Accueil🇫🇷Chercher

André Payan (tourisme)

André Payan (1913-1984) est une personnalité française du monde du tourisme. Il est notamment connu pour avoir fondé l'Association mondiale pour la formation touristique en 1969.

André Payan
Description de cette image, également commentée ci-après
André Payan en 1980.
Naissance
Entraunes (Alpes-Maritimes)
Décès
Nice (Alpes-Maritimes)
Profession
Professeur de tourisme
Chef de projet pour l'ONU au Moyen-Orient et en Afrique

Biographie

Enfance et scolarité

André Payan est né le dans la commune montagnarde d'Entraunes (Alpes-Maritimes)[1]. Son père, César Payan (1879-1918), en est le maire, tandis que sa mère, Honorine Payan née Bermond (1888-1960), originaire de Bendejun, y est institutrice[1]. Ses parents sont mariés depuis et ont déjà un premier fils, Marcel[1]. Âgé d'un an au début de la Première Guerre mondiale, André Payan ne connaît pas son père, tué en lors de la grande offensive alliée de la Somme[1].

Orphelin de père et pupille de la Nation, il réussit le concours d'entrée à l'école normale de Nice puis, à 19 ans, à celui de l'École normale supérieure de l'enseignement technique[1]. De 1934 à 1936, il effectue ses obligations militaires et passe par l'École des officiers de réserve de Saint-Maixent[1]. Il en sort sous-lieutenant de réserve, avant d'être nommé professeur à Boulogne-sur-Mer avec son épouse[1].

Fondateur et rédacteur en chef du journal progressiste Le Réveil Boulonnais

C'est à Boulogne-sur-Mer qu'il crée Le Réveil Boulonnais, un journal engagé dont il devient le rédacteur en chef[1]. La ligne éditoriale du journal est favorable au mouvement ouvrier de 1936 et au Front populaire[1]. Le titre de presse soutient ensuite les républicains espagnols et critique la politique anglo-française de non-intervention en Espagne pendant la Seconde Guerre mondiale[1].

Engagement pendant la Seconde Guerre mondiale

Le jeune officier d'infanterie André Payan, aux côtés d'autres soldats pendant la Seconde Guerre mondiale.

En , AndrĂ© Payan est mobilisĂ© au grade de lieutenant dans le nord de la France pendant huit mois[2]. Le , il est dans le massif boisĂ© des Ardennes, non protĂ©gĂ© par la ligne Maginot car dĂ©clarĂ© « infranchissable par les blindĂ©s », selon l'Ă©tat-major français[2]. Pendant cinq jours, il repousse avec ses hommes les attaques des avant-gardes ennemies[2]. Le , ils refusent d'obĂ©ir Ă  l'ordre de repli puis, menacĂ©s de passer en conseil de guerre, ils battent finalement en retraite et se rendent Ă  Dunkerque pour participer Ă  l'opĂ©ration Dynamo[2]. Son unitĂ© participe Ă  la dĂ©fense de l'embarquement des 338 000 soldats alliĂ©s vers l'Angleterre[2]. Le , il fait partie des 35 000 survivants faits prisonniers par les forces allemandes[2].

André Payan est fait prisonnier en Allemagne nazie.

AndrĂ© Payan est transfĂ©rĂ© en Allemagne[2]. En , devant l'avancĂ©e des armĂ©es soviĂ©tiques, les nazis le transfèrent de l'Oflag IV-D d'Hoyerswerda Ă  l'Oflag IV-B de la forteresse de Königstein (Ă  30 km au sud-est de Dresde), oĂą sont logĂ©s les gĂ©nĂ©raux français faits prisonniers (Ă  l'exception du gĂ©nĂ©ral Giraud qui s'en est Ă©chappĂ© en 1942)[2]. Il est libĂ©rĂ© le par les soldats de l'ArmĂ©e rouge[2]. Seul officier français parlant l'allemand et le russe — langues qu'il a appris pendant ses cinq annĂ©es de captivitĂ© —, AndrĂ© Payan procède Ă  l'inventaire et Ă  la protection des collections nationales de Dresde[2].

Fondation de l'Association mondiale pour la formation touristique

De retour en France, il est nommé avec son épouse à l'école hôtelière de Nice, où il est chargé du développement de l'enseignement touristique et de la formation continue avec, notamment, la responsabilité de mettre en place des circuits touristiques sur la Côte d'Azur[1]. En 1969, il fonde l'Association mondiale pour la formation touristique (AMFORT), une organisation non gouvernementale qui regroupe des professionnels du tourisme, des transports, de l'hôtellerie et de la restauration[1]. André Payan participe en parallèle aux instances de l'Association internationale du transport aérien (IATA)[1].

Chef de projet pour l'ONU

En 1970, André Payan rejoint le Bureau international du Travail (BIT) comme expert pour l'aide au développement touristique des pays en voie de développement, dans le cadre du Programme des Nations unies pour le développement[1]. Il commence comme chef de projet au Liban puis travaille successivement en Tunisie, en Irak, au Zaïre, en Guinée et enfin au Cameroun[1].

Il décède le à Nice[1].

Notes et références

  1. Schor 2002, p. 285 et suivantes.
  2. Payan 1983.

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Publications d'André Payan

  • AndrĂ© Payan, Le tourisme des cĂ´tes, t. 1 : La MĂ©diterranĂ©e française, Nice, École de Tourisme de Nice, , 79 p. (prĂ©sentation en ligne)
  • AndrĂ© Payan, Le tourisme des cĂ´tes, t. 2 : La MĂ©diterranĂ©e, 2e partie, Nice, École de Tourisme de Nice, , 64 p. (prĂ©sentation en ligne)
  • AndrĂ© Payan, Le tourisme des cĂ´tes, t. 3 : Les rivages ocĂ©aniques, Nice, École de Tourisme de Nice, , 131 p. (prĂ©sentation en ligne)
  • AndrĂ© Payan, La DĂ©livrance du musĂ©e (rĂ©cit historique adressĂ© au conservateur du musĂ©e de Dresde), Nice, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Sources bibliographiques

  • Ralph Schor, Dictionnaire historique et biographique du ComtĂ© de Nice, Nice, Serre Editeur, , 416 p. (ISBN 978-2864103660 et 2-86410-366-4), « Biographie d'AndrĂ© Payan (fiche n° 819) », p. 285 et suivantes. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.