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André Billy

André Billy, né le à Saint-Quentin et mort le à Fontainebleau, est un écrivain français.

André Billy
André Billy en 1923,
photographie de l'agence de presse Meurisse.
Biographie
Naissance
Décès
Pseudonyme
Jean de l'Escritoire
Nationalité
Formation
Activité

Biographie

Après des études secondaires au collège de la Providence à Amiens, où il rejoint en 1898 l'Académie de Rhétorique, André Billy étudie chez les jésuites de Saint-Dizier. Il commence à écrire en 1907 et va consacrer sa vie entièrement aux lettres. À ses débuts, il utilise parfois le nom de plume « Jean de l'Escritoire ».

André Billy décrit les milieux ecclésiastiques dans Bénoni, L'Approbaniste, Introïbo, Le Narthex. Il s'inspire des conteurs du XVIIIe siècle dans La Femme maquillée, L'Amie des hommes, Quel homme es-tu ? et son essai Pudeur.

Il s'installe en 1914 au no 13 rue de Seine à Paris, derrière l'Institut. Il est proche de Guillaume Apollinaire, de Paul Léautaud et d'André Rouveyre ; Léautaud, sous le pseudonyme de Maurice Boissard, dresse son portrait dans le numéro de de la NRF.

De 1917 à 1939, il est le critique littéraire de L'Œuvre. Il dirige la collection Leurs Raisons et collabore au Figaro de 1939 à sa mort. Fréquentant Barbizon à partir de 1907, il s'est fait construire en bordure de forêt la Villa La Chevrette, où il s'installe définitivement en 1930[1]. Il écrit Les Beaux Jours de Barbizon et Fontainebleau, délice des poètes ainsi que d'autres textes sur la région. Des descriptions de la région se trouvent dans plusieurs de ses romans[2].

Paul Léautaud, André Billy et André Rouveyre vers 1938.

André Billy est membre de l'Association des Courriéristes Littéraires des journaux quotidiens (qui édite chaque année L'Ami du lettré, revue de l'année littéraire et artistique et dont le président est Fernand Divoire) et président d'honneur de la Société des amis de Philéas Lebesgue (fondée en 1930).

Retiré à Lyon pendant l'Occupation, il entreprend une série de biographies magistrales : Vie de Balzac, Vie de Diderot, et Vie de Sainte-Beuve. Il est également critique littéraire à L'Aurore.

Il se présente à l'Académie Goncourt en 1943, postulant au siège de Pierre Champion, décédé en . Mais son élection, obtenue en 1943[3] - [4] n’est validée qu'en 1944 : en décembre 1943, une minorité d'académiciens (J.-H. Rosny jeune, René Benjamin, Sacha Guitry, Jean de La Varende) refusent d'entériner l'élection de Billy (face à Paul Fort, ultérieurement frappé d'interdiction pour un an au Journal officiel pendant l'épuration)[5]. En effet, Billy avait notamment éreinté dans ses écrits Guitry et La Varende, et refusait toute collaboration. En 1944, le Comité national des écrivains exclut de son sein quatre membres de cette académie : Guitry, Benjamin, Jean Ajalbert et La Varende. En décembre, une campagne de France-Soir vilipende l'académie Goncourt et ses membres. L'élection de Billy sera validée le par six voix contre 3, Rosny jeune ayant décidé de se rallier à sa candidature[6] - [7].

Après la guerre, il est auteur des Chroniques du samedi dans Le Figaro littĂ©raire. Il dirige la publication de la collection « Histoire de la vie littĂ©raire » des Éditions Tallandier, en y contribuant pour L'Époque 1900. La collection de ses chroniques dans plus de cent journaux europĂ©ens totalise plus de 11 000 articles[8]. Il obtient le prix des Ambassadeurs en 1952 pour son essai sur Sainte-Beuve. En 1954, il est laurĂ©at du grand prix national des Lettres.

Son Ă©pouse meurt en 1965. Il meurt six ans après et est inhumĂ© au cimetière de Barbizon. Il avait fait don Ă  la ville de Fontainebleau de sa bibliothèque (28 000 ouvrages et de ses archives littĂ©raires (300 000 documents).

