainsi la question qu’aurait pu soulever le numĂ©ral « V » qui lui fut attribuĂ© par Dennis en 1967[13].

Monodie Ă©crite Ă  l’occasion du dĂ©cĂšs d’Andronic V

« Monodie Ă  l’occasion du dĂ©cĂšs Ă  l’ñge de sept ans de Sa MajestĂ© l’empereur Andronic PalĂ©ologue, fils de Sa MajestĂ© l’empereur Jean et neveu de Sa MajestĂ© l’empereur Manuel.

Jamais auparavant n’y eut-il quelque chose de plus douloureux et difficile Ă  supporter que ce qui nous arrive prĂ©sentement, car qui pourrait ne pas ĂȘtre affligĂ© par la mort de ce magnifique enfant impĂ©rial, le jeune Andronic ? Que dire face Ă  cette perte insoutenable? Le couple impĂ©rial, vos parents, avait fondĂ© tous leurs espoirs sur vous, leur seule joie, vous considĂ©rant comme leur successeur naturel. Mais, maintenant, un insupportable chagrin est descendu sur eux ainsi que sur nous tous. Qui pourrait nous consoler dans une telle infortune ? À peine avions-nous hĂ©ritĂ© d’un enfant impĂ©rial que, soudain, il nous est ravi. Tout comme le prophĂšte JĂ©rĂ©mie, nous nous lamenterons, non sur JĂ©rusalem comme lui, mais sur ce noble enfant impĂ©rial, Andronic PalĂ©ologue. Dans mon chagrin, diverses pensĂ©es me sont venues. Mon splendide empereur, si jeune, continuerait-il Ă  jouer quelque part sur terre ? Non, car il est descendu dans la tombe. Toutefois, en dĂ©pit de notre chagrin, nous avons quelque raison de nous rĂ©jouir. Car mĂȘme si le corps de notre empereur git dans sa tombe, son Ăąme est avec le Christ au Paradis. Cette pensĂ©e a transformĂ© ma douleur en joie et j’ai rendu grĂąces Ă  Dieu. Vous, le plus noble des empereurs, maintenant que vous ĂȘtes auprĂšs de Dieu, ne manquez pas d’intercĂ©der pour nous de façon Ă  ce que nous puissions ĂȘtre dĂ©livrĂ©s de toute difficultĂ© et que nous puissions, en paix, chanter Ă  jamais des hymnes en l’honneur de la Sainte TrinitĂ©[22]. »

Notes et références

Notes

  1. Bayezid Ier Ă©tait mort aprĂšs la bataille d’Ankara (1402). Son successeur Suleyman Bey avait cherchĂ© Ă  diviser les chrĂ©tiens en faisant de larges concessions aux Byzantins, aux VĂ©nitiens, aux GĂ©nois et aux Hospitaliers de Rhodes. L’Empire byzantin rĂ©cupĂ©rait ainsi Thessalonique, le Mont Athos et les Ăźles de la Mer ÉgĂ©e, de mĂȘme que toute la cĂŽte occidentale de la Mer Noire de Messembria jusqu'aux bouches du Danube, mais laissait Gallipoli aux mains des Turcs.
  2. Aujourd’hui conservĂ© Ă  Dumbarton Oak.
  3. Andronic Ă©tant mort avant son pĂšre, son dĂ©cĂšs doit ĂȘtre survenu avant le 22 septembre 1408.
  4. Mélodie exécutée à une voix, avec ou sans accompagnement.

Références

  1. Norwich (1996), p. 359
  2. OikonomidĂšs (1977), pp. 334-335
  3. Kazhdan, « Andronikos V Palaiologos » (1991), tome 1, p. 96
  4. Dennis (1967), p. 179
  5. Dennis (1967) p. 176
  6. OikonomidĂšs (1977) p. 332
  7. Leontes (2012) p. 49
  8. Leonte (2012) pp. 50-51
  9. Leonte (2012) p. 52
  10. OikonomidĂšs (1977) pp. 329-331
  11. Leonte (2012) p. 51
  12. Leonte (2012), p. 51
  13. Dennis (1967), p. 175
  14. Dennis (1967) p. 177
  15. Dennis (1967), pp. 178-179
  16. Strzygowski (1899), p. 262
  17. Oikonomides (1977), pp. 329-330
  18. Leonte (2020), p. 323
  19. Çelik (2021), p. xxi
  20. Mladjov (2015), p. 300
  21. Foss (2005), p. 101
  22. Dennis (1967), p. 180

Bibliographie

  • (en) Çelik, Siren. Manuel II Palaiologos (1350–1425). Cambridge, Cambridge University Press, 2021 (ISBN 978-1-108-83659-3)
  • (en) Dennis, George T. "An unknown Byzantine emperor, Andronicus V Palaeologus (1400-1407?)". Jahrbuch der Österreichischen byzantinischen Gesellschaft. 1967,16, pp. 175–187
  • Djuric, Ivan. Le crĂ©puscule de Byzance, Maisonneuve & Larose, 1996 (ISBN 2-706-81097-1)
  • (en) Kapsalis, Athanasius G. Matthew I, Patriarch of Constantinople (1397 - 1410), his life, his patriarchal acts, his written works (PDF) (Thesis), 1994. Durham University.
  • (en) Kazhdan, Alexander, ed. "Andronikos V Palaiologos". The Oxford Dictionary of Byzantium. Oxford and New York: Oxford University Press, 1991. (ISBN 0-19-504652-8).
  • (en) Leonte, Florin. Rhetoric in Purple: the Renewal of Imperial Ideology in the Texts of Emperor Manuel II Palaiologos (PDF) (PhD thesis). Central European University, 2012
  • (en) Leonte, Florin (2020). Imperial Visions of Late Byzantium: Manuel II Palaiologos and Rhetoric in Purple. Edinburgh. Edinburgh University Press, 2020. (ISBN 978-1-474-44103-2)
  • (en) Mladjov, Ian "Monarchs' Names and Numbering in the Second Bulgarian State". Studia Ceranea. 2015. 5: 267–310. doi:10.18778/2084-140X.05.09. hdl:11089/18406
  • (en) Oikonomides, Nicolas. "John VII Palaeologus and the Ivory Pyxis at Dumbarton Oaks". Dumbarton Oaks Papers. 1977, 31: 329–337. doi:10.2307/1291411. JSTOR 1291411.
  • (de) Strzygowski, Josef. "Anfrage". Byzantinische Zeitschrift. 1899, 8 p. 262

Voir aussi

Articles connexes

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