Publications

  • Benoni, mĹ“urs d'Ă©glise, roman, Sansot, Paris, 1907.
  • La DĂ©rive, roman, Louis-Michaud, Paris, 1909, rĂ©Ă©ditĂ© en 1920 sous le titre La Dame de l’Arc-en-Ciel.
  • Paris vieux et neuf, La Rive droite et La Rive gauche (2 vol.), Eugène Rey Ă©d., Paris, 1909.
  • La MalabĂ©e, ornĂ©es de dessins par Laboureur, SociĂ©tĂ© littĂ©raire de France, Paris, 1917.
  • Barabour ou l'Harmonie universelle, roman, La Renaissance du livre, Paris, 1920.
  • Écrit en Songe. VariĂ©tĂ©s ornĂ©es de dessins par Laboureur, SociĂ©tĂ© littĂ©raire de France, Paris, 1920.
  • D'homme Ă  homme, nouvelle, les Ĺ“uvres libres 14, , Fayard, Paris, 1922.
  • La Muse aux besicles, essais de critique littĂ©raire, La Renaissance du Livre, Paris, 1922.
  • L'Ange qui pleure, roman, Éditions de la Nouvelle Revue critique, Paris, 1925.
  • La Trentaine, roman, Messein, Paris, 1925.
  • L'ÉpopĂ©e de MĂ©nache FoĂŻgel (Le FlĂ©au du savoir, Comme Dieu en France, Le Lion, l'Ours et le Serpent), avec MoĂŻse Twersky, 3 tomes, Plon, Paris, 1927-1928.
  • La LittĂ©rature française contemporaine, Colin, Paris, 1927.
  • Banlieue sentimentale, roman, Crès, Paris, 1928.
  • La Femme maquillĂ©e, roman, Flammarion, Paris, 1932.
  • Princesse folle, roman, Flammarion, Paris, 1933.
  • L'Amie des hommes, roman, Flammarion, Paris, 1935.
  • Quel homme es-tu ? roman moderne, Flammarion, Paris, 1936.
  • L'Approbaniste, roman, Flammarion, Paris, 1937.
  • Nathalie ou les Enfants de la terre, roman, Flammarion, Paris, 1938.
  • IntroĂŻbo, roman, Flammarion, Paris, 1939.
  • Le Double Assassinat de la maison du bĹ“uf, nouvelles, Éditions du milieu du monde, Genève, 1941.
  • Pauline, roman, Flammarion, Paris, 1941.
  • L'Herbe Ă  pauvre homme, rĂ©cit, Flammarion, Paris, 1942.
  • Le Duc des halles, Édouard Aubanel, Avignon, 1943.
  • MĂ©tro Marboeuf, roman, Intercontinentale Édition, Monaco, 1945.
  • Le Six, roman, Flammarion, Paris, 1946.
  • Malvina ou le Bataillon de NapolĂ©on II, roman, Éditions de la Table Ronde, Paris, 1946.
  • Le Narthex, roman, Flammarion, Paris, 1949.
  • Chapelles et SociĂ©tĂ©s secrètes dans l'histoire, CorrĂŞa, 1951.
  • L'Époque 1900, J. Tallandier, 1951.
  • L'Allegretto de la septième roman, 1960.
  • Du noir sur du blanc, roman, 1963.
  • Stanislas de Guaita, biographie, Mercure de France, 1971.
Souvenirs
  • Paris littĂ©raire en 1910, 1941-42 (Les Ĺ“uvres Libres N° 229, 1945, pp. 5-58) ;
  • La Terrasse du Luxembourg, 1945 ;
  • Le Pont des Saints-Pères, 1947 ;
  • Le Balcon au bord de l'eau, 1949 ;
  • Les Beaux Jours de Barbizon, 1947 (davantage centrĂ© sur l'histoire de la ville) ;
  • Le Badaud de Paris et d'ailleurs, 1959 (comprend Ă©galement « Adieu aux fortifications ») ;
  • Sur les bords de la Veule, 1965
Préfaces
  • Monsieur Victor d'Edmond HeuzĂ©, 1931

Bibliographie

  • Lucien Mazenod, Les Écrivains cĂ©lèbres, Ă©ditions d'Art
  • Pierre Messiaen, « Partage d’une Adolescence : la Force des Attaches terriennes », pp. 64-91 de Construire. Études et Chroniques. Huitième sĂ©rie, Paris, J. Dumoulin, 1942, 256 p.

Notes et références

  1. Marie Dormoy, Léautaud, Gallimard, La Bibliothèque idéale, 1958, p.160. On trouvera à cette page une photo de 1935 représentant Léautaud, Rouveyre et Billy à La Chevrette, Barbizon.
  2. André Billy (1882-1971), site web Archives départementales Seine-et-Marne.
  3. « Le procès Goncourt », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. « Le cabinet de lecture (entrefilet) », Je suis partout,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  5. « L'épuration chez les gens de lettres auteurs et compositeurs », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  6. « M. André Billy est proclamé élu à l'académie Goncourt », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. Joseph Marc Bailbé (dir.) et al. (préf. J.B. de Senneville), Jean de La Varende, écrivain de la fidélité, université de Rouen, coll. « Centre d'Art, Esthétique et Littérature » (no 174), (ISBN 978-2-87775-737-9, lire en ligne), p.93
  8. André Billy sur bellifontana.fr

